/J nemorosum M. Braun in Dôll (Wwin. FL p. 27, et FL Dad., I , p. 58). Tiges stériles
plus grosses, plus hautes (50 à 00 ceiitimolrcs), dressées , très-légèrement striées ; à
entre-ntruds très-longs; la moitié inférieure est toujours nue, d’un vert pâle ou même
lilanche; les rameaux simples ou quelquefois ramifiés sont très-longs, étalés ou un
peu courbés en arc. Souvent les côtes des enlre-noeuds inférieurs de la lige ont un
sillon carénai très-marqué; celles des entre-noeuds du milieu n’ont qu’une strie
légère, et celles des entre-noeuds supérieurs oui leur carène tout unie.
Cette variété (je dirais plus volontiers cette forme) se présente exclusivement dans
les baies et sur les bords des bois. M. Milde {Gef. Crypt. Schl., p. 42-1) et M. Dôll {FL
Bad., I , p. 59) avaient dit qu’elle ne produit jamais de liges spicifères. Il estvrai qu’elle
en produit rarement; mais j ’en ai trouve dans la forêt de Haguenau; elles sont plus
longues et plus grêles que les tiges spicifères ordinaires. J ’en ai adressé, en 18G1, à
M. Milde, qui a bien voulu les mentionner {Syst. Eq., p. 143). Dans un bosquet à
Geispolslieim (Bas-Rliin), où elle avait une taille el une beauté remarquables, je la
récoltai trois années de suite toujours stérile. On coupa les arbustes; l’année d’après
elle était encore stérile, mais Irès-réduite, et la seconde année je la trouvai au même
lieu avec quelques tiges spicifères, un peu plus longues que celles des champs
voisins.
y decumbens Meyer {Clitor. ban., p. 668). Tiges presque entièrement couchées
dans leur moitié inférieure, très-rameuses dès la base; les rameaux inférieurs sont
presque aussi forts que la tige elle-même, souvent plus longs et très-ramifiés. Ordinairement
les rameaux se déjettent de chaque côté de la tige et presque en éventail.
Cette forme, comme la précédente, offre rarement des liges spicifères propres ;
c’est elle surtout qui porte des épis sur ses tiges vertes et ramifiées (5® anom.). Elle se
trouve dans les terrains maigres et secs, sur les bords dénudés el durcis des chemins;
souvent elle résulte du développement d’un rameau de la base, après mutilation de la
tige principale.
à', alpestre Wahlenb. {FL lapp., p. 296). Tiges stériles décombantes, courtes; rameaux
peu nombreux, courts, rejetés sur les côtés ou seulement d’un côté. M. Ruprecht
ajoute: «Rhizoma tuberibiis onustum superficialibris, facile etfodiendis» {Distrib.
Crypt. Ross., p. 20).
Formes anomales. — 4® anom. Frondescens. Tige spicifère devenant rameuse vers
sa base. Forma irriguumFiWda {Kenntn. Eq., p. 562); v*® frondescens Dôll {FL B a d .,\,
p. 58); voyez p. 146. J'ai repris pour cette anomalie le nom de frondescens que M. Al.
Braun y avait dès 1843 appliqué sur l’B . maximum, afin de ne pas avoir deux noms
différents pour désigner la même anomalie.
5® anom. Tige stérile devenant spicifère, v"® serotinum Meyer {Chlor. han., p. 666).
E. campcstre K. Fr. Scliullz {FL starg., suppl., p. 59); voy. p. 147 et 148. Ces liges
ramifiées et spicifères ont les deux ou trois gaînes supérieures très-dilatées et un peu
plus longues qu’à l’ordinaire, avec les entre-noeuds correspondants sans matière verte
comme ceux des tiges spicifères propres. Ces mêmes liges sont ou riches en rameaux
ou plus rarement presque nues.
9® anom. Pluralité des anneaux; anneaux incomplets (pl. X , fig. 14).
10” anom. Tubercules. Dans nos contrées on en rencontre sur presque tous les rhizomes,
quand on creuse assez profondément, mais toujours en petite quantité. Ils
paraissent plus abondants dans q u e l q u e s contrées du Nord, car Helwing dit qu’ils
sont fort rechercliés par les porcs et les porchers {Flor. quasimod. Pruss., p. 31) ; voy.
supra, p. 6 et 7. Smelow-sky a proposé de les employer à la nourriture des porcs
{Mém. Acad. Pélersb., vol. I) ; et M. Ruprecht mentionne que dans le nord de la Russie
les tubercules se monlrent sur les v“ p. borealis et y. alpestris en telle abondance et
à si peu de profondeur qu’il pouvait à son grand étonnement les arracher avec les
mains, «ipsis manibus cum surculo evulsa me in admirationem converterunt»
{Distr. Crypt. Boss., p. 21).
En juillet 1861, à Bouxwiller (Bas-Rhin), je suivis les travaux d’une tranchée ouverte
dans une butte d'argile compacte, certainement remuée pour la première fois; l’B.
arvense en couvrait la surface de ses liges, et ses rhizomes pénétraient la masse dans
tous les sens. Je ne vis aucun rhizome à direction franchement horizontale â une profondeur
moindre de 35 cenlimètres; la plupart rampaient de 70 à 80 centimètres;
quelques-uns seulement à 1“>,30. A cette profondeur une seule plante, Convolvulus
arvensis L., disputait aux Equisetum la jouissance de ce terrain compact. Ces rhizomes
étaient abondamment munis de tubercules offrant toutes les formes et toutes
les combinaisons possibles: gros, petits, sphériques, ovoïdes, déprimés, comprimés,
en disque, en coeur, en verlicilles simples, en chapelet, occupant la place des entrenoeuds
à la base, au milieu, vers le haut des rhizomes secondaires ou sur la longueur
des rhizomes principaux. Il y en avait beaucoup' de ces derniers qui avaient com-
■ mencé à se développer dans une fissure et n’avaient pu continuer qu’en s’aplatissant,
et alors ils remplaçaient les entre-noeuds d’un rhizome par des chapelets plats de
l'aspect le plus étrange.
11® anom. Gaines en crête.
12® anom. Gaînes en spirale.
13® anom. Bifurcation des tiges.
16® anom. Gracilité. Dans la forêt de Haguenau el près de Strasbourg j ’ai trouvé
des tiges spicifères robustes émettant de leur noeud inférieur une petite tige grêle et
filiforme, molle, aqueuse et colorée comme les tiges spicifères. Les deux ou trois
entre-noeuds inférieurs, développés cl longs de 2 à 3 centimètres, supportaient une
masse ovoïde pointue. En l ’ouvrant on ne trouve qu’une masse de gaines ou très