rieure n’offrait pas la moindre trace de ddata-
tion. Arrivé dans le thorax, il se divisait en
deux branches. La branche droite suivait la direction
primitive , tandis que la branche gauche
se dirigeait en dehors, en passant au-devant
de l’aorte; à une distance assez grande de ce
vaisseau, elle remontait obliquement à droite et
en haut, et se partageait en une foule de branches
anastomosées entre elles et qui circonscrivaient des
insuloe secondaires; puis ces divers rameaux s’étant
réunis en un seul tronc , celui-ci formait un tour
de spirale, après quoi il venait rejoindre la branche
droite , en circonscrivant ainsi une grande
insula de forme irrégulièrement triangulaire.
Le tronc unique s’élevait alors jusqu à la partie
supérieure du thorax , et dans cet endroit fournissait
un rameau anastomosé avec une branche
de îa veine azygos, qui se divisait lui-même dans
une petite étendue pour former une insula très peu
considérable. Quant au tronc principal du canal,
il se dirigeait vers la veine jugulaire interne
gauche , dans laquelle il s’ouvrait par deux orifices
distincts.
Si l’on fait attention que la veine azygos, dans
la figure de Yelse, communique avec la rénale
jau che , et quelle envoie un rameau d’anastomose
au canal thoracique, on concevra que les injections
poussées dans ce dernier auraient pu passer dans
la veine azygos, la veine rénale et la veine cave;
l’absence de valvules aurait favorisé ce passage. Pecquet
et Perrault n’auraient-ils pas eu affaire à une
anomalie de ce genre ?
Du reste, cette réflexion ne s’applique nullement
a Mertrud, qui avait eu soin de lier la veine
azygos.
L é s io n s o r g a n iq u e s .
Anatomie pathologique du système lymphatique.
Les altérations du système lymphatique présentent
cinq variétés principales ; i° les lésions
physiques de tissu, parmi lesquelles se trouvent :
les dilatations, les coarctations, les plaies; 2° l’inflammation
aigue et chronique des ganglions et
vaisseaux lymphatiques , 5° les dégénérescences
tuberculeuse, encéphaloïde et mélanique; 4° les
productions morbides, osseuses, cartilagineuses
et fongueuses ; 5° les altérations de la lymphe.
Dilatations.. Les lymphatiques éprouvent quelquefois
une dilatation telle que leurs rameaux
les plus déliés peuvent égaler en capacité le
canal thoracique lui-meme ( 1 ) . Soemmerring (2 )
en a vu un exemple sur la cuisse d’une
femme, dont le genou était ankylosé : les vaisseaux
lymphatiques du membre malade se trouvaient
tellement distendus, qu’il suffisait d’une
(1) Bichat, Dernier cours d’anat. pathol.. p. 299.
(2) De morbis vasorum absorbent., p. 44,