ainsi Santorini (1) a observé un cas dans lequel les
vaisseaux dir’second ordre se réunissaient en un
seul tronc avant de se rendre dans le réservoir de
Pecquet; d’autres (2) les ont vus former deux
branches volumineuses ; quelquefois on a trouvé
sept, huit (3), neuf (4), dix (5), douze (6) vaisseaux
lymphatiques qui se jetaient directement dans la
citerne.
Nous croyons devoir noter une circonstance
qui est favorable à l’opinion de MM. Cruveilhier
et Lauth. Dans ces derniers temps , des instruments
et les procédés employés pour injecter les
vaisseaux lymphatiques ayant été perfectionnés, il
n’est pas étonnant que les anatomistes contemporains
soient parvenus à rendre évidents un certain
nombre des rameaux qui devaient souvent échapper
à l’examen des anciens investigateurs.
20 Des anomalies du réservoir de Pecquet.
Il est bien peu d’organes, dans le corps humain,
qui offrent un plus grand nombre de variétés, sous 1 2 3 4 5 6
(1) Observ. a n a tom ., p. 171.
(2) Salzmann, Disput. anat. Halleri, t. 1, p. 696. — Walther, Disput.
anat. Hatleri, t. 1, p. 760. — Albinus, Annot. academ., lib. M p. 4 9 .—
Bohl, Loc. cit., p. id.
(3) Haller, E l em e n ia p h y s io t ., vol. y , p. 215.
(4) Portai, Anat. descript., t. 3, p. 5o2.
(5) Meckel, Anat. descript., loc. cit.
(6) K ohler, Vide Mechel, Handbuch dcr puthotogischen i j^ r a h , 1,
p. 1 71.
le rapport de la forme, que le réservoir de Pecquet.
L anatomiste qui lui a donné son nom a décrit
cette partie telle qu’elle existe chez le chien; mais
d est rare dans l’homme de trouver une dilatation
aussi considérable. Presque toujours, chez ce dernier,
le réservoir consiste en un simple renfle-
ment ovalaire, plus ou moins volumineux, de l’ex-
tremité inférieure du canal thoracique (i); aussi
quelques auteurs font-ils observer avec raison que
le chyle ne séjournant pas dans ce renflement,
c est à tort que Pecquet lui a donné le nom de /-é-
servoir.
Un grand nombre d’anatomistes disent que la citerne
manque fréquemment. Parmi eux nous citerons
Henninger (2), Santorini (3), Bohl (4) Narcisse
C5), A. Haller (6), Portai § | Meckel (8),
Cruikshank (9) et M. Jules Cioquet (10).
M. Broc (11), au contraire, prétend que le canal
N ÜÊÊ ^ ^ anat> P' 5o'Sabatier, L0C. cit., p. 6o4 - Nuck, Bibhoth. anat. de Manget, vol. 2, p. 85i , fig. XXXI P J S
descriptive.) - Cruveilhier’, ‘to c. M J f l j j ^
(2) Disput. anat. Halleri, t. 1, p. 756.
(3) Loc. cit., p. 171.
(4) Loc. cit., p. 645.
(3) Disput. anat. Halleri, tom. î, p. 7q2> fig< , et m>
(6) Disput. anat. Halleri, t. i ,p . 706.
(7) Loc. cit.
(8) Anat. descript., p. 578, vol. i r.
(9) Loc. cit., p. 320.
(10) Loc. cit.
(n ) Anatom. descriptive, pag, 780.
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