des feuillets formés par la plicature de la membrane
interne. Il est facile de fo savoir d’une manière
certaine, le scalpel à I®main, en séparant de
l’extérieur vers l’intérieur les lames <fui constituent
les valvules, en un mot, en les déplissant
parleur base. La figure (3 b pl. I) donne un aperçu
de cette disposition, en représentant la coupe
profilée d’un vaisseau, dans le point où se
Louve une valvule. Contrairement à l’assertion de
quelques anatomistes, nous avons trouvé des valvules
à 1 endroit où une branche s’unit à un tronc
lymphatique. Nous ne saurions mieux comparer la
forme de ces replis qu’à celle de la valvule iléo-coe-
cale, qui, certes, a toujours été considérée comme
une valvule. Quelquefois cependant ils étaient
trop courts pour défendre entièrement l’entrée du
vaisseau; mais ce cas est exceptionnel. Il est facile
d’apercevoir ces replis valvulaires à l’endroit où
les gros vaisseaux lymphatiques viennent s’aboucher
dans-le» réservoir du chyle, ou bien encore
dans lqs plexus lymphatiques de la région lombaire
ou pelvienne. Il suffit d’inciser sous l’eau le tronc
dans lequel la branche vient s’ouvrir, et, si l’on
veut plus tard, la branche elle-même.
Les tuniques des vaisseaux lymphatiques sont un
peuplus épaisses dans iespoints où les valvules sont
implantées. Nous avons distingué sur ces points
des fibies transversales dans la tunique externe ;
mais elles y étaient entremêlées d’autres fibres»
Dans l’intervalle des valvules, la tunique externe
des vaisseaux lymphatiques est formée de fibres
peu distinctes et dont la direction n’a absolument
rien de constant. Du reste, ces fibres
ne sont pas musculaires; cela suffit pour répondre
à plusieurs des assertions de notre adversaire
| et pour réduire à leur juste valeur les
explications qu’il en a déduites sous le rapport de
la physiologie.
Quant au mouvement rétrograde que Darwin
admettait dans les vaisseaux lymphatiques, et que
notre physiologiste invoque en faveur de son opinion,
ce n’est pas la seule rêverie qui dépare l’ouvrage
du physiologiste anglais, et, quoi qu’on en
dise, nous ne saurions citer un seul anatomiste
pourvu de connaissances solides qui ait adopté
ce paradoxe. Au reste, comme il y a maintenant
quinze ans que MM. Tiedemann et Gmelin ont
fait justice de l’erreur de Darwin par une série
d’expériences spéciales, on a lieu d’être étonné de
voir de nouveau reproduire une opinion qui n’appartenait
plus qu’à l’histoire des erreurs de l’esprit
humain.
§ Y. G a n g l io n s d ü s y s t è m e l y m p h a t i q u e .
On rencontre, sur le trajet des vaisseaux lymphatiques
des animaux vertébrés supérieurs, des corps
ovoïdes ou globuleux, que Sylvius appelle glandes