154 CIIAP. V. — DE QUELQUES OPINIONS MORPHOLOGIQUES ET DES ANOMALIES.
TABLEAU RÉSUMÉ DES AXOMALIES
ET DES E SP ÈCE S SUR LESQU EL LE S E L L E S ONT É T É O PSERV ÉES
K“® NATURE DE L ’ANOMALIE.
s
s
1 i < H
g 1-< §
es
i
i
1
■<
H
u
1 Racines sur liges enterrées.......................... C G CG CC C G
2 Rameaux sur rhizomes déterrés . . . . G C c
3 Tiges rameuses après mutilation . . . . CG G G G
4 Tiges spicifères devenant rameuses . . . R R
5 Tiges stériles devenant spicifères . , . . R R
0 Epis interrompus. . . , •..................... C R
7 Epis irrégulièrement terminés..................... R R R R R R
8 Anneau au milieu des liges.......................... R
9 Irrégularités de l ’a n n e a u .......................... CC C CG CC C G
10 Tubercules.................................................... C C GC GC G
41 Gaînes en crête . . . ' .......................... C C G
12 Gaînes en spirale......................................... C R R R
13 Bifurcation des tiges..................................... R R
14 Bifurcation des é p is .....................................
15 Pluralité d’épis sur épi mutilé..................... RR
10 G r a c i l i t é .................................................... C C C C C R
17 Infécondité des spores . ........................... R R ! C C G R I G
‘ C signifie commun. — CG = très-commun, — R = rare. — R R = très-rare. — ' = Non trouvé en France. —
! = Presque constant sur l ’espèce.
DEUXIÈME PARTIE
C l a s s if ic a tio n . — D e s c r ip t i o n
C H A P IT R E P R EM IE R
P la c e de la fam ille
Les Equisetum ont été très-anciennement connus, comme l’attestera l’histoire des
vertus qu’on leur attribuait, mais ce n’est que dans des temps relativement très-récents
qu’on s’est occupé sérieusement de la place à leur assigner dans l’ensemble des
végétaux.
G. Bauhin les jette, sans dire pourquoi, dans la seconde section de son livre premier,
avec les Juncus et les Ctjperus, au beau milieu des Graminées. Je ne cite ce grand
botaniste que parce que je retrouve comme un écho de son opinion dans Mirbel,
(Anat. Prêt., p. 445), dans De Candolle (Org. vég., I , p. 230), el dans Bischoff (Krypt.,
Gew., p. 28), lorsque ces auteurs font mention du rapport que la gaîne des Equisetum
leur parait établir entre ces plantes et les Gramiinées.
Nous avons vu p. 122 que Tournefort (1700) les plaça dans ses plantes dio'iques à
côté du Houblon et de la Mercuriale, et que J. Ray leur assigna la même place, quoiqu’avec
doute (Meth. plant., p. 20,1703).
Dillenius (1717) fut le premier, je crois, à signaler les rapports des Equisetum avec
les Capillaires ou Fougères (Diss. epist., p. 58) ; il les plaça donc parmi les Fougères,
en justifiant ce rapprochement et en combattant l’erreur commise par Tournefort
(Nov. yen., p. 88).