nal, soit celui dont la veine cave est le principal
tronc, soit celui de la veine porte, partage
avec lui la fonction de recevoir les fluides charriés
par les vaisseaux lactés et les lymphatiques
proprement dits. Les reins seraient aussi appelés
à ces fonctions, ainsi qu’il prétend l’avoir
démontré par ses expériences. Il assure avoir observé
tous ces faits sur l’homme, sur les mammifères
et sur les oiseaux domestiques. Il dit avoir
vu sur des vaches des branches du système chylifère
finir dans la veine splénique et dans la veine porte.
Il a aussi fait des injections sur des lapins et sur des
chiens, et il a rencontré des chylifères se terminant
dans les ganglions rénaux. Après avoir injecté les
lymphatiques de l’estomac, il a découvert, et non
sans étonnement, que plusieurs branches de ces
vaisseaux communiquaient avec les vaisseaux veineux
courts du ventricule.
Pour bien apprécier la valeur des travaux de
M. Lippi, écoutons les observations et les critiques
qui en ont été faites par MM. Rossi (i), Foh-
mann (2), Panizza (3) et Lauth (4). L’importance
(1) Cenni sulla communicazione dei vasi tinfatici colie vene, di Giovanni
Rossi; Parma, 1825.
(2) Das Saugadersystem der PVirbelthiere; Heidelberg, 1827._ Untersuchungen
ueber die Verbindung der Saugadernmit iden Venen; Heidelberg,
1821.
(3) Osservazioni antropo-zootomico-fisiologiche, di Bartolomeo Panizza;
Pavia, i83o.
(4) Essai sur tes vaiss. lymph,; Strasbourg, 1824.
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sous le rapport anatomique de la question que
M. Lippi a soulevée, a engagé M. Rossi à examiner les
troncs lymphatiques dont avait parlé l’anatomiste
de Florence. Sur le corps d un jeune homme de
vingt-deux ans, mort de phthisie pulmonaire, il
injecta les vaisseaux lymphatiques efférents des
ganglions inguinaux du cote gauche, après avoir
eu la précaution de lier le canal thoracique à quatre
pouces au—dessous du diaphragme. Une certaine
quantité de mercure s’étant introduite dans les vais"
seaux lymphatiques, M. Rossi s’assura que le canal
thoracique, au-dessous de la ligature, était distendu
par le métal liquide. Alors il examina avec soin
les vaisseaux lymphatiques du mésentère qui
n avaient pas ete injectes ; il ne put découvrir
aucune communication entre ces vaisseaux et
les branches principales de la veine porte. Il
enleva les intestins et le feuillet péritonéal recouvrant
le rachis, et mit à découvert l’aorte, la
veine cave et les plexus lymphatiques lombaires,
admirablement injectés.Les vaisseaux efférents des
ganglions inguinaux dans lesquels le tube avait été
placé, après avoir traversé les ganglions iliaques
externes et iliaques primitifs, allaient aux ganglions
lombaires inférieurs, en formant un plexus;
puis aux ganglions supérieurs , desquels sortaient
les vaisseaux lymphatiques destinés à former le réservoir
de Pecquet. De ces mêmes ganglions, on
voyait surgir trois vaisseaux, peu distendus par le