Époque de la sporose. — Les liges de celle espèce sonl, dans les lieux très-découverts,
humides et un peu gras, brûlées par les premières gelées, et elles couvrent ie
sol de leurs articles séparés et blanchis. Mais au pied des arbrisseaux, ou à la faveur
d’un abri quelconque, elles persistent. Sur les graviers découverts, les tiges courles
grêles et cespiteuses résistent davantage; la plupart même échappent et poussent aussitôt
que cessent les gelées. J ’en ai trouvé le 27 février 1859 en pleine sporose; les
cellules des sporanges étaient pour la plupart sans fibres spiralées, mais les spores
étaient bien constituées et se développèrent en beaux sporophymes. J ’ai même trouvé
en janvier, au moment de la fonte des neiges, des épis en sporose; mais les sporanges-
ot les spores étaient incomplètement formés. Celte espèce semble ainsi pouvoir être
toute l ’année en état de végétation et de sporose, bien qu’elle ne soit pas celle qui
résiste le mieux au froid. L ’époque où la sporose est le plus abondante el le plué
générale est en avril, pour les liges qui ont passé l’hiver; puis en août et septembre,-
il y en a une seconde presque aussi forte, c’est celle des tiges de l’année.
10. E q u iset um TRACHYODON A l. Br.
Diagnosis princeps. — Durch tlie persistenten, scliraalen und rauhen Seheidcîlziihne als eigeiic
Form sehr kemillicli Flora, 1839, p. 305.
Diagnosis n" .— Spica acuminata, ovoidea, subsessili, plenmique abortiva. Caulibus numerosis,
ctespiiosis , adscendentibus, gracilibus, nudis (posi muLilaiionem aut vulnera
ramosis), asperis. Fislula cenlrali parva, 1/4-1/3; lacunis exterioribus 10-12
ovato-radianlibus, c. Vaginis stricte adpressis; divisionibus linearibus, dente
subulalo, membranaceo, sphacelalo , persistente lerminalis, a, Rhizomalibus
liaud profunde repentibus.
Description. — Rhizomes s’enfonçant irrégulièrement; je n’ai jamais pu en oblenir
de très-longs; ils m’ont paru conslamment ou pourris ou desséchés et fiasques, à
quelque distance des nombreuses liges qui s’en élèvent obliquement on formant des
touffes étalées. Leurs entre-noeuds sont moins-gros (3 millimètres) et tout aussi courts
que ceux de l’B . hyemale, à huit ou neuf faces d’un roux brun etsans tomentum. Les
gaînes sont assez longues; dents fortement striées, se pourrissant vite; partie vaginanle
assez longue, glabre ou quelquefois revêtue contre les dents d’un large et épais
bourrelet de tomentum, qui devient moindre ou nul sur les vieilles souches ou sur
celles qui ont été exposées à l’air.
La cavité centrale est petite, et n’occupe pas le quart du diamètre total; lacunes
corticales obovales, petites, à peine un peu plus rapprochées de la cavité centrale
que du pourtour extérieur (pl. V, tig, 18). Lacunes essentielles très-petites, tangentes
à l’intérieur de la circonférence, à laquelle les grandes lacunes le sont extérieurement.
Faisceau fibro-vasculaire très-petit, .s’avançant entre les grandes lacunes; cordons de
vaisseaux très-rapprocliés.
Tiges nombreuses, ascendantes et le plus souvent disposées en touffes étalées,
moins rudes, moins grosses et moitié moins longues que celles de l’B , hyemale; d’im
vert pâle souvent lavé de rouge; nues ou portant un ou deux rameaux après mutilation.
Entre-noeuds dix à douze, à peu près tous de même longueur ot atteignant au
plus 5 centimètres, sur un diamètre de 2 millimèlres, rarement tout à fait droits,
mais reproduisant la courbure des tiges ascendaiiles. Toutefois, les grandes inflexioiis
ont lieu dans les gaînes au-dessus du noeud (voyez p. 188 et 189). Dix à douze côtes
très-marquées, quoique peu en relief, à carène plane bordée latéralement d aspérités
siliceuses transversales ; sillons d’une largeur presque triple, peu profonds, avec une
ligne de stomates de chaque côté. Cavité centrale petite, occupant le tiers du diamètre
total; lacunes corticales obovales, rayonnantes, plus éloignées du pourtour extérieur
que de l’intérieur et entre elles (pl. V l , fig. 19)- Lacunes essentielles très-petites, tangentes
à l’intérieur delà circonférence, à laquelle les grandes lacunes le sont extérieurement.
Faisceau fibro-vasculaire étroit et pénétrant un peu entre les lacunes corticales.
Cordons vasculaires rapprochés, rayonnants, presque parallèles. Les deux
cylindres sonl généralement marqués par une guirlande très-ondulée, qui contourne
à l ’extérieur les faisceaux fibro-vasculaires et passe entre les grandes lacunes
ot la cavité centrale. Les fibres corlicales forment, sous les côtes el sous le milieu des
' sillons, des faisceaux triangulaires qui pénètrent profondément vers le centre et s’interposent
entre les cellules à chlorophylle; celles-ci sont disposées au-dessous de
chaque ligne de stomates en groupes arrondis vers l’extérieur et se prolongeant un
peu de chaque côté des grandes lacunes.
Gaînes une fois plus longues que larges, appliquées; divisions linéaires peu convexes
, très-nettement marquées d’un sillon carénai qui se prolonge jusqu’au milieu
de l’entre-noeud, et de deux sillons latéraux presque aussi prononcés; dents très-aiguës,
noires sur la ligne médiane, bordées d’unç large membrane blanche, très-persistantes
el ne tombant que par lambeaux après le premier ou après le second liiver’ . Une large
bande, d’un noir très-intense à ses bords, règne sur la moitié supérieure de la partie
vaginante, laquelle est bien plus persistante que sur l’B. hyemale.
Rameaux nuls ou succédant à une mutilation; même structure, mêmes gaînes que
sur les tiges. Six ou sept côtes assez saillantes. Gaîne basilaire d’un noir brillant; premier
entre-noeud très-court, et avec la gaîne atteignant environ le tiers de la gaîne
caulinaire.
V Jc
mentionne point ici les aspérités qui existent sur la ligne dorsale des dents c l qui ont valu à celle plante le
lequel M. AI. Braun l'a dislinsucc, tude. ' i ! » ! , dent; parce que, comme on peut le voir p. 27 et 28 ,
. . . . . y ,i ’ f - .1-s. nf cm' tOmfOC OnlliCQ rlf» C.P. ffrOtlOft.
nom nom soùs soùs
lequel M. Al. Brauii l ’a distinguée, rude, ô? « ; , umn; l’a.ou tmi.vt.mx,
ces aspérités se montrent ù cette région sur la plupart des espèces et sur toutes celles de ce groupe.