
 
        
         
		que la  science acquît  plus de  précision  et  d exactitude. 
   Ce  vice  de  langage et  cet  esprit  de système  
 se  sont  étendus jusqu’à  notre époque , maisc’està  
 l’anatomie  pathologique  à  en  faire justice. 
 2° De  ïinflammation  des vaisseaux lymphatiques  
 et  des ganglions. • 
 L’inflammation  des  vaisseaux  lymphatiques  et  
 des ganglions  a  été  considérée  comme  la  source  
 d’une multitude d’affections,  telles  que la phthisie  
 pulmonaire  (;),  l’éléphantiasis  (2),  laphlegmatia  
 alba dolens (3),  enfin  un  grand  nombre  de  dégénérescences  
 et  de  productions morbides  (4).  Sans  
 chercher  à  reconnaître  quelles sont  les  influences  
 que  l’inflammation  aiguë  ou  chronique  desvais-  
 seaux  lymphatiques  peut  exercer  sur  les  autres  
 systèmes,  nous  croyons  devoir  nous  borner  à  en  
 exposer  les  caractères  anatomiques. 
 Les  vaisseaux  lymphatiques  devenus  le  siège  
 d’une  inflammation  aiguë,  forment  autant de cordons  
 rouges  ,  tendus ,  douloureux.  A  l’incision  de  
 ces cordons,  quand il devient  indiqué d’y  recourir, 1 *3 
 (1)  Portai  ,  Traité de  la  phthisie  pulmonaire. 
 (a)  Alaro, De l’ inflammation des vaisseaux absorbants lymphatiques, etc.  
 Paris,  1824,  in-8,  fig. 
 [3)  Charles Brandon  Trye ,  An essay on the swelling  of the lower extremities  
 incident  to  lying in women ;  Soud.,  1792,  in-8°. 
 {4)  Broussais,  Histoire des  phlegmasies  chroniques ;  Parts,  1808. 
 dit M.  Gendrin  (1),  on  trouve  sous  la  peau  une  
 couche  épaisse de tissu  cellulaire rouge* condensé,  
 très  infiltré  de  sérosité  plus  ou  moins  sanguinolente, 
  purulente  ou puriforme ;  on  distingue  aussi  
 des  fibres  rougeâtres *  bosselées,  inégales,  qui  
 aboutissent  en  convergeant  dans  le  ganglion  enflammé. 
   Le  même  auteur  ajoute  que  si  le  canal  
 thoracique  est  le  siège  de  la  maladie  ,  on  
 le  trouvé  plus  volumineux  que  dans  l’état  normal  
 ,  et  qu’il  apparaît,  entre  la  veine  azygos  et  
 l’aorte,  comme  un  cordon  tendu  et  rouge  ;  que  
 quand l’inflammation a été peu intense, la membrane  
 interne  est  épaissie*  plus  dense  que  dans l’état  
 sain,et d’unegrandefriabilité,qu’avec unephlegma-  
 sie d’une plus grande intensité, le canal devient plus  
 volumineux,  ses  parois  s’épaississent,  sa  cavité  se  
 distend  par  un liquide dont la nature varie suivant  
 le  degré  de  l’inflammation  ;  enfin  qu’il  peut s’y  
 former  ou  s’y déposer  une  matière  plastique,  qui,  
 en  s’organisant,  transforme  le  vaisseau  en  un  
 cordon  imperméable.  Ainsi  s’explique  la  disposition  
 particulière  du  conduit  thoracique  dont  
 parle  M.  Andral  :  J’ai  vu ,  dit  ce  professeur,  le  
 canal  thoracique  ,  transformé  en  une  sorte  de  
 cordon  fibreux,  être  entièrement  oblitéré  dans  
 un  espace  correspondant  au  corps  des  troisième,  
 quatrième  et  cinquième  vertèbres  dorsales;  cependant  
 ,  au  -  dessus  de  ce  point  oblitéré  ,  il 
 (t)  Histoire anatomique des  inflammations,  p. 90.