les vaisseaux sanguins avec soin pour ses recherches,
mais ne faisait parvenir artificiellement aucune
matière dans les vaisseaux lactés, se contentant
de nourrir les animaux avec du lait, ou d’en
faire boire à des personnes mourantes (1).
Haller ne considérait pas les paroles de Lie-
ber kuhn comme démonstratives, et doutait de
l’existence des orifices (2).
Hedwig (3) a représenté les villosités d’une manière
analogueà l’idée qu’en avaitLieberkuhn.Mais
Rudolphi (4), qui les a examinées sur un grand
nombre d’animaux, affirme n’y avoir jamais découvert
de vaisseaux sanguins, ni de canal, ni d’orifices
à Vextrémité, et rejette ces derniers comme
inutiles. Il ne paraît pas les avoir observées pleines
de chyle, car il n’en parle pas.
Rudolphi a suivi le même procédé que Hedwig,
pour examiner les villosités, et il a obtenu des résultats
tout contraires. Hedwig a représenté les
villosités de neuf animaux différents, savoir : celles
de l’homme, du cheval, du chien , de la poule , de
(1) Moribundis allquoties, ubi hæc conditione aderant, lac copiose po-
tandtim dedi, et ferè semper sueressit experimentum, p. 3. — Vidi sepa
rata tunica vasculosa, in sede villosæ banc respiciente, lacteum ambire in
arnpuihdam caseo plenam, p. 5.
{'.) E/ementa physiologies, t. 7.
(3) Disquisitio ampullarum Lieberkuhnii physico-microscopica; Lipsiæ,
*797*
(4) Anatomisch-physiologische Abhandlungen; Berlin, 1803.
« Je n’ai jamais trouvé d’orifice sur les villosités intestinales de l’homme,
quoique je les aie examinées sur un grand nombre de sujets différents. « —
l'oie, de la carpe, du chat, de la souris et du veau.
De ces neuf figures, trois seulement présentent les
prétendus orifices, et c’est sur les flocons intestinaux
de l’homme, du cheval et de l oie. Sur quarante
quatre villosités de l’homme dont il donne
la figure, il n’y en a que cinq à six où l’on aperçoive
les orifices. Pourquoi les autres villosités,
représentées dans la même direction, n’offrent-
elles pas aussi ces pertuis? Nous pouvons en
dire autant pour les figures des villosités du cheval
et de l’oie, et celles des grandes villosités de l’intestin
de la poule et du chien n’en indiquent aucune!
Ces singularités, signalées par Rudolphi, lui
font élever des doutes sur l’exactitude des observations
d’Hedwig. Lieberkuhn aussi, tout en admettant
des orifices aux villosités intestinales, a
fait figurer ces franges sans indiquer d’ouverture.
Dans un autre endroit, Rudolphi dit qu’en
voyant les villosités manquer chez beaucoup da-
nimaux, où elles sont remplacées par des éminences
légères, par de petits plis, on est forcé
d’avouer que leurs prétendus orifices ne sont pas
nécessaires; car, ajoute-t-il, chez tous les animaux
qui n’ont pas ces villosités, l’absorption se
fait pourtant aussi bien sans orifices sensibles;
pourquoi donc cela n’aurait-il pas lieu pour les
villosités? Si la tunique interne de l’intestin forme
ici d’autres prolongements, cela n’exige pas non
plus des changements aussi considérables, et nous»