des anomalies que nous avons indiquées isolément.
Première observation.
Dans le premier cas, qui est rapporté par Narcisse
(i), le canal thoracique n’offrait à son origine
aucune dilatation ; il recevait dans cet endroit quatre
à cinq branches volumineuses, qui présentaient
des renflements très remarquables. Après un trajet
très court, il se divisait en deux rameaux, qui bientôt
se rejoignaient, en circonscrivant une insula%
Il recevait, dans cette première partie de son trajet,
plusieurs branches volumineuses; puis le tronc
montait, sans se diviser, jusqu’à la première veine
intercostale : alors, il formait une nouvelle insula ;
enfin il se divisait une troisième fois, et l’une de
ses branches, plus externe, venait s’ouvrir dans le
lieu ordinaire, tandis que l’autre allait s’insérer
sur la sous-clavière, en dedans de la veine jugulaire
interne.
Deuxième observation.
La deuxième observation est tirée de la dissertation
deVelse (2) : ce médecin a trouvé, sur le
cadavre d’un vieux sujet, une disposition flexueuse
vraiment extraordinaire. Le canal thoracique of- 1
(1) Disput. anat. Halteri, tom. 1, p. 791, fig. 1.
(a) D i s p u t . a n a t . H a t l e r i , vol. 7, p. it\j, an (174°), %. .
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frait, à son origine, une dilatation peu considérable,
et bientôt après il se divisait en deux troncs
séparés par une simple fissure; un peu au-dessus
du tron c coeliaque les deux branches se réunissaient.
A peine entré dans la poitrine, le canal se divisait
de nouveau ; la branche supérieure, plus volumineuse,
formait quelques tortuosités et se dirigeait
un peu obliquement à gauche; dans ce trajet, elle
supportait pour ainsi dire le second rameau qui
formait une foule d’anses, d’entortillements inextricables,
placés sur son côté gauche; enfin les deux
branches se réunissaient en un seul tronc. Le canal
changeait alors de direction ; il se portait à droite
et en haut, se recourbait ensuite en bas età gauche,
en formant une arcade à convexité supérieure,
puis il descendait presque jusqu’au diaphragme.
Dans ce trajet, il présentait un renflement, une
espèce d’ampoule très remarquable. On le voyait
ensuite se relever et suivre le trajet ordinaire.
Il résultait de là deux grandes courbures , qui
augmentaient de beaucoup la longueur du canal
thoracique.
Troisième observation.
Dans ce dernier cas (1) , observée sur un
jeune enfant, la disposition du canal thoracique
était encore plus compliquée. Son extrémité infé-
(1) Velse, hoc. cit., fig. n.