derme et de la piléorhize une opinion particulière : «Quand on regarde les ligures
« données par les auteurs, il semble que les cellules de la piléorhize s’arrêtent à une
« certaine hauteur et que l’épiderme soit produit de la même manière que les couches
«internes. Un e.vamen un peu attentif démontre qu’il n’en est pas ainsi, et que la
« couche epidermique est sous la dépendance immédiate de la piléorhize» (p. 7 et 8).
En ce qui concerne les Equisetum, cette assertion me paraît au moins douteuse;
mais comme, d une part, son auteur ne donne point de ligures, et que, d’autre part
il ne dit point sur quelles plantes il a observé les piléorhizes, qui présenlent de’
grandes modifications «suivant les plantes, la température et l’humidité du milieu »
(Carreau et Brauwers, Acc. rad., p. 19J), il est difficile de discuter son opinion et
J ai dû me borner à la menlionner.
§ 4. Des spores
J ’ai S U IV I la formation et le développement des spores tout particulièrement sur les
A. arvense, hmosum, palustre, el ensuite sur les E. maximum, sylvaticum et variegatum,
Ces espèces étaient les plus communes autour de moi et celles que je pouvais
me procurer le plus facilement à tout instant, et, d’autre part, les deux premières
sont les plus avantageuses à étudier attendu que ce sont deux types extrêmes, tant
pour la différence des tiges spicifères que pour celle des époques oii se déve’ioppe
i appareil de reproduction. Ce que j ’ai vu d’ailleurs sur toutes les autres espèces m’a
permis de reconnaître avec certitude que la loi générale constatée sur ces types est la
meme sur les autres.
^ Pour faire avec quelque chance de succès des recherches sur la première apparition
et sur l’évolution de l ’appareil reproducteur des E. maximum, sylvaticum et
arvense, il faut les commencer dès le mois de juillet pour les épis qui doivent répandre
leurs spores au mois d’avril suivant. Aux noeuds inférieurs des rejetons robustes on
trouve alors des bourgeons gros cl ventrus (pl. I , fig. 1 «) destinés à donner des tiges
spicifèies . Eu les disséquant à cette époque, on peut suivre le développement de la
c i f i r 1 w ‘ . «s. 1 « i'ai représenté „ „ »„„rseon <lc lige epicUe
re, arrache el dessme le 85 septembre; ¡1 ne devrait sortir de terre qu'en mars ou avril suivant. Ceuv de l 'E « . « L
ce gro. b r " ' “ “ » aeptambre l'épi est tout à fait formé dans
es gros bourgeons Pour ne pomt perdre sou temps J arracher des tiges qui n'auraient à la base que des bourgeeus de
ages sternes ou devr. cbmsrr parmi les liges stériles celle, qui. quoique étant les plus robustes e t ajant toutes les
en roT. r 7 Im “ ’’S™ " ’ “ * >’” ” Seons à épi. duns lesquels est attirée el se concentre
1. force de végétation, qu. manque dobouue heure à ces liges. Quant à l 'B , l im s u m e t à l 'B . p u l.M - e il suffit
ion. Z r 7 ’ c e n t i ; l es j
long. Ces deux espoces prejms.ul d'ail,ours des épis tou, l'été. L 'B . „ r i e g e t a en donne presque toute l'année Les B
ta m o m m m m e t h y em a le portent de très-bonne heure des épis, qui sonl en étal de sporose au mois de mai. '
partie inférieure et des gaînes de la tige spicifère,'tel que je l’ai décrit au § 1" de ce
chapitre. La gaine la plus élevée, celle qui doit être l’anneau, offre les mêmes commencements
de formation qu’une gaîne ordinaire; seulement elle s’arrête à l’état de
bourrelet uniforme, court et charnu, tout composé de cellules et sans vaisseaux. Les
pelites saillies supérieures, qui plus tard simulent des dents avortées, ne sont que le
résultat de la pression contre le verticille inférieur de Tépi.
Le groupe de cellules constituant le sommet végétatif d’un épi en fonction de
développement présente la même structure et le même mode de multiplication que
celui d’une tige quelconque. Au-dessous de lui, le premier état d’un verticille spo-
rangifère naissant se montre sous la forme d’un bourrelet annulaire, beaucoup plus
largo, plus massif et en même temps moins élevé que celui d’une gaîne naissanle. Ce
bourrelet n’est point non plus uniforme et continu comme celui d’une gaîne, mais il
offre un ensemble très-serré et très-compact de saillies tout à fait analogues à celles
que font les bourgeons naissants. On a quelque peine à distinguer cela sur les deux
verticilles les plus voisins du sommet et dès lors les plus récents, parce que les mucilages
et les granules qui en remplissent les cellules, en rendent les parois peu distinctes
et les font ressembler à des bourrelets annulaires tout unis. Mais déjà le quatrième
verticille, en comptant du sommet végétatif, et même quelquefois le troisième
sur l’B. limosum, montrent nettement des saillies hémisphériques, dont le nombre
est sur chaque espèce dans un rapport exact avec celui des pédicelles sporangifères
qu’elle présente à chaque verticille. On reconnaît ensuite avec éridence que le développement
de ces bourrelets n’est point conforme à celui des gaînes (p. 56-58), mais
que les bourgeons qui les constituent par leur réunion se comportent dans leur apparition
et leur développement tout comme des bourgeons à rameau (p. 6 6 , 67). Chacun
de ces bourgeons commence donc par une cellule qui, après s’être developpee plus
que les autres, s’est miillipliée on deux cellules séparées par une cloison transversale
à leur axe de développement (pl. Y I I I , fig. 14). Des deux cellules qui résultent de
cette muUiplicalion, la plus rapprochée de l ’axe principal se multiplie en un plan do
deux, trois ou quatre cellules, dont la ligne commune de contact est au centre du
plan et presque perpendiculaire à Taxe principal. La multiplication ultérieure a lieu
comme sur les rameaux, en constituant un axe secondaire, avec centre distinct,
comme un rameau (pl. Y I I I , fig- '15 et aussi pl. Y I I , fig. 22), et non un appendice
latéral et plat comme un lobe de gaine (pl. Y I I , fig. 2'1, 24 Us). La cellule terminale
m’a paru s’arrêlcr très-vite dans sa multiplication; et, sur la partie de ces saillies ou
bourgeons qui est contiguë à l ’axe de l’épi, la muUiplicalion s’arrête aussi bientôt,
tandis que sur le pourtour de la région terminale et extérieure, la multiplication est
extrême. Il suit de là que les bourgeons sont à leur base amincis en pédicelles, et à
leur extrémité dilatés en bourrelels circulaires qui, par suite de leur pression reci