tion extérieure des vaisseaux lymphatiques,qui sont
couverts par un tissu analogue au tissu cellulaire.
Ce tissu offre de grandes différences sous le rapport
de sa quantité, et M. Fohmann croit qu’il existe
un rapport très intime entre lui et le plus ou moins
de développement des lymphatiques. Suivant que
la masse analogue au tissu cellulaire, par le moyen
de laquelle les vaisseaux lymphatiques sont fixés
aux parties qui les entourent, lût plus ou moins
consistante et considérable, le parenchyme de l’organe
est différent, et les vaisseaux lymphatiques
s étendent plus ou moins loin vers la face interne
des membranes muqueuses. Chez tous les poissons,
la membrane muqueuse du canal intestinal est plus
solide et plus épaisse, et le tissu cellulaire plus
abondant, de sorte que le réseau lymphatique profond
ne dépassé pas la face externe de la membrane
muqueuse. Cette plus grande abondance du
tissu muqueux à l’extérieur des vaisseaux lymphatiques
des poissons ne remplacerait-elle pas les villosités
q u i, comme on sait, n’existent pas, à un
petit nombre d’exceptions près , dans cette classe
de vertébrés, et le tissu cellulaire extérieur est
peut-être appelé à jouer là un rôle analogue à celui
des villosités. Il existe en outre, sur les vaisseaux
lymphatiques des poissons, une disposition fort remarquable;
ce sont les dilatations ou renflements.
On les observe dans la plupart des tissus, mais
principalement dans le système musculaire, à la
substance duquel elles s’appliquent immédiatement,
soit à leur surface extérieure, soit dans leurs
interstices, où ces petites poches n’ont de communications
qu’avec les vaisseaux qui leur donnent
naissance. Leurs parois sont extrêmement minces,
se déchirent au moindre contact, et ces renflements
marsupiaux sont considérés par M. Fohmann
comme les terminaisons ou les origines du système
lymphatique des poissons. Dans les oviductes des
raies, les vaisseaux lymphatiques se montrent
aussi sous la forme de poches ou de larges cellules.
De toutes ces recherches importantes sur les
lymphatiques des poissons, il résulterait que ces
vaisseaux ne sont pas pourvus d’orifices béants à
leur origine, qu’ils se terminent en cul-de-sac ou
forment des renflements ou poches dans presque
tous les tissus du corps de l’animal, et que leur surface
interne est lisse, tandis que l’externe est en-
touréed’une quantité plus ou moins abondanted’un
tissu cellulaire mou , spongieux et particulier, des
plus remarquables. Ce tissu forme en effet une
sorte d’éponge couvrant l’extérieur des vaisseaux.
Nous aurions moins insisté sur la disposition
des vaisseaux lymphatiques chez les poissons, si
la disposition de ce système vasculaire ne paraissait
pas conduire tout naturellement à une appréciation
plus exacte et plus lumineuse de ses fonctions
et même de l’absorption en général.
Comme les vaisseaux lymphatiques ne peuvent