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Vaisseaux lymphatiques sont pourvus d’otificeS
béants à leur origine, puisque le mercure avait été
chassé violemment par la pression des parois vas-*
culaires.
Une femme, après ses couches, mourut subitement
a la suite de convulsions, vers cinq heures
du matin, bieh qu’elle fût en parfaite santé le soir
précédent * car elle avait mangé de bon appétit à
son souper. Les vaisseaux lactés furent trouvés gonflés
d’un chyle formant un caillot solide ; plusieurs
des villosités en étaient également remplies , et
ressemblaient à autant de vésicules blanchâtres»
Cruikshank, qui rapporte ce fait * dit qu’il fit, dans
cette occasion , les observations suivantes : i° Les
villosités étaient si pleines de chyle, quon ne put
rien voir des ramifications artérielles et veineuses 5
le tout parut comme une vésicule blanche, sans
aucune ligne rouge , aucun pore ou orifice quelconque
». 2° D’autres villosités contenaient aussi
du chyle, mais en petite quantité ; les ramifications
des veines étaient nombreuses, et prévalaient
par leur rougeur sur la blancheur des villosités»
5° Dans quelques centaines de villosités, on vit un
tronc lymphatique formant des branches radiées
ou commençant par elles. Les orifices de ces vaisseaux
étaient très distincts sur la surface de la villosité,
aussi bien que les vaisseaux eux-mêmes. Les
vaisseaux lactés étaient pleins d’un fluide blanc, et
il n’y avait qu’un seul tronc pour chaque villosite.
4° Da cavité spopgieusedont parle Lieberktihn
paraît 11’être que la membrane celluleuse commune
qui lie les artères, les nerfs et les vaisseaux lactés
ensemble. 5° Les orifices sur les villosités du jéjunum
étaient au nombre de quinze ou vingt pour
chaque villosité, ainsi que le constata Guillaume
Hunter. Les lactés paraissaient naître par de petits
orifices qui appartenaient aux branches radiées,
lesquelles s’unissent pour former un vaisseau (1).
Il faut, suivant M. Lauth, que Cruikshank
ait fait ses observations sur des intestins affectés
de l|uelque maladie , parce qu’elles sont contraires
à tout ce qu’ont vu les anatomistes qui
depuis se sont occupés du même genre .d’étude,
et que le caractère bien connu de Cruikshank ne
permét pas d’élever le moindre soupçon sur sa véracité.
Scheldon a cru voir les villosités sous des formes
très variées, mais le plus souvent bulbeuses; il lui
a semblé quelquefois distinguer des orifices au
sommet des ampoules, mais il ne lésa plus aperçus
lorsqu’il a examiné chaque villosité séparément,
de sorte qu’il élève des doutes sur l’existence de
ces orifices (2).
A. Meckel représente les villosités intestinales par
une languette étroite, dépourvue d’artères ; l’injec-
(1) Anatomie des vaisseaux absorbants du corps humain , elc., Irad. rte
l’anglais par Petit-Radel, p. i»3; Paris, 1787.
fa) The history o f the absorbent System ; London, 17S4«