Meckel, Mascagni, etc., les ganglions lymphatiques
résulteraient du pelotonnementdes vaisseaux.
Hewson admet cependant, outre l’entortillement
des vaisseaux lymphatiques formant des plexus
ou ganglions vasculaires, de petites cellules aper-
cevables au microscope, d’où sortent de nouveaux
canaux destinés à contenir la lymphe, et desquelles
il découle, même à l’oeil nu, un fluide
particulier lorsqu’on comprime ces corps glandu-
liformes. J.- ^ • Meckel (1) demande si ces espaces
sont de véritables cellules, ou s’ils ne résultent
pas de vaisseaux lymphatiques divisés. Il croit,
avec Mascagni, que les vésicules d’une certaine
étendue sont elles-mêmes de simples dilatations
locales des vaisseaux de la lymphe , se continuant
sans interruption avec les conduits afférents et
efférents.
Les anatomistes modernes regardent aussi les
ganglions comme des plexus de vaisseaux lymphatiques.
Voici comment s’exprime M. L^uth : Lorsque
les vaisseaux lymphatiques des membres sont arrivés
dans le pli des grandes articulations, et que ceux
des cavités splanchniques ont quitté leurs viscères,
ils se divisent subitement, à la manière des artères,
en rameaux d’une petitesse extrême, qui
communiquent les uns avec les autres , et se
réunissent enfin de nouveau à des veines, en un
ou plusieurs troncs. Tous ces vaisseaux sont unis
entre eux, dans l’homme et les quadrupèdes , par
du tissu cellulaire fin et serré, de manière à former
un peloton représentant un corps assez résistant
(1).
D’après l’examen des ganglions lymphatiques
inguinaux fait sur des vaches pendant la lactation
, Béclard croyait ces corps formés uniquement
par des vaisseaux, mais avec une disposition
érectile plus ou moins marquée (2).
La manière dont s’exprime Bichat porterait
à penser qu’il admet une substance particulière
et propre aux ganglions, dans laquelle les vaisseaux
lymphatiques viennent se ramifier, pour
en sortir ensuite par plusieurs branches auxquelles
donnent naissance une infinité de petits
rameaux (3). Ce physiologiste célèbre place dans
les ganglions deux systèmes capillaires lymphatiques
différents ; l’un appartient aux vaisseaux
afférents et l’autre aux vaisseaux efférents,
lesquels s’anastomosent entre eux. Bichat a encore
écrit ici bien plus sous la dictée de son imagination
que sous celle de l’expérience et de l’observation.
Il n’y a point dans les ganglions deux ordres
de vaisseaux, car les efférents sont la continuation
des afférents.
(1) Loc.cit., p. 25.
(a) Anatomie générale, p. 4 *5; Paris, i 8a3.
(3) Anatomie générale, t. n ,'p . 472; Paris, i83t<