occupé par six ou huit rangs de cellules longues, sur lesquelles les ornemenls circulaires
siliceux sont répartis en immense quantité.
V E . sylvaticum offre encore moins de différence. Le faisceau fibreux du dos de la
côte est recouvert de sept ou liuit rangs de cellules longues, et sur l ’angle de sépara
lion des côtes et des sillons s’étend une ligne de cellules à papilles en forme de poils •
puis viennent trois ou quatre rangs de cellules courtes avec une ligne de slomalesi
el sur le fond du sillon s’étendent cinq ou six rangs de cellules longues recouvrant le
faisceau fibreux cortical (pl. I l l , fig. 25).
On voit ainsi que, sur cette dernière espèce, les cellules épidermiques des rameaux
représentent celles des enlre-noeuds des tiges, sans autre différence que le nombre
des rangs. Il en est de même sur les espèces des deux autres groupes; seulement les
cellules des côles des rameaux desB. littorale, limosum et palustre présentent quelques
legeres aspérités analogues à celles qui ont été signalées sur les rameaux de
\ h . arvense.
B« l epiderme des épis. — Les cellules épidermiques du dernier entre-noeud, depuis
a game supérieure jusqu’à Tanneau, ainsi que celles qui plus haut recouvrent l ’axe de
1 epi et les pédicelles des sporanges, ressemblent à celles des liges vernales spicifères
de l’B . arvense (pl. I I I , fig. 2); elles sont, comme elles, extrêmement délicates, à
parois minces et très-finement ondulées, un peu courtes, sans stomates et sans
encroûtement siliceux. Les espèces ne présentent que de très-légères différences qu'il
serait superflu de noter.
_ L ’épiderme des clypéoles se compose de cellules courtes, assez grandes, à parois
épaisses et plus ou moins fortement ondulées, sans forme générale régulière et déterminée.
Par leur direcfion elles semblent irradier du centre à la circonférence (pl. I I I ,
fig. 26-30). Elles contiennent d’abord une assez grande quantité de granules amylacés
( IB . maximurti excepté), et plus tard de la chlorophylle en grains. Leur encroûtement
siliceux est Irès-faible et ce n’est que sur le groupe des Hyemalia qu’il présente de
petites saillies mamelonnées. J ’ai trouvé quelquefois sur TB. limosum la surface extérieure
de ces cellules toute hérissée de papilles courtes et obtuses (pl. I I I , fig. 26
et 27). I l est très-fréquent de voir les parois se colorer en brun foncé presque noir-
les cellules sont alors très-dures. ’
Toutes les espèces portent sur les clypéoles quelques stomates semblables à ceux
e la t i p , mais un peu plus petits et toujours largement recouverts aux bords par
les angles extérieurs des cellules voisines. Ils y sont épars sans ordre déterminé et
en nombre tres-variable sur le même épi (de quatre à douze). Quelquefois ils m’ont
paru manquer sur des clypéoles de TB. arvense.
Des stomates. — Dans la description de l ’épiderme des Equisetum, celle des stomates
mérité à tous égards une mention particulière.
Ces organes oceupenl une position invariable et rigoureusement déterminée. Sur
les tiges, ainsi que sur les gaînes et sur les rameaux, ils sont constamment situés
dans les sillons qui alternent avec les côtes et jamais sur le dos des côtes.
Si la position des stomates dans les sillons est commune à toutes nos espèces, leur
répartition sur ces mêmes sillons présente de notables différences selon les groupes,
et des différences moindres selon les espèces. Ainsi, dans tout le groupe des Hyemalia,
les stomates sont régulièrement disposés sur deux lignes parallèles, une ligne de
chaque côté du sillon au point oû commence Télévation des côtes (pl. Y, fig. 4). Ils
sont, de plus, assez régulièrement espacés sur cette ligne, où ils ne sont séparés que
par une seule cellule très-courte (pl. V, fig. 3, 4). A la vue simple, ou avec un faible
grossissement, ils simulent sur la plante fraîche deux lignes blanchâtres très-facilement
reconnaissables.
Les espèces du troisième groupe ont leurs stomates disséminés sans ordre, mais
en rangs très-nombreux sur toute la largeur des sillons (pl. I I I , fig. 10). Toutefois la
partie submergée de leur tige en est dépourvue. Ce n’est que vers la surface de Teau
que ces organes se montrent d’abord peu nombreux sur les côtés des sillons, puis
leur nombre augmente à mesure qu’on s’élève, et sur la région tout à fait aérienne
ils occupent toute la largeur des sillons.
Les espèces du second groupe n’ont point de stomates au fond des sillons; elles
en ont seulement de chaque côté un petit nombre disposés sans beaucoup de
régularité sur TB. sylvaticum et sur TB. pratense en un rang (rarement deux)
(pl. I I I , fig. 7), et sur les tiges stériles de TE. arvense en deux ou trois rangs (pl. I I I ,
fig. 4).
L ’B . maximum n’a de stomates que sur ses gaînes; ils y sont peu nombreux et
presque de moitié plus grands que sur les autres espèces (pl. IV, fig. 1,2). Les entrenoeuds
de ses tiges stériles et ceux de ses rameaux forment une exception complète;
ainsi, les premiers sont entièrement dépourvus de stomates, et, par une sorte de
compensation, les sillons des seconds en sont entièrement couverts (pl. I I I , fig. 23),
comme cela a lieu dans le troisième groupe. Rappelons que les liges spicifères vernales
des B. maximum et arvense ne portent des stomates que sur leurs gaînes el que
leurs entre-noeuds en sont absolument dépourvus.
Ces dispositions des stomates sont si parfaitement constantes qu’elles ont pu servir
pour l’établissement de groupes très-naturels. Mais c’est surtout par leur structure
spéciale que les stomates des Equisetum méritent notre attention.
Dans celte famille, ces organes se composent de deux paires de cellules, superposées
de telle sorte que la paire extérieure (pl. IV, fig. 5 et 6 a), qui est la plus large,
se courbe sur la paire intérieure (pl. IV, fig. 5 et 6 à), la recouvre et l’emboîte. La
paroi intérieure des deux cellules extérieures est marquée à sa surface interne, c’est