mercure, mais pourtant assez gros, et qui, au lieu
de se rendre dans le canql thoracique, allaient finir
manifestement, l’un à la veine cave, au-dessous de
l’échancrure postérieure du foie, le second dans
la veine émulgente gauche, et le troisième à la
veine cave, près de l’origine de la veine spermatique
droite. Après avoir lié ces trois vaisseaux,
près de leur terminaison dans les troncs veineux
indiqués,M.Rossi introduisit le tube à injection dans
les vaisseaux efférents des ganglions lombaires, et
vit les trois vaisseaux se remplir successivement.
Il crut d’abord que ces trois branches vasculaires
étaient des lymphatiques, quoiqu’il y eiit entre
eux et les vaisseaux lymphatiques qui forment le
réservoir de Pecquet, une différence remarquable;
il voulut s’assurer de la nature de ces vaisseaux,
qui n’avaient été indiqués ni par Mascagni, ni
par Scarpa , Panizza, etc. ; c’est par l’examen de
leur structure, comparée à celle des vaisseaux
lymphatiques, qu’il pouvait reconnaître à quel système
vasculaire ils appartiennent. Ces trois troncs,
qui paraissaient être les mêmes que ceux qui avaient
été observés par M. Lippi et qu’il donne pour
des vaisseaux lymphatiques, furent détachés du cadavre,
ouverts sur leur longueur, puis examinés avec
une bonne loupe. Leur surface interne était lisse,
sans tracede valvules, tandis que des vaisseaux lymphatiques
du même calibre, pris sur le même cadavre,
offraient dans toute leur longueur des valvules,
disposées par paires, et à la distance de deux lignes
les unes des autres. Or, nous savons que dés valvules
existent dans le système lymphatique de
1 homme, tandis que les troncs veineux des trois
grandes cavités et toutes les veines qui ont moins
d’une ligne de diamètre en sont dépourvus. Par
conséquent la présence ou l’absence des valvules
est le meilleur caractère pour distinguer un vaisseau
lymphatique d’un petit vaisseau sanguin. De
plus, ces trois troncs, quant à l’épaisseur de leurs
parois et à leur aspect général, ressemblaient plutôt
à des veines qu’à des vaisseaux lymphatiques ,
puisque, au lieu de présenter à l’extérieur ces resserrements
produits par les valvules et qu’on aperçoit
si distinctement sur les vaisseaux lymphatiques
pleins de mercure, ils étaient cylindriques; à l’intérieur,
entre les globules de mercure, on voyait
un liquide rougeâtre, qui parut être évidemment
du sang. Les ganglions lombaires elles iliaques primitifs
furent ensuite détachés du cadavre, et l’on
vit que de leurs parties latérales et postérieures
sortaient de petits vaisseaux contenant un peu de
mercure, et allant directement ou dans la veine-
cave , ou dans les veines iliaques primitives. L’un
d’eux se rendait dans l’avant-dernière veine lombaire
gauche, laquelle passe sous l’aorte, au-devant
de la colonne rachidienne. Ces petits vaisseaux offraient
tous les caractères propres aux veines.
M. Rossi a répété ces mêmes recherches sur huit