Cependant on remarque quelques différences à
cet égard; les vaisseaux profonds sont beaucoup
plus gros que les superficiels, ceux des membres
inférieurs plus que ceux des supérieurs, et ceux
de la tête excessivement petits. Ce volume est
susceptible de changer avec l'état des organes; il
diminue dans les parties atrophiées; il augmente
dans celles qui sont très développées , comme
dans la matrice des femmes> enceintes et dans les
mamelles de celles qui allaitent; il augmente encore
dans les organes en suppuration, ou qui sont
passés à l’état squirrheux.
Des plexus déliés paraissent donc dès l’origine
des vaisseaux lymphatiques, à l’exception de ceux
de ces vaisseaux qui naissent des villosités intestinales.
Ce type constant n’offre de différences que
dans le volume des vaisseaux composant les réseaux,
la grandeur des mailles, etc. C’est, suivant
Mascagni (i), la trame du corps humain. Les vaisseaux
lymphatiques concourant à la composition
des réseaux capillaires et ne s’unissant pas de suite
aux veines sanguines, se rapprochent et s’anastomosent
entre eux pour constituer des rameaux
plus considérables, lesquels forment encore des
réseaux, mais à mailles plus larges, et de ces derniers
surgissent des branches et des petits troncs.
(i) Prodromo delta grande anatomia, chap. 8.
La direction de ces premiers vaisseaux est le
plus communément rectiligne. Sur les membres,
dans les cavités splanchniques et sur les parois
des cavités du tronc, les lymphatiques sont disposés
sur deux plans , l’un superficiel, en rapport
avec les veines sous-cutanées, ou placé entre les
membranes séreuses et la surface des viscères;
l’autre profond, marchant de compagnie avec les
artères, les veines, les nerfs, etc.
Les vaisseaux lymphatiques superficiels dés
membres sont plus nombreux que ceux des couches
profondes. Ainsi on compte une trentaine dé
ces canaux dans le premier plan de la partie supérieure
de la cuisse, et quinze ouseize au bras,tandis
que le plan profond de ces deux parties offre des
vaisseaux bien moins multipliés.
Presque toujours parallèles entre eux, les vaisseaux
lymphatiques s’anastomosent dans leur trajet,
par des branches de communication* car ils convergent
rarement les uns vêts les autres et ne se
confondent pas, comme le font les veines; souvent
ils parcourent un espace considérable sans augmenter
sensiblement de calibré.
Nous ne pourrions pas établir pour les veines, et
surtout pour lés vaisseaux lymphatiques , ces distinctions
bien tranchées, qui ont été faites par le génie
de Bichatsur l’union des artères entreelles.il est
impossible de rapporter à des types bien déterminés
les anastomoses dés vaisseaux lymphatiques entré