teur, de manière à se rapprocher davantage de la
forme des valvules que l’on observe dans la plupart
des voies de la circulation sanguine.
Nous avons en outre remarqué que les valvules
se composent de deux parties (fig. 3, a b) , d’une
portion adhérente, épaisse, blanche, et d’une portion
libre, excessivement mince, transparente et
presque entièrement incolore. Cette dernière portion
forme la majeure partie de la valvule; toute
mince qu’elle e st, l’analogie doit nous faire admettre
qu elle est formée par un pli de la membrane
interne , et que, par conséquent, elle se compose
de deux lames appliquées l’une contre l’autre. Ce
n est pas que l’on doive en conclure que la membrane
interne des lymphatiques n’a que la moitié
de 1 épaisseur des replis valvulaires; bien au contraire,
elle est en général plus épaisse que la portion
libre du repli prise en entier.
La membrane interne des vaisseaux lymphatiques
a donc subi une modification particulière , quand
elle est venue former ses plicatures, tout comme les
lames dont se compose le grand épiploon, prises
quatre ensemble , sont dans plusieurs points plus
mineesque ne l’est la lame unique du péritoine, telle
qu on 1 observe dans la plupart des autres points;
quelquefois même les valvules des vaisseaux lymphatiques
ne se composent plus que d’une toile,
d un réseau de filaments excessivement ténus, laissant
par conséquent de petites ouvertures dans
leurs interstices, à peu près comme on l’observe
souvent à la grande valvule d’Eustachio ou au grand
épiploon. Souvent nom avons trouvé des brides
tenduâfe dans l’intérieur des vaisseaux lymphatiques,
vers le point du vaisseau qui correspond
au bord libre d’une valvule ; nous pensons que ces
brides sont des portions détachées d’une valvule.
Il se pourrait bien que les vaisseaux lymphatiques
dans lesquels on a jusqu’à présent admis des
valvules qui ne seraient pas assez hautes pour s’opposer
à la marche rétrograde du mercure, eussent
des valvules de forme normale, mais dont la portion
libre serait assez mince pour se déchirer lorsque
l’impulsion rétrograde devient trop forte. Car
on voit dans ces vaisseaux le métal s’arrêter d’abord
à chaque valvule, puis la forcer subitement, s arrêter
à une seconde, et ainsi de suite, jusqu a ce
que toute la ramification se soit remplie; et, une
valvule étant une fois forcée, elle cesse à tout
jamais de faire obstacle à la marche rétrograde
du mercure. Au reste, la déchirure des valvules
est une supposition que nous ne donnons que
pour ce qu’elle vaut.
La base des valvules, que nous avons vu être
plus épaisse, se continue assez brusquement avec
la portion amincie. Nous nous sommes positivement
assuré que cette partie plus épaisse est due à
un prolongement que la tunique externe des lymphatiques
envoie vers l’intérieur dans l’interstice