multipliées, finissent sans radicules ou racines à
extrémités libres, et ne sont pas garnis de bouches
à l’instar des canaux lacrymaux (1).
M. Fohmann a signalé quelques différences dans
le mode d’origine des vaisseaux lymphatiques sur
les membranes muqueuses. Elles consistent: i°dans
la prédominance plus ou moins marquée des vaisseaux,
soit sanguins, soit lymphatiques ; 2° dans le
calibre plus ou moins gros de ces derniers ; 3° ckms
le dépôt plus ou moins abondant de matière animale
au milieu du lacis de tous ces vaisseaux (2).
Ce qui caractérise, suivant M. Fohmann, la
membrane muqueuse des voies respiratoires , ce
sont des vaisseaux lymphatiques d’une plus grande
finesse que ceux de l’oesophage.
Les vaisseaux lymphatiques des voies urinaires
ressemblent, pour leur nombre et leur disposition,
à ce qu’on voit sur les membranes muqueuses
des parties supérieures du tronc. Ils sont plus
nombreux que les vaisseaux sanguins, surtout
dans l’urètre et les uretères. Ceux de la membrane
muqueuse vésicale sont plus fins que ceux de
l’urètre, et moins déliés que ceux des uretères.
Les canaux excréteurs des glandes sont presque
partout formés par des membranes très minces et
blanchâtres, caractère que M. Fohmann attribue
au petit nombre de vaisseaux sanguins et à la
(1) Fotimann , Loc. eit., p. 9.
(2) Loc. cil., p. 10.
grande quantité de lymphatiques qui entrent dans
leur composition. Çet anatomiste croit également
que la membrane inuqueuse utérine et la membrane
conjonctive, tant oculaire que palpébrale ,
sont pourvues d’un très grand nombre de vaisseaux
lymphatiques.
M. Fohmann pense aussi que tous les vaisseaux \
lymphatiques naissent par des plexus, mais sans
orifices. D’un autre côté, M. Cruveilhier admet des
orifices béants sur les extrémités des villosités intestinales.
M. Magendie croit également à de pareilles
ouvertures. L’opinion de ces deux anatomistes
est à nos yeux d’une grande valeur. Cependant
nous devons avouer que, dans toutes nos recherches
sur les vaisseaux lymphatiques des tissus et
des surfaces libres , nous n’avons jamais pu parvenir
à reconnaître d’orifices quelconques ni à ces
Vaisseaux ni aüx villosités intestinales.
Beaucoup d’anatomistes admettent j comme
un des points d’origine des vaisseaux lymphatiques,
les surfaces externe et interne des
vaisseaux sanguins. Il faut bien distinguer ici
des points d’origine d’avec urte continuité de vaisseaux,
car, rien ne démontre que les vaisseaux
lymphatiques sont continus aux artères. S’il en
était ainsi, on pourrait toujours les injecter par les
troncs artériels, et l’on a vu précédemment que
ces injections sont loin de réussir toujours. Beaucoup
d’anatomistes, Monro, Meckei, Caldani t