laissmU un apex llexucux, assez semblable à celui dé 1 épi, dont, j en ai la conviction,
elle pi-écède la formalion. En disséquant le sommet de plusieurs liges, desque-tles la
pile (les cônes semblait n’êlre tombée que récemment, j ’ai trouvé le germe de l ’épi
complètement enfermé dans sa gaine,.dont les dents, non encore séparées, forment
par leur réunion Yapex qui parait lorsque la pile tombe de dessus. Une dissection,
toutefois, faite lorsque les cônes sont présents,■ semble souvent découvrir un germe
ahorlif (an abortive, germ). Le nombre des gaînes ainsi renversées sur une de ces piles
est environ de.douze. Quelle en est la fonction particulière? je ne puis le conjecturer»
{Thephjiologisl, Lond., 1842, .2» part., p. 369; se Irouvo également dans E. Newman,
Crit./énis, 1844, p. 23).
De c e q u i p r é c è d e , il m e s em b l e q u ’o n p e u t t i r e r les. cO n c lu s io i i s -S u iv a n t e s : . '
1" Les « piles de gaînes» n’ont point de fonction particulière) elles ne sont que
l'accumulation des régions supérieures de gaines, séparées du reste sans s’être divi-
, , ' , . . ;!ff J ifV H J i; Il
sees en clenls. ‘
2“ La présence de dents persistantes sur les gaînes de VE. hyemale iilést poin'tSUffi-
sanle pour constituer une espèce, non plus que pour établir une variété ou même
mie simple variation, puisqu’on trouve, sur une même lige o u sur les tiges d’un
môme rliizome, des gaînes munies ou privées de col appendice qiii’iexîsiii'Éoujo’urs
dans le jeune âge. ..■-01 i,.. .v.mij/l.
L ’emploi de ce caraclère pour établir son E. paleacemn induisit plus- tard'èir''erréur
Schleicher lui-même, et, d’après M. Bernoulli, il confondit dans ses ôxèicmla 'mie,
variété avec l’B . ramosissimum, « et il finit même par no plus distingiiér solv. E. pciléS-
cetm. Dans son herbier il le mêla avec VE. hyemale, et ce qu’il e'nvôyà' à'Tsücher
sous ce nom est de TB. ramosum devenu très-ramcux par suite de la mutilation de là
partie supérieure de la tige» (Ge/; Krypt. Schw., p. 76, note). - ' 4''^ '
M. Pokorny a d o n c euTaisonede'D’accorder qu’une importance secondaire «aux
(Miraclères tirés de la persistance,ou de la caducité des extrémités foliaires (dents) de
la gaîne,» mais il me semble qu’il leur attribue trop de valeur encore en s’en servant
pour établir sa v' j) paleacemn (Eq. arv. et hyem., p. 137).
ii^jLiuiuy ■
C H A P IT R E IV
H is to r iq u e e t synonyïnie
§ 1". Genre
Essayer de déterminer avec quelque certitude à quelles plantes répondent les noms,
les phrases ou les dcscriplions des anciens auteurs serait un travail long et difficile,
peiit-êtrd même impossible et dans tous les cas inutile. Avant la nomenclature
moderne, les botanistes ont le plus souvent sous une même dénomination confondu
ou réuni des espèces distinctes, comme sous un même nom ils réunissaient en les
confondant, des genres différents. Dans le Critica botanica, à Tappui dos raisons qu’il
avance pour la justification et l’explication de Taphorlsme 214 du Fimdamenta botanica:
«Quaecumque planlæ genere diffei-unt, diverso nomine generico designandæ
«sunt,» Linné cite précisément, comme exemple, le nom générique Equisetusi. «Si
«quis diceret se observasse singulärem Equiseti speciem foliis circa caulem positis,
«blfurcaüs,, lovissimis spiiiis obsitis, ego mox rcvocarcm in memoriam species
«Equiseti êecundum genus 777', nec somniarera de Charte alicujus specie 801.
« Veterum
« Equisetum palustre = Equiselum.
., « . ,, » - foetidum — Cliara.
. .tll s'p h- ■. polyspermum = Hippuris. »
11 aurait pu ajouter:
Equisetum palustre etc. ■= Elatine;
, sub aqua etc. =: Ceratophyllum;
iiiTb 83»:; coi montaniim etc. = Ephedra®.
g.,„G,,,Bauhin essaya le premier de mettre quelque ordre dans ces dénominations
diverses; en 1623 dans son Pinaæ, p. 15 et 16, et plus tard en 1658 dans son Thea-
trum iotanigum, p. .239-254, il rangea les plantes appelées Equisetum sous treize
numéros. Mais comme son n» I répond à VElettine Alsinastrum L., son n» IV à Vllip-
puris vulgaris L., et son n» X I I I au genre Chara, il reste dix numéros que Ton peut
rapporter, mais non sans beaucoup de doutes, à nos espèces européennes. Ses types
sont à peine caractérisés, et «les restes de Therbier de ce grand homme sont extré-
«mement défectueux à cet égard» (Mon. Prêl., p. 330). Cinquante ans plus tard,
Tournefort, en ses histilutiones (1700), établit le genre Equisetum «ex lege artis»
(Linn., Phil. bot., p. 139 et 144), et Dillenius en sépara nettement les Chara (Dillen.,
Nov. plant, gen., p. 88, et Dissert, epist., p. 58).
§ 2. Espèces
Dans les deux éditions du Species plantarum, Linné décrit six espèces européennes,
savoir :
jivaiit sont ceux des genres E q u is e lum e l Ch a ra dans la Ir» édition * Ce numéro et le s (1737) du C en era p la n -
la r um .
* Equisetum palustre, liiiariæ scoparioe folio C. B.uili., P iii. 15 = Elaline Alsinastrum L S p . , p l . , Ed. 2*, 527.
Equisetuinsubaquarepens, folÜÀbifurcisLoes., P ru s s ., 67, t. B = Ceratophyllum tiemersum L., S p . p L .E d . 2 M i0 3 .
Equisetum montainim crelicum Atp., De p l. e .ro l., l i t Epliedra fragilis Desf., f l . a lla n t ., I I, p. 372.