qu’elle occupe les conduits ou les ganglions.
Le fait suivant (1) peut être donné comme exemple
de l’état d’induration des vaisseaux lymphatiques.
Un homme atteint d’un gonflement du testicule
droit, mourut dans le marasme ; à la dissection,
outre l’altération du testicule, on trouva les
vaisseaux lymphatiques du cordon gonflés, ayant
des parois épaissies, et présentant, de distance en
distance, des nodosités produites par l’induration
des valvules (2). Nous croyons pouvoir rapportera
l’induration les cas observés par M. Andral (2).
Ce professeur , en ouvrant le cadavre d’un phthisique
dont la membrane muqueuse intestinale
était parsemée de nombreuses ulcérations,
trouva sur la surface externe des intestins, vis-à-
vis le point où intérieurement existaient des ulcérations
, les vaisseaux lymphatiques parfaitement
bien dessinés; ils présentaient,d’espace en espace,
de petits renflements durs, arrondis, blanchâtres;
chacune de ces granulations était le résultat d'un
épaississement partiel des parois des vaisseaux
lymphatiques ; il semblait que ce fû t à l'endroit de
chaque valvule que le tissu de ces parois se fût ainsi
épaissi et induré. Il esta remarquer qu’on ne voyait,
à l’intérieur même de la cavité, aucune matière
morbide. 1 2
(1) Astlev Cooper, Med. records and researches, vol. î , p. 87.
(2) Andral, Précis d’anatomie pathologique, p. 441 •
Les changements que l’induration amène dans
les ganglions sont encore plus fréquents et
plus marqués que dans les vaisseaux lymphatiques.
Très souvent ou voit les ganglions affectés
d’une inflammation lente prendre un volume
considérable; on trouve alors leur tissu dur, dif-
iicile à rompre, très homogène récitent et d’une
couleur grisâtre : si on le déchire, les surfaces sont
granuleuses; si on le coupe, il crie sous le scalpel ;
le tissu cellulaire qui l’entoure lui forme une capsule
épaisse et résistante.
L ’inflammation chronique des vaisseaux lymphatiques
ou des ganglions peut, au lieu de produire
l’induration, amener la suppuration. Rarement
elle a été observée dans les vaisseaux
lymphatiques ; cependant , Àstley Cooper rapporte
un cas où elle semble avoir eu lieu : en examinant
le conduit thoracique sur un cadavre,
on reconnut que ses valvules, gonflées et saillantes,
adhéraient de manière à boucher complètement
le canal. Dans l’épaisseur des petits feuillets membraneux,
il existait un liquide séro-purulent, et
plusieurs traces d’ulcération prouvaient qu’il y
avait eu inflammation (1).
La suppuration chronique des ganglions lymphatiques
est très fréquente; dès qu’elle tend à
s’établir, le tissu devient grisâtre, sa densité di