sur l’E . Imosmu, en faisant sur une de ces jeunes tiges, dans le courant d’avril ou
de mai, des marques aux points des entre-noeuds supérieurs qui correspondent soit
aux s,nus soit aux sommets des lobes; on voit après quelques jours que la croissance
ai“ d e s ; i - r s r “ ‘
A quelque moment que l’on observe le développement d’une tige, très-jeune ou
res-avancée, on ne trouve jamais que les vaisseaux forment une eireonférenee continue
dans le tissu cellulaire; ils constituent toujours des groupes isolés placés comme
nous 1 avons deja vu* Mais dans ie très-jeune âge ces groupes sont composés d’un
nombie de vaisseaux bien plus considérable que plus tard (pl. V I I I , fig, 2 ) c ’est dans
intérieur de chacun de ces groupes el vers leur centre que commence à apparaître
la lacune essentielle, par ecartemeiit et par résorption, à ce qn’i lm ’a semblé, d’abord
des vaisseaux du centre de chaque groupe, puis de ceux qui se rapprochent du centre
de la tige ensuite de ceux qui sont placés vers l’extérieur, et finalement il ne sub-
s s le de chaque côte de chaque lacune et un peu en avant que deux ou trois gros
isse ux continus, et un assez grand nombre d’anneaux qui n’ont pas été ré so L s
sont epars sans ordre et quelquefois même couchés contre le tissu cellulaire environnant.
Les vaisseaux un peu plus petits qui sont placés en avant et de chaque côté
a c e u x o r ‘° «breux, n’apparaissent que très-postérieurement
a ceux que je viens de décrire.
L ’apparition des celiules-mères des bourgeons latéraux est à peu près contempo-
1 aine de celle des vaisseaux. Nous en suivrons plus loin l’évolution complète.
La formation de Tépiderme des entre-noeuds et des gaînes suit de très-près Tappa-
nlion des vaisseaux; elle a heu aussitôt que la jeune gaîne se trouve, par TécartemL
de celles qui lont precedee et qui Tenveloppenl, un peu en contact avec Tair Les
cellules de la surface extérieure se multiplient (deux fois selon M. Hofmeister, Ferql
ünters., p. 92) par divisions transversales, puis deux fois par divisions longitudinales
rayonnantes et enfin une fois par division longitudinale parallèle à la périphérie II
résulté de cette dernière division une double couche de cellules longues, et tellement
s C l. es. .p,l,cable à la croissance par le bas bas c„,rc-„oe„Us des E , „ is e t „ . „ , clic res. moins a „ I „ " '
pemonl des games pu, a beu auss. par la base. I l est vrai qu’il est moins considérable que celui des entre-noeuds
disposées que leurs circonscriptions se correspondent à peu de chose près. L ’interne
a les parois latérales presque lisses; Texterne, qui est Tépiderme proprement dit, les
a très-fortement ondulées, surtout vers ses angles extérieurs, et sur sa face libre on
voit se former successivement des encroûtements siliceux qui y déterminent des saillies
plus ou moins régulières, selon les espèces.
Au moment où les cellules de la surface vont se multiplier par une division longitudinale
parallèle à la périphérie, une différence se fait remarquer dans quelques cellules
situées aux points où doivent apparaître des stomates Au lieu des deux grands
nucléus que les autres cellules montrent dans le sens de leur rayon, les cellules-
mères des stomates n’en présentent qu’un seul (pl. V I I I , fig. 6), dont la vue distincte
est quelquefois rendue très-difficile par la quantité considérable de granules verdâtres
accumulés dans ces mêmes cellules. Peu à peu ce nucléus s’agrandit et s efface, et à
lui et à sa cellule-mère succède une nouvelle cellule un peu ovoïde, dont la pointe,
très-obtuse d’ailleurs, est dirigée vers Tintérieur. Comme cette nouvelle cellule ne
suit point ses voisines dans leur développement en longueur et quelle demeure toujours
beaucoup plus courte, il résulte de sa forme arrondie que ses voisines la
recouvrent presque en entier par l’avancement de leur angle extérieur. Alors apparaissent
très-rapidement aux extrémités de son diamètre horizontal deux nucléus
latéraux (pl. V I I I , fig. 3, 7). D’abord sphériques ou discoïdes, ils prennent à mesure
qu’ils se développent un aspect réniforme, et les granules accumulés entre eux deux
et qu’ils refoulent vers la ligne médiane simulent un ostiole qui n’existe pas encore
(pl. V I I I , fig. 4, 8). Enfin ils aboutissent à la division de la cellule-mère en deux cellules
longitudinales, contiguës seulement vers l’angle extérieur et aux extrémités de
leurs cloisons de séparation, et un peu séparées à l’intérieur vers le milieu deta ligne
de contact, ce qui continue à simuler un ostiole. Vers le milieu de chacune d elles se
montrent deux nucléus très-inégaux situés dans un même plan horizontal, mais à des
profondeurs différentes; le plus grand est contre la paroi extérieure à fopposé de la
cloison commune; lo plus petit vers la cloison intérieure (pl. V I I I , fig. 5). Leur développement
aboutit à la division de chaque cellule en deux autres très-inégales, superposées
et séparées par une cloison en quart de sphère et dont la convexité est tournée
• Je n'ai étudié auec suite le développement des stomates que sur les B . a n m s e , limosum c l m m o s is s im um . On peut
l’observer avec tacililé sur les jeunes plante, provenant de semis ou sur de Irès-jeunes rejetons que l’on obbeol quelques
jours après avoir placé des rhisomes dans uu vase rempli de terre et d’eau. Mais celle élude est plus fa d e encore
sur de jeunes lises des E . lim o sum e t ram o s is lim um ou état de développement. Si l'on prend alors tout a fait a la base
d’un entre-nceud un petit lambeau d’épiderme do 1 à 2 millimétrés de Ions, « " ï ' “ f» ^ “ “ f ’
cl on en suivra la formation successive avec autant de facilité qa’on suit le développement des vaisseaux dans les
tissus de la même région. 11 sera bon de comparer ce qui suit avec ce qui a été dit sur le mode de formal.o» et d’eso-
lution des stomates par Mirbel, .tlaroh. p o h jm . Mém. lest., X l l I , 183C ; Mol.l, Cob. E n lio . S p a ll., f . S U e l suiv. ; Trccul,
N u p h . I n t., p. 308 et 309, et Carreau, F o rm , s tom ., p. 215 et suiv.