énorme ostéo-sarcome remplissant le bassin. Il est
plus fréquent de rencontrer la cavité du canal obstruée
par le dépôt d’une matière calcaire, nommée
gypseuse par Portai (1) , ou tartareuse par Mascagni
(2). Dans le cas rapporté par ce dernier anatomiste,
les vaisseaux lymphatiques traversaient des
partiessquirrheuses.il est fait mention dans la thèse
de M. Lauth de l’ohstruction des vaisseaux lymphatiques
par une matière osseuse, avec coïncidence,
chez le même sujet, d’une carie de l’os des
iles.
C’est principalement dans les ganglions lymphatiques,
et surtout dans ceux des bronches t(3),
qu’on observe les amas de matière calcaire.
L’âge avancé semble favorable à cette altération
du tissu ganglionaire; cependant on l’a trouvée
chez un enfant de dix ans. Il paraît que les
femmes y sont moins exposées que les hommes.
Le nombre des ossifications est quelquefois considérable.
M. Andral ( 4 ) en a trouvé dans toutes les
régions du corps sur une femme dont plusieurs
vertèbres étaient profondément altérées J.-F. Meckel
(5)a reconnu que le développement de ces ossi-
(1) Mèmo're sur la structure du canal thoracique, Acad, des sciences, an
177° ’ P- ^9“ î Historia, an >787, p. 29.
(2) Vasorum lymphaticorum corporis humani historia et iconographia,
p. 29., 1787.
(5) Baillie , Anat. path., trad, franç., p. 90. ■— Bichat, Dernier cours,
p. 297.
(4) Andral, Précisd’anat. pathol., p. 454. vol. 2.
(5) Meckel. Handb. der pathol. anat.
ficationss’opère de l’extérieur vers l’intérieur. Presque
toujours il reste une cavité remplie par une
substance jaunâtre, comme feuilletée, ou d’apparence
tuberculeuse, unie aux granulations osseuses.
Cette coïncidence des concrétions calcaires
avec d’autres altérations morbides, et surtout
avec celles du système osseux, peut être de quelque
intérêt pour les physiologistes.
A l t é r a t io n s d e l a l y m p h e .
L’influence que la lymphe altérée peut avoir
dans le développement des maladies a été depuis
long-temps l’objet de recherches longues et pénibles.
De nos jours, M. Salmade.(i) a publié sur ce
point important de médecine un ouvrage justement
estimé. En pathologie, on peut entrer dans
des considérations générales qui n’exigent pas une
précision et une rigueur comparables à celles que
l’anatomiste doit mettre dans ses travaux. En conséquence,
ce que nous aurons à dire sur les altérations
de la lymphe se bornera à peu de chose. Comment
faire autrement, lorsque cette humeur est
encore peu connue dans l’état sain ? Ce n’est donc
qu’avec hésitation que nous avons fait, comme
complément de la partie d’anatomie pathologique,
un article sur les altérations delà lymphe.
(i) Précis d’observations pratiques sur les maladies de la lymphe ; Paris,
i8o3.