uu i oies treuil port au tj il assure s’etre convaincu,
par de nombreuses recherches, que les vaisseaux
lymphatiques cutanés se développent et disparaissent
de très bonne heure chez les foetus, et
<juils sont, a cette phase de la vie, plus grands
qu à 1 âge adulte. C’est une circonstance que nos
dissections ne nous ont pas fait reconnaître, et qui
demande a etre constatée de nouveau. Ijors même
que le fait anatomique serait rigoureusement exact,
cela ne prouve pas que l’eau de l’amnios soit absorbée,
et surtout qu’elle le soit par des vaisseaux
lymphatiques. L imhibition et l’endosmose ne pourront
elles pas être invoquées aussi par quelques
physiologistes? La théorie de la nutrition du foetus
présentée par M. Fohmann est donc une simple
présomption, une véritable hypothèse, et non
une démonstration anatomique * conséquemment
elle ne saurait nous satisfaire.
Quelle que soit la région du corps où l’absorption
du fluide de l’amnios se fasse, jamais, d’après
l’assurance donnée par M. Fohmann, le sang ne
le reçoit que par les voies connues du système des
vaisseaux lymphatiques.Ni les absorbants des mamelles,
ni ceux de la membrane muqueuse de la
trachee-artère ou dautres parties, ne se rendent
dans le thymus, comme quelques personnes l’ont
prétendu, mais dans les glandes des aisselles, des
bronches, ou dans les gros troncs des vaisseaux
lymphatiques. Toutes ces assertions du célèbre anatomisteallemand
peuvent être très vraies, mais elles
sont dénuées de preuves, et il aurait surtout dû
commencer par démontrer l’absorption de l’eau
de l’amnios, et comment cette absorption est opérée
par des vaisseaux lymphatiques.
Suivant lu i, ce qu’on nommé tissu cellulaire
du cordon est un réseau lymphatique si serré que
toute piqûre qu’on y fait lèse des vaisseaux de ce
genre. Ces vaisseaux se prolongent dans le placenta,
principalement à sa surface tournée vers
lechorion.On les injecte en introduisant le tube
par une petite incision pratiquée au cordon.
Cette méthode de démonstration fait naître le
soupçon que le mercure forme violemment des
conduits à travers le tissu muqueux du cordon,
qui est très mou (i).
M. Muller et Laurent Schedon n’ont pu apercevoir
ces réseaux chez un foetus de six mois : ils
ne virent que quelques canaux longs, de quelques
lignes, à l’insertion du cordon ombilical au foetus.
Dans l’embryon et durant les premiers temps de
la vie foetale, les ganglions lymphatiques n’existent
pas encore, et, lorsqu’ils paraissent, c’est sous la
forme de simples plexus, où la continuité des vaisseaux
lymphatiques ne peut pas être contestée.
Cette circonstance du mode d’évolution organique
vient corroborer notre sentiment sur la nature es-
(x) G. Valentin, Uandbuch der Entwickelungsgeschichle des Menschen,
Berlin, x8 3 5 .