ÿj!
(ri'i ;
en verticilles complets dès les noeuds inférieurs et décroissant régulièrement en longueur
depuis la moitié de la tige, tantôt disséminés en verticilles incomplets, tantôt
ne commençant que vers la moitié de la tige el ensuite presque égau.x en longueur
jusqu’au sommet; cette dernière disposition ne se montre guère que sur les tiges
mutilées ou sur celles qui ont porté un épi. Les rameaux sont alors dressés, tandis
que le plus souvent ils sont étalés horizontalement. La gaîne basilaire est courte, d’un
brun pâle el mat. Le premier entre-noeud est très-court, et avec sa gaîne, assez
grande et dilatée, il n’atteint pas, ou, sur les verticilles supérieurs, atteint à peine la
naissance de la gaîne caulinaire. Entre-noeuds très-grêles, à quatre ou cinq côtes
obtuses; faces à peine concaves. Gaînes allongées, ovo'ides, renflées an milieu, vertes,
non-membraneuses; dents vertes ou quelquefois avec la pointe noire, plus courtes
que la partie vaginante, non étalées en hehors et plutôt un peu inclinées en dedans.
La.coupe transversale des entre-noeuds (pl. ■?!, fig. 14 bis) donne un carré ou un
pentagone avec les angles arrondis et les côtés un peu rentrants; la cavité centrale
est très-prononcée et occupe au moins la moitié du total, particulièrement sur les
rameaux à cinq côtes. Les faisceaux fibreux des côles sont très-prononcés et quelquefois
s’avancent presque jusqu’aux faisceaux fibro-vasculaires; la chlorophylle forme
une ceinture non interrompue; point de lacunes corticales; les lacunes essentielles
sont pelites, mais toujours apparentes. I l est à remarquer qu’il y a fréquemment deux
sortes de rameaux, et cela sur un même verticille. Les üns sonl tels qu’ils viennent d’être
décrits, les autres, très-gros, sont de vraies tiges secondaires, souvent aussi fortes,
aussi longues et aussi rameuses que la tige principale, dont ils reproduisent exactement
l’organisation. Leur gaîne basilaire est très-large, et leurs autres gaines ressemblent
non à celles des rameaux, mais à celles de la lige. 11 n’est pas rare de trouver sur les
tiges spicifères les rameaux des verticilles supérieurs spicifères eux-mêmes.
Épi normal brièvement pédoncule el presque toujours entouré à sa base par la dernière
gaîne très-dilatée, noir avant ia sporose, cylindrique, gros, très-obtus, très-
court et, ainsi que le pédoncule, s’allongeant un peu pendant la sporose. Onze à
quatorze rangs de sporanges, avec vingt clypéoles environ. Axe creux. Sporose s’accomplissant
de haut en bas, et sur le côté exposé au midi plutôt que sur l’autre, ce
qui incline et déforme souvent les épis.
Variations. — « Il n’y a point d’espèce qni varie autant dans le nombre et l’étendue
« de ses rameaux : quelquefois tout le verticille se développe, quelquefois une partie
« seulement ou un seul rameau, et l’on distingue très-bien sur la tige les poinls oû les
«:avortemenls ont lieu» (Yaucher, Mob. Prêl., p. 372). On peut remarquer dans ces
variations les quatre formes suivantes:
1“ Tiges à rameaux supérieurs chargés d’épis fertiles; A. polystachyon Vaucher
(ilou. P r ê l, p. 372 et 373). Dans les eaux profondes el vaseuses.
2« Tiges élevées, à rameaux nombreux; E. flmiatile L. Dans les eaux profondes.
3» Tiges élevées nues, £. limosnm L . ; plus particulièrement sur le bord des fosses,
ïiges petites, grêles, sans rameaux, E. uliginosum Mühlbg. m Willd. Dans les
tourbières el les prés humides couverts de mousses.
Formes anomales. - 0« anom. Épis interrompus par des verticilles de gaînes ou
par des anneaux plus ou moins réguliers; voir p. 149.
9» anom. Pluralité des anneaux et anneaux incomplets. ^ .
11' anom. Gaînes eneróte. Cette anomalie est dans certaines années si frequenle
sur cette espèce que plus d’une fols je l ’ai vue sur presque tous les pieds d’uu meme
fossé (à Geispolslieim, près de Strasbourg). En examinant ces tiges, j ’ai vu que toutes
avaient été attaquées dans leur première jeunesse. Yaucher avait dit : « Je n ai pas
«lieu de croire que les Prêles servent d’habitation à aucun insecte» (ilon. Prêt.,
p 336)- mais on trouve souvent, du moins en Alsace, les entre-noeuds de cette
espèce troués par des insectes qui dévorent les tissus du cylindre interne; les parois
de la cavité centrale sont alors labourées et toutes noires.
12» anom. Gaînes en spirale.
16' anom. Gracilité.
1 7 'anom./»/éconcHié des spores; voir p. 153.
Habitat. - Tout le nord de l’Europe et de l’Asie. On la cite aussi dans e nord de
l’Amérique. Limite supérieure de végétation: 700 mètres au pied du Mont-Blanc
(Payot), 5380 pieds en Suisse d’après M. Bernoulli. Je ne l'ai point vue en Algérie.
Limites d'extension.
S i c i le ......................... 38“
« Nord : pays des Samoyèdes . 08“
«Occîiteii.'Amérique . . . 80" 0
«On'oMt.'Kamtschalka . . . 170“ E ,
Écart en latitude : 30“
Écart en longitude : 250“
«Carré d’expansion, 7500» (Lecoq, Géog. bot., IX , p. 312).
Station. — Les fossés, les mares, les canaux, les eaux peu profondes.
Localités françaises. — Dans tous les départements, même les plus méridionaux,
elle croît abondamment dans le moins profond des canaux de vidange qui vont de
Tarascón à la mer. La 4' forme, uliginosum Mühlbg., abonde dans les prés humides
de l’Alsace, à Weiler près de Wissembourg, à Geispolslieim près de Strasbourg etc.
Époque de la sporose. — Commence en fin avril, se prolonge jusqu’au mois d’août
dans la vallée du Bhin el recommence en septembre dans les canaux à Arles.
Observation. — Les deux formes principales de celle espèce ont été considérées par
Linné comme deux espèces, et sur ce point il y a encore quelques divergences d opi