^olonne de mercure dans les canaux excréteurs, et
sous une pression médiocre. Voici, à ce sujet, le
résultat des expériences de M Panizza ( 1 ).
En introduisait du mercure dans le conduit hépatique
de l’homme, cet anatomiste l’a vu plusieurs
fois, sans apparaître dans les arteres ni les veines du
foie, passer dans les vaisseaux lymphatiques occupant
le. sillon transverse du foie, et placés le long
des ramifications de la veine porte : presque toujours
aussi il a reconnu que des lymphatiques,
devenaient alors apparents à la surface convexe du
foie , non loin du sillon de la veine ombilicale.
Assez souvent i! lui est arrivé de rencontrer, sur la
concavité du foie, de très petits conduits biliaires,
qui, au premier abord, ressemblaient à des veines.
S il venait a les injecter et à les comprimer ensuite
iegerement, il ne tardait pas a voir un admirable
réseau lymphatique se manifester sur tous les vaisseaux
biliaires superficiels ; en cessant l’injection,
et ouvrant la veine porte, la veine cave et les veines
hépatiques, le plus souvent il ne coulait pas de mercure,
mais ce métal revenait dans l’artère hépatique.
Pour s’assurer si ce passage était le résultat d’une
rupture, M. Panizza vida une vésicule biliaire, fit
plusieurs entailles superficielles à sa face interne,
et y introduisit ensuite du mercure; mais , ni par
l’agitation, ni par la compression , ce métal ne
(i) Loc. cit., p. 3q-4o.
passa dans les lymphatiques. L ’expérience, plusieurs
fois répétée sur l’homme et sur le chien,
donna toujours le même résultat.
Les injections, poussées dans le rein, après la
ligature de l’artere et de la veine, ont toujours,
chez l’homme, le cheval et le chien, passé facilement
dans la veine, mais jamais ni dans l’artère
ni dans les vaisseaux lymphatiques. Sur douze cas
d’injection de mercure dans les vaisseauxlactifères,
il n’y en eut que trois où le métal parvint dans les
lymphatiques. Jamais l’injection n’a passé du canal
déférent dans les vaisseaux lymphatiques, malgré
une pression assez forte pour amener la rupture
des conduits séminifères. M. Panizza dit qu’ayant
plusieurs fois injecté par le canal déférent l ’épi-
didyme et quelquefois même la substance du
testicule, le mercure ne passa pas dans les vaisseaux
lymphatiques.
De ces faits, suivant M. Panizza, on peut conclure
que les injections, faites dans les conduits excréteurs
, pénètrent assez facilement dans les vaisseaux
lymphatiques, surtout dans ceux du foie et
des mamelles, sans qu’on puisse voir ou connaître
de quelle manière la communication s’opère.