SI' anom. Pluralité des anneaux; anneaux incomplets. Rameaux sous l’anneau.
iO» anom. Tubercules.
Habitat. — Celle élégante espèce croit dans la zone tempérée boréale en Europe,
en Asie, en Amérique. Elle s’avance très-loin dans le Nord et jusque dans le Groen-
land; au Midi elle paraît s’arrêter vers le 40' degré de latitude.
Liiniles d’extension.
« Sud : G rè ce .....................38“
« Nord : Laponie................70'
« OccidcBÎ ; Amérique . . . 135“ 0.
« Orieîîî.■Kamlschalka . . . 170“ E.
Écart en latitude ; 22“
Écart en longitude: 305"
«Carré d’expansion : 9700» (Lecoq, Géogr. bot., IX , p. 309).
Station. — Au bord des bois et des prairies humides des montagnes, particulièrement
dans la région des sapins. La limite supérieure de végétation parait être d’environ
1300 mètres (Milde, Gef. Crgpt. Schl., p. 435; Y. Payot, Catal. .¥'. ISA); suivant
M. Bernoulli elle atteindrait 1650 mètres; 1200 mètres selon M. Lecoq.
Localités françaises. —- Bord des bois et des prairies des Vosges (jusque dans la
plaine de l’Alsace, Haguenau), du Jura, de ia Côte-d'Or près d’Arnay, Saulieu, Saint-
Léger, de Saône-et-Loire près d'Autun, de l’Auvergne, des Pyrénées et des Alpes; près
de Yire dans le Calvados {Soc. Linn., 1836); à la forêt de Lorge dans les Côtes-du-
Nord (Lloyd, Fl. Ouest, p. 567).
Epoque de la sporose. — Au printemps, mais toujours en retard d’un mois sur celle
de l’B . arvense.
3. E o ü IS E rü H P R A T E S S E E l l l 'I l .
Diagnosis princeps.— Gantes sabæquales ramosi, fistulosi, salcati, scaberrimi, sobvirides. Rami
subsenidcni simplices qaadrisiilcati patentissimi storiles. Denies vaginamm siibulati scariosi acutissimi,
vagiiiuiarum quateriii, dorso minime snicaii. Afiine E . aroensi, sed frnctificalwnem in fronde ramoso
habct. Ab E . palustri et limoso valdc ciivei'snm (Eiirli., Beiti-., I I I , p. 77).
Diagnosis il” . — Caulibus dimorpiiis, lore coætaneis ; spicigero primum nudo vel rarius rudimentis
raraorum brevibus inslrucLo, dcnique spica eraarcida ramos, ut sterili, sed breviores emittente et æsta-
tem perdurante. Stomatibiis in lineas subregulares ci subbiseriaias disposilis. Fistula centrali modica
sæpe parva. Vaginis in caule spicigero magnis, approximatis, apice dilalatis et scariosis, in sterili
parvis el minus iaxis; divisionibus ipsorum 12-18 lanceolatis, acntis, ad imnm liberis. Ramis gracili-
bus, sæpe dellexis, simplieibus rariusve parco ramulosis, profonde trisulcalis. Vaginis ipsorum dilalatis,
denlii)us latis, brevibus, adprcssis; primo internodio brevi vaginam caulinam vix adæqilantc.
Description. —■ Rhizomes principaux très-longs et rampant à 25 centimètres
environ de profondeur. Rhizomes verticaux à entre-noeuds sans torneiitmn, peu
h
allongés, à sept ou huit angles très-marqués. Gaînes à dents étroites, à peine plus
longues que la partie vagiiianto, couvertes d’un épais tomentum et se détruisant rapidement.
La section transversale montre un épiderme très-dur et très-noir, dont les cellules
sont petites et à'parois épaisses (pl. I I , fig. 6).
Tiges spicifères droites, hautes de 15 à 20 centimètres, avec un diamètre d’environ
3 millimètres, persistantes. Enlre-noeuds neuf à onze', d’un rose terne, faiblement
rayés de blanc et de vert, peu profondément sillonnés. Côtes larges, doucement
arrondies, sans sillon carénai, finement hérissées sur les angles (pl. R I ,
fig. 8). Gaînes de longueur très-variable (5 à 13 millimèti-es), dilatées en entonnoir,
à côles très-prononcées, très-vertes, sans sillon carénai, si ce n’c'st sur le sec.
Divisions douze à dix-huit, lancéolées, toutes séparées en dents raides, entièrement
scarieiises et sphacéices, bordées d’une large membrane blanche avec une ligne plus
foncée au milieu. Après dessiccation, les côtes de la partie vaginaiite portent un sillon
carénai prononcé.
Sur une section transversale (pl. Y I, fig. 7 bis), opérée à l’époque de la sporose, on
distingue aux bords des côles de très-petites aspérités. Le rayon de la cavité centrale
occupe 1111 peu moins du tiers du rayon entier et les lacunes corticales en occupent
un autre tiers. Elles sont plutôt ovales-transversales que rondes, et dès lors plus
larges que les masses cellulaires qui les séparent. Sous les côles existe un très-petit
faisceau fibreux circonscrit par les cellules à clilorophylle. Celles-ci sont à peine vertes
et s’avancent un peu vers le milieu du sillon, et d’autre part assez profondément entre
les grandes lacunes. Il n’y a que quelques fibres vers le milieu des sillons. Lacunes
essentielles très-marquées, presque transversales, à mi-distance de la cavité centrale
et des grandes lacunes. Après la sporose, les faisceaux fibreux des côtes deviennent un
peu plus forts ; les sillons sont mieux marqués; la couleur des cellules à clilorophylle
est plus intense et s’avance encore davantage vers le centre. La partie vaginanle des
gaînes est .beaucoup plus riche en chlorophylle que les entre-noeuds, ainsi que cela
se voit sur l’B. sylvaticum.
«Pédoncule» allongé. Epi linéaire elliptique, long do 1 à 2 cenlimètres et
souvent pins court; axe plein; verticilles dix à quirtorze, ayant vers le milieu dix à
douze clypéoles.
Lors de la sporose, les tiges spicifères se présentent sous trois aspects distincts: ou
tout à fait nues avec de grandes gaînes (pl. IX , fig. 29 a), ou avec des rudiments de
rameaux, ou avec des rameaux assez développés et des gaines plus peliles mais toute-
* 11 y a des tiges spicifères qui ont m plus grand nonihrc d'entre-noeiids et des gaînes moins évasées, mais alors
leurs épis sont excessivement petits, et le nombre de leurs verlieilles de sporanges semble s’étre réduit en raison directe
de l'augmentation de celui des entre-noeuds
i l