coiTespoiideiit aux lignes des slomales (pl. V I , iig. 4). Le plus souvent une lacune
très-petite existe au-dessous du faisceau fibro-vasculaire.
Rameaux très-nombreux', dressés ou étalés horizontalement, les inférieurs quelquefois
arqués, assez longs et le plus souvent augmentant de longueur de la base au
sommet, très-verts, grêles, simples et très-rarement munis de ramuscules, à angles
un peu rudes avec de petites aspérités dirigées de bas en haut. Gaine basilaire peu
oblique, relativement longue, incolore d’abord, puis d’un beau noir, avec lo bord
brun, à quatre dents larges et courtes; les cellules en sont figurées pl. I I I , fig. 21.
Le premier entre-noeud est très-court et surmonté par une gaîne membraneuse,
longue de 7 à 8 millimètres, dilatée et fusiforme, ordinairement à cinq côles très-
marquées età cinq dents acuminées-sétacées'et terminées par de longues cellules
liyalines (pl. Y I I I , fig. 13). Longtemps encore après que le jeune rameau est sorti de
la lige, cette première gaîne est pour lui un organe protecteur et le recouvre tout
entier; nulle autre espèce ne présente de gaînes semblables. Le premier entre-noeud
el sa gaine n’atteignent pas la naissance des dents de la gaîne caulinaire. Les autres
enlre-noeuds sont très-longs et leurs gaînes ont une forme analogue à la première,
mais avec de moindres dimensions et quatre dents seulement. Leur section montre
qu’ils ont quatre larges sillons, très-rarement cinq, et que leurs côtes ont elles-mêmes
un large et profond sillon sur leur carène (pl. I I I , fig. 22, et pl. Y I , fig. 3), ce qui
simule huit sillons et a plus d'une fois induit en erreur. Ce sillon carénai se prolonge
jusque sur les dents des gaînes. Chaque côte a un faisceau fibreux, et sous chaque sillon
est une grande lacune corticale. Le resle du cylindre extérieur est occupé par des cellules
à chlorophylle. Le cylindre intérieur est nettement marqué par une ligne de
cellules, qui passe tout contre les lacunes corticales et s’avance en angles émoussés
au-dessous de chaque côte. Les quatre lacunes essentielles, avec leurs faisceaux
fibro-vasciilaires, occupent tout le cylindre interne, qui ne m’a jamais présenté de
cavité centrale.
Les deux ou trois derniers entre-noeuds d’une lige stérile bien complète ont, comme
ceux des rameaux, de la chlorophylle et des stomates.
Variations. — Les différences que les tiges spicifères présenlent fréquemment dans
leur taille, dans la longueur ainsi que dans la couleur plus ou moins blanche de leurs
entre-noeuds, enfin dans la dilatation plus ou moins considérable de leurs gaînes, ne
‘ La tige stérile que j ’avais sous les yeux en faisant cette description, prise comme moyenne sur un très-grand
nombre, avait : de la surface du sol ù la pointe de ses rameaux les plus élevés im.OS de hauteur ; une circonférence de
32 millimètres, mesurée à 18 centimètres au-dessus du sol; trente-neuf gaînes; les six inférieures nues; à la septième
commençaient les rameaux, dont le nombre par verticille, comptés en-montant, était! 15, 27, 30, 33 à onze gaînes,
29, 25, 2], 18, 16, 15, 1-i, 13,11, 9, 8, 7, 6, 5. Les quatre entre-noeuds supérieurs, formant la pointe, étaient grêles,
verts et nus comme un rameau; en total 632 rameaux; les rameaux les plus longs avaient huit ou neuf entre-noeuds.
me paraissent mériter ni un nom particulier ni même une courte description, parce
qu’elles manquent de constance, qu’elles se trouvent presque toujours sur un même
rhizome avec les formes les plus normales, et qu’elles ne modifient en rien la structure
intérieure.
Les tiges stériles ne présentent guère que des différences analogues, consistant en
ce que les verticilles de rameaux commencent plus ou moins haut etc.
Je ne vois à noter que la variation suivante;
p. minor Joli. Lange, Pug. p l. hisp., p. 19. — Tiges spicifères beaucoup plus pelites,
rappelant, par leur taille et l’écartement de leurs gaînes, les tiges spicifères un peu
fortes de l’B . arvense. Tiges stériles moitié plus petites et plus grêles qu’à l'ordinaire.
Nulle modification dans la structure. Faut-il rapporter à cette forme celles que mentionne
M. Milde [Gef. Crypt. Schl., p. 427) : «3 forma Immile, liges spicifères», et
p. 429 ; «4 V“' breve, tiges stériles»? Rien n’indique que les deux numéros se rapportent
aux deux états d’une même plante.
Formes anomales. — ¥ anom. Tiges spicifères devenant rameuses après la sporose
(voir p. 146).
5* anom. Tiges stériles devenant spicifères (voir p. 147). L ’épi est alors plus petit
et la lige moins élevée. Ordinairement aussi, mais non toujours, les deux gaînes les
plus rapprochées de l’épi, au lieu d’être étroitement appliquées contre l’enlre-noeud,
sont évasées, dilatées, plus colorées et sans rameaux. Quelquefois encore de petits épis
terminent les rameaux des quatre à six verticilles supérieurs ; les rameaux du verticille
spicifère le plus élevé sont très-courts et les épis presque contigus à la tige. L ’augmentation
en longueur des autres est progressive. Il n’est pas rare de voir l’épi terminal
et les épis des rameaux présenter les interruptions ou les terminaisons signalées aux
anomalies 6 et 7.
6“ anom. Épis interrompus; accompagnant assez souvent la précédente.
7" anom. Terminaison irrégulière des épis; même observation.
9” anom. Pluralité des anneaux et anneaux incomplets. Assez fréquente, ainsi que
des divisions de gaînes ou d’anneaux passant à l’état de sporanges.
10' anom. Tubercules (pl. I , fig. 4). Très-beaux, mais très-difficiles à obtenir à
cause de la profondeur à laquelle pénètrent les rhizomes. J ’en ai trouvé exceptionnellement
à 2 centimètres au-dessous de la surface du sol, à la base d’une tige spicifère
qui s’élevait d’un rhizome rampant à 15 centimètres. C’est à tort que M. Ramey
a cru que sur celte espèce les tubercules ne se disposent point en chapelet [Tub. Eg.,
p. 210).
12' anom. Gaines en spirale (voir p. 151).
13' anom. Bifurcation des tiges (voir p. 152).
15' anom. Pluralité d ’épis sur un épi mutité (voir p. 152, et pl. Y R I, fig. 36).