pents, une connexion entre cette gaine et le canal
thoracique.
Plusieurs anatomistes se sont occupés de l’histoire
des vaisseaux lymphatiques des enveloppes
foetales , mais leurs recherches n’ont donné que de
faibles résultats: Schreger, Wrisberg et Uttini
étaient les seuls à qui nous dussions quelques notions
sur les vaisseaux lymphatiques du foetus ;
mais Hunter, Hewson et Cruikshânk n’ayant eu
sur le même sujet que des résultats négatifs, on
fut assez généralement d’accord pour refuser des
lymphatiques aux annexes du foetus. Les veines
seules étaient considérées comme servant ici à
l’absorption.
Monro | après des recherches infructueuses , nia
formellement l’existence de ces vaisseaux sur le
placenta et le cordon ombilical, et donna comme
une des preuves de l’absorption veineuse l’impossibilité
de les y démontrer. Everhard, Needham,
Schreger (t), Wrisberg 0 ), avaient plutôt admis
que démontré leur présence. Mascagni ne s’étant
occupé que de l’homme adulte, son opinion était
une simple présomption, et son autorité ne pouvait
être invoquée. Uttini, sous la direction de M. Mon-
dini, (3) crut devoir entreprendre quelques investi-
(1) De functione placentoe uterinæ, etc., 1799.
(2) Michaelis, Observât, circa placentoe ac funicuti umbilicalis vasa
absorbentia, etc. ; Goettingæ, 1790.
(3) Memorie dell’ istituto nazionale italiano, t. ï , p. 2; Bologne, 1806 ’
p. 209-216. (Voy. aussi les Archives de physiologie, de Meckel, t. 2
p. 258.)
gâtions pour éclaircir cette question litigieuse; il
fit des injections avec de l’eau simple, colorée avec
des substances végétales , préférablement au mercure
et aux corps gras ou spiritueux ; après
chaque injection, il mettait sa pièce sous le microscope.
U observa que le liquide coloré ne sortait
jamais ni par les veines ni par les artères, mais
que les unes et les autres étaient injectées. En
examinant attentivement l’amnios et le chorion ,
il remarqua que ces deux membranes pouvaient
être facilement séparées jusqu’à l’insertion du cordon
ombilical, et que là , en se réfléchissant sur la
surface du placenta , elles étaient unies à un feuillet
bien plus fin. Cette membrane parut, sous le microscope
, garnie d’un grand nombre de filaments
ou de villosités. Les filaments étaient surtout très
distincts sur un placenta provenant d’une femme
phthisique, et l’on y découvrit, outre les villosités,
un réseau de vaisseaux capillaires semi-transparents.
Bien que ces filets eussent l’air de canaux,
Uttini ne se laissa pas entraîner à une telle supposition,
et il songea à des expériences plus concluantes.
Il fit d abord differentes coupes transversales
du cordon, pour voir s i, outre les vaisseaux sanguins,
on n’apercevrait pas des vaisseaux lymphatiques
, qu il présumait devoir être plus distincts
sur le cordon que sur le placenta. U vit une
substance blanchâtre , un peu glutineuse, contenue
dans une cavité arrondie et située entre les
îa