quelles, de même que par rapport à toutes celles
qui roulent sur le sang, nous devons faire remarquer
que les quantités évaluées en chiffres par les
différents auteurs se trouvent frappées d’erreur,
puisque personne encore n’a distingué le caillot
des globules qu’il enveloppe, et que, loin de là, on
a regardé ceux-ci, au moins pour le sang, comme
la source unique de ses matériaux, tandis que les
nouvelles recherches de M. Muller établissent qu’ils
y sont entièrement étrangers. La plus importante
différence entre le chyle et la lymphe consiste
dans la graisse que le premier tient en suspension,
et qui n’existe pas dans la seconde. Quant aux autres
substances , notamment à la fibrine, à l’albumine
et aux sels, elles sont les mêmes; seulement
nous ne savons rien, même d’approximatif, sur ce
qu’il importerait pourtant le plus de connaître,
leurs proportions respectives dans les deux liquides
puisés à des régions diverses du corps.
Nous regrettons que le temps nous ait manqué
pour faire des expériences non seulement à cet
égard, mais encore à celui des formes et volumes
respectifs des divers globules, et des métamorphoses
par lesquelles ils passent, suivant toute apparence.
Ce qu’il eût été intéressant surtout de déterminer,
c’est si la matière colorante qui teint
quelquefois le chyle, et même la lymphe, y est
dissoute, ou si elle affecte, soit toujours, soit au
moins quelquefois, la même disposition que celle
des globules du sang.
Quant aux différences qui existent entre ces
deux liquides et le sang, les principales tiennent à
la forme et au volume des globules, à l’alcalescence
moindre des premiers, à la moindre quantité
de la fibrine, et à la nature particulière de cette
substance qu i, dans le chyle, paraît se rapprocher
davantage de l’albumine, attendu quelle n’est qu’en
partie soluble dans 1 acide acétique, enfin à la présence
de graisse libre dans le chyle, tandis que celle
qui existe dans le sang y est à l’état de combinaison.
L’analyse du chyle qu’ont donnée MM. Tiedemann
et Gmelin, porte sur celui du canal thoracique
d un cheval qui avait été tué pendant la digestion,
après avoir mangé de l’avoine en abondance.
Ces expérimentateurs n’ont pu parvenir à recueillir,
des vaisseaux du mésentère , une assez grande
quantité de chyle pour l’analyser.
Le caillot, traité par l’alcool bouillant, donne un
peu d’huile jaune-brunâtre. Le sérum trouble,
traité par l’éther, s’éclaircit, en laissant déposer,
par l’évaporation de l’éther, un mélange d’élaïne
et de stéarine.
Le sérum du sang, analysé, a donné-sur 100 parties
;
Graisse brune . . . r ,
Gra,SSeJaune........................f .....................................6,35