point d’anatomie de structure, nous devons nous
abstenir de porter un jugement. Il est d'autant
plus convenable de rester dans le doute, que
MM. Magendie et Cruveilhier se sont abstenus de
se prononcer positivement sur ce point encore
obscur et litigieux.
§ VI. T e r m in a i s o n s d u s y s t è m e l y m p h a t i q u e .
Chez l’homme, les vaisseaux lymphatiques versent
directement leur contenu dans le système
veineux par plusieurs troncs principaux.
i° Le canal thoi'acique est le plus considérable
et le plus constant de tous.
La partie inférieure de ce canal, que Pecquet
découvrit, en i65i, sur un chien, et à laquelle il
donna le nom d’ampullascens alveus, est assez généralement
connue sous celui de réservoir ou citerne
de Pecquet, parce qu’elle offre quelquefois
une sorte de dilatation, qui cependant est presque
toujours fort peu sensible, et dont l’existence apparente
tient, dans la plupart des cas, à la manière
dont les vaisseaux lactés se comportent en arrivant
au canal thoracique; ils se contournent effective-
ment sur lui, et sont enveloppés par une gaine
celluleuse commune, qu’il suffit d’enlever pour
voir en général disparaître la prétendue citerne.
Quoi qu’il en soit, cette partie inférieure, le plus
ordinairement formée de trois troncs parallèles ,
et quelquefois de cinq ou six, suivant M- le pro-
fessèur Cruveilhier ( î) , est située à la région postérieure
et moyenne de l’abdomen, derrière l’artère
rénale droite, entre l’aorte et le pilier droit
du diaphragme : elle s’étend de la première, seconde
ou troisième vertèbre lombaire à la dernière
dorsale ; les vaisseaux chylifères et les autres
lymphatiques du bas-ventre y aboutissent.
Lé canal thoracique proprement dit commence
à la hauteur du diaphragme; il traverse l’ouverture
aortique de ce muscle, au côté droit de l’aorte,
pénètre dans la cavité pectorale, s’y loge derrière
le feuillet droit du médiastin postérieur, et monte
au-devant des vertèbres dorsales, un peu plus à
droite qu’à gauche, entre l’aorte, qui est à gauche,
et la veine azygos, qui est à droite, auxquelles il
reste presque toujours parallèle. Parvenu à la
sixième vertèbre dorsale, ou un peu plus haut,
vers la quatrième ou la cinquième , il s’incline
à gauche, en continuant son trajet ascendant,
et se glisse derrière l’oesophage et l’aorte, continue
à monter derrière la crosse, vient correspondre
au côté gauche de l’oesophage, longe l’artère
sous-clavière correspondante, jusqu’à la septième
vertèbre cervicale, passe derrière la veine
jugulaire gauche , décrit une petite courbure d’arrière
en avant et de haut en bas, sort de la poi-
(;) Anai. descripl., t- 3, pi 363; Paris, 1834•