ganglions, en sort par des vaisseaux qui peuvent
être ou seulement des lymphatiques ou des veines,
ou les uns et les autres simultanément. Les ganglions
où le mercure parvenait dans les veines
étaient toujours plus gros et en plus grand nombre
que ceux où le métal ne sortait que par des
lymphatiques. M. Fohmann établit ses recherches
sur le chien, le chat sauvage et domestique, la loutre,
la marte, les phoques, les chevaux, les vaches,
etc.
De pareilles investigations, entreprises sur des
oiseaux, donnèrent aussi de précieux résultats.
M. Fohmann vit les vaisseaux lymphatiques communiquer
largement avec les veines sacrées et rénales,
par lesquelles tout le système veineux pouvait
être distendu avec le mercure, si l’on ne pratiquait
pas de ligatures. Depuis cette époque, notre
excellent ami le professeur Lauth a fait l’histoire
des vaisseaux lymphatiques chez les oiseaux, et il
a décrit, dans un mémoire particulier, toutes les
communications qui existent chez ces animaux
entre les lymphatiques et le système veineux , où
les voies sont larges et multipliées.
M. Lauth a continué ses recherches à Paris; nous
y avons pris part, pour en constater l’exactitude,
et plusieurs oiseaux palmipèdes, sur lesquels les
vaisseaux lymphatiques avaient été préparés , ont
été déposés par nous deux dans le Muséum de la
Faculté de médecine.
M. Ehrmann, professeur d’anatomie à la Faculté
de médecine de Strasbourg , a plusieurs fois ob-
servéla communication des vaisseaux lymphatiques
avec les veines. C’est d’abord en injectant les lymphatiques
du bras qu’il trouva le mercure dans
les veines qui sortent des ganglions de l’aisselle.
Plusieurs fois M. Lauth a eu des résultats semblables
par des injections de vaisseaux lymphatiques
du corps humain. Nous pouvons en dire autant
d’après nos propres observations sur l’homme
et sur les animaux.
M. Lippi (i) a publié, il y a une douzaine d’années,
un ouvrage sur les vaisseaux lymphatiques, qui
contient des assertions fort étranges, et l’indication
de certaines dispositions anatomiques auxquelles
il est impossible d’ajouter foi. Il admet un nouvel
ordre de vaisseaux lymphatiques tirant ses origines
des artères, et qu’il nomme système des vaisseaux
lymphatico-artériels. Suivant l’anatomiste
Florentin, le nombre des ganglions avec lesquels
communiquent les vaisseaux chylifères est fort
circonscrit. Jamais les injections faites dans les
vaisseaux lactés ne vont au-delà des ganglions situés
au-dessous de la troisième vertèbre lombaire.
D’après lui, tous les chylifères n’aboutissent pas au
canal thoracique; plusieurs se courbent pour se
(i) Ulustrazioni fisiologiclie et pathologiche del sistema tinfatico-chili-
fero, etc. — Recherches sur le système lymphalico-chylifère et ses communications
avec les systèmes artériel et veineux, traduites de l’italien par
Julia de Fontenelle; Paris, i83o.