ganglions sur leur trajet. Cependant, dans lebrochet
(Esox lucius, L.) , M. Fohmann a rencontré, vers
le foie et 1 estomac, des indices de ganglions enveloppés
de vaisseaux sanguins et d’une substance
analogue au tissu cellulaire. Il range parmi les
ganglions lymphatiques, chez les poissons, ceux
qui n ont que les vaisseaux afférents, la rate, par
exemple , et quelques petits corps aperçus chez les
raies, dans les endroits où les arcs branchiaux s’appliquent
sur le rachis. Ces corps grisâtres, du volume
d’un pois, sont comparés parM. Fohmann aux
ganglions du cou des oiseaux et des reptiles, au
voisinage des troncs vasculaires, organes que M le
professeur Magendie a décrits et représentés sur
des planches.
Ce rapprochement, un peu forcé, de la rate et des
ganglions lymphatiques, est fondé sur la grande
quantité de vaisseaux absorbants offerts par cet
organe , non seulement à sa superficie, mais encore
dans sa propre substance, ainsi que Hewson
1 avait déjà indiqué. Ces vaisseaux présentent dans
les raies des culs-de-sac terminaux.
Le chyle des poissons, surtout celui des raies,
est grisâtre, et la lymphe, considérée dans tout le
système vasculaire, ainsi que dans les vaisseaux
lymphatiques de la rate, est rougeâtre, exactement
comme Hewson l’a d it, mais plus coagulable que
celle des autres parties du corps.
Le point le plus important pour nous est relatif
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au titre de ce chapitre ; nous ne pouvions pas le
traiter sans entrer dans des considérations générales
sur l’ensemble du système lymphatique chez
les poissons; c’est la terminaison de ces organes
vasculaires dans le système veineux.
Monro et Hewson n ont parlé que de deux anastomoses
chez les poissons, entre les vaisseaux lymphatiques
généraux et les veines correspondantes
aux veines sous-clavieres, disposition conforme
a celle des animaux superieurs. M. Fohmann a
découvert une multitude d’autres communications
entre les deux systèmes vasculaires, tant au moyen
de gros troncs, qu’entre les petits vaisseaux dans
les organes digestifs et le me'sentère de divers poissons,
et comparables, sous ce rapport, à ce que
M. Lippi croyait avoir constate chez l’homme.
M. Fohmann déduit la faculté absorbante des
vaisseaux lymphatiques, surtout chez les poissons
. i de ce qu il n y a que les parties non remplies
de liquides qui puissent absorber les liquides
; a° de ce que les vaisseaux lymphatiques
n’ont pas à leur origine de connexions avec le système
sanguin, et qu ils ne se continuent pas avec
lui; 3°deceque le système lymphatique reçoit seulement
les matériaux que les vaisseaux sanguins
déposent dans les cavités splanchniques ou dans
le parenchyme des organes; SS de ce qu’à leur origine
ils ont les parois les plus minces; 5° de leur
rapport intime avec le tissu cellulaire; 6° enfin cïè