des vaisseaux lymphatiques , sont celles qui adhèrent
intimement aux organes sous-jacénts par un
tissu cellulaire très serré. Telles sont la membrane
séreuse qui recouvre l’albuginée, la dure-mère, le
feuillet fibreux du péricarde, etc. ( i ).
Les vaisseaux lymphatiques des membranes synoviales
peuvent être démontrés par les injections
en employant le même procédé que pour les
membranes séreuses (2).
L’étude attentive du tissu cutané avait depuis
long-temps fait reconnaître une multitude de vaisseaux
lymphatiques dans les dernières couches du
derme, et même à la superficie de cette partie
principale de la peau, au-dessous de Fépiderme.
Les recherches de Haase (3), de M. Lauth (4j, et
de M. Fohmann (5) , et plus récemment celles
que nous avons entreprises avec M. le docteur
Roussel de Yauzème(6), ne laissent aucun doute sur
la présence de ces vaisseaux, dont la disposition a été
mieux appréciée qu’on ne l’avait fait jusqu’à nous.
Deux procédés différents ont été employés pour
(t) Mémoire sur les vaisseaux lymphatiques de la peau, des membranes
muqueuses, séreuses, etc., p. 20; Liège, i 835.
(2) Anat. descript. de M. Cruveilhier, t. 3, p. 34g ; Paris, 1834.
(3) De vasis cutis et intestinorum absorbentibus, plexibusque lymphat.
pelvis humanæ annot. ; Lipsiæ, 1786.
(4) Essai sur tes vaisseaux lymph. ; Strasbourg, 1824.
(5) Mémoire sur les vaisseaux lymph. de la peau, des membranes muqueuses,
etc., Liège, i 833.
(6) Nouvelles recherches sur tu structure de la peau; Paris, i835.
faire parvenir le mercure dans les vaisseaux lymphatiques
de la peau, et les distendre. Le premier
est par voie rétrograde; il a été mis en usage par
Haase et par M. Lauth, et consiste, après avoir
introduit du mercure dans un vaisseau de la jambe,
et l’avoir fait cheminer plus ou moins loin , à
l’amener jusque sous l’épiderme, en comprimant
successivement les vaisseaux avec le manche du
scalpel. Haase parvint ainsi à distendre le réseau
des vaisseaux cutanés, mais il fit sortir des globules
métalliques par les orifices de la peau, ce qui
porte à soupçonner l’existence d’une déchirure
dans le tissu des lymphatiques.
M. Lauth, en injectant les vaisseaux lymphatiques
d’un membre inférieur droit, sur un homme
mort d’anasarque , parvint à remplir les ganglions
de l’aine du même côté. De ces glandes
partait un vaisseau lymphatique se divisant en
plusieurs rameaux, dont les uns communiquaient
avec les lymphatiques du pénis, préalablement
injectés, et les autres formaient des anastomoses
et des divisions très multipliées, immédiatement au-
dessous de la peau, vers l’aine gauche, où, avant de
se réunir aux lymphatiques de cette région, on
voyait quatre ou cinq rameaux qui s’étaient
remplis de mercure par voie rétrograde, jusque
dans la peau de l’aine et de la partie supérieure et
interne de la cuisse. La peau qui recouvrait tout le
trajet des vaisseaux lymphatiques était si mince