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 miualioli  de liber, j'y ajouterai même une analogie de position  en rappelant que dans  
 les dicolylédonées annuelles à lige anguleuse (Labiées et Rubiacées), le tissu  fibreux de  
 l’écorce se comporte comme dans  les Equiselum  el se  réunit vers les angles en  épais  
 faisceaux  (voy.  A.  Kirchhoff,  Lab.  org.,  p.  8-13).  Mais,  comme  l ’identité  de  nom  
 entraîne l’idée de la parfaite identité de nature et de  fonction,  el  qu’il s’agit de cryptogames, 
   où  la  présence  du  liber  e,st  contestée,  je  préfère,  malgré  ma  conviction,  
 ocarler un  nom qui préjuge  la  question, me  borner à  indiquer les analogies  et m’en  
 tenir aux dénominations  plus  générales  de  faisceaux  fibreux  ou  de fibres  corticales  
 pour désigner ce tissu et ses éléments. Elles suffisent d’ailleurs pour  le distinguer  des  
 faisceaux fibro-vasculaires précédemment décrits. 
 La posilion générale de ces faisceaux est parfaitement invariable dans tout  le genre;  
 ils sont toujours, je  le répète, sous-jacents  à  Tépiderme et situés soit  seulement sous  
 la  saillie des côtes (E. limosum, pl. VI, fig. 14), soit en même  temps au fond des sillons  
 (E. arvense, ramosissimum etc., pl. VI, fig. 9.  17  etc.). Leurs contours et  les détails de  
 leur  répartition  sont  tout  aussi  invariables  sur  les  individus  d’une  même  espèce,  
 mais  ils  varient  notablement  d’une espèce à Tautre;  ces différences seront décrites et  
 figurées  plus  loin comme caractères  diagnostiques.  Ces faisceaux manquent  complètement  
 sur  les  tiges  spicifères non conformes des E .  maximum et arvense  (pl  VI  fie  
 I   et 8). 
 Autour ou  de chaque côté de ces faisceaux fibreux, et toujours vers Tintérieur, sont  
 groupées des  cellules  toutes  remplies  de  chlorophylle  et  qui s’étendent  en  cordons  
 verts  tout  le  long  de  chaque  entre-noeud;  aux  extrémités,  et  surtout  à  Textré-  
 mité  inférieure, elles  sont  moins chargées de chlorophylle  qu’au  milieu.  Comme  les  
 fibres  corticales,  ces  cellules  sont  disposées  avec  une  symétrie  parfaite,  el,  bien  
 qu’ayant toujours  la même position générale,  elles présentent  sur  chaque  espèce un  
 mode  de  distribution  particulier  et  trè.s-conslant  (pl.  V I ,   fig.  5,  9 ,  1 2 ,  1 4 ,  15  
 21).  Elles  sont  en  général  séparées  de  l ’épiderme  par  les  fibres  corticales, ’mais  
 toutefois  il  y  a  constamment  certains  points  où  elles  paraissent  en  contact  avec  
 Tépiderme,  et ces  points  correspondent constamment à  la position  des stomates.  Là  
 où  les stomates  sont  répartis sur toute  la  largeur du sillon,  les  bandes  vertes sont  
 sur  toute  cette  largeur,  sous-jacentes  et  contiguës à  Tépiderme  {E.  limosum);  là  
 où  il  n’y a qu’une  ligne  de stomates  de  chaque  côté  des  côtes  {E.  sylvaticum ,  hyemale  
 etc.), les groupes  de  cellules  vertes  ne  viennent  toucher Tépiderme  que  le  long  
 de cette  ligne.  Telle est  enfin  la  relation  entre  la  matière verte et les stomates que là  
 où manquent ceux-ci, celle-là  manque  absolument dans  les  cellules*.  Ainsi  les sto- 
 '  =*8»!>lalt  .l'absence  des  stomates  sur  les  liges  qui  ont une autre  couleur  que  la  ve r te.  {K rm I . 
 Ce«.,,  p.  36).  Aeh.  Richard  d,l  plus  explicitemenl  encore :  . Dans  tous les  peints  de  1,  lige  qni  ellrenl  une  coloration 
 mates manquent  sur  les  entre-noeuds  des tiges spicifères  de  VE. arvense  et ie  toutes  
 les liges de  \'E. maximum,  et ces  enlre-noeuds n’ont pas  de  chlorophylle,  tandis que  
 les gaînes des mêmes  tiges de ces deux  espèces,  et  les  rameaux  de  la  dernière, sont  
 pourvus de stomates et en même temps de chlorophylle (pl. VI, fig. 4 et H ) .  Or, comme  
 toutes  les parties  de ces tiges sont également  exposées  à  l’action  de  la  lumière et que  
 cependant celles  de  ces  parties  qui  sont  munies  de  stomates  sont  les  seules  à  élaborer  
 la matière verte,  il  faut bien  en  conclure  que  la  production de la chlorophylle  
 n’est pas  due  seulement à  l’action  de  la  lumière,  mais  aussi  à  une  cause  particulière  
 dont  les stomates permettent l’action*.  Rappelons cependant que sur  les  enlre-  
 noeuds submergés de \’E.  limosum, et dépourvus de stomates, les cellules de Tépiderme  
 renferment  quelques  granules verts  qu’on  ne  trouve  plus  dans  ces  mêmes  cellules  
 aux  entre-noeuds  où  U  existe  des  stomates  et de  vraies  cellules  à  chlorophylle. 
 Au-dessous  des  stomates,  entre  eux  et  les  cellules  à  chlorophylle,  existent  de  
 petits méats  aériens,  qui  quelquefois même  sont  assez  considérables  sur  les jeunes  
 tiges de YE.  hyemale  (voy.  ci-dessus  p.  33;  pl.  IV,  fig.  2,  4,  6 ,  8 ,  9,  13,  14,  17,  
 et pl. V, fig. 2, 5). 
 Comme  il a été  dit précédemment,  le système cellulaire des Equisetum bien  développés  
 présente  des cellules très-allongées et dont le grand axe est vertical ; les cellules  
 à  chlorophylle  font  exception;  elles sont ovoïdes  et  le  grand  axe  en  est  horizontal  
 (pl. VI, fig.  16 el 21). 
 Le reste  du cylindre  cortical  se  compose  de  tissu  cellulaire  lâche,  incolore,  dont  
 les cellules,  à  parois minces,  augmentent de  diamètre à mesure  qu’elles s’éloignent  
 de  la  circonférence.  Les  lacunes  qu’il  circonscrit  ont  toujours  une  forme  et  une  
 grandeur  relative  constantes,  surtout si on  les observe  vers le milieu  de  la tige.  Sur  
 YE.  limosum ces lacunes  s’oblitèrent souvent,  parce que, les stomates étant répandus  
 sur  toute  la  largeur  du  sillon,  les couches de  cellules  à  chlorophylle  ne sont point  
 interrompues sur la ligne médiane  du  sillon, et pour peu qu’elles  se  développent sur  
 le cylindre cortical, qui est très-peu  épais, elles occupent la  place de ces  lacunes. 
 Les  tissus  du  cylindre  intérieur  des  tiges,  plus  distincts  encore que ceux  du  rhizome, 
  sont  absolument de même  nature;  la disposilion  générale  est la même, je  ne  
 m’y arrêterai donc point. Après la diminution ou la disparution des granules amylacés,  
 la  seule  différence générale qu’on  puisse  signaler  consiste  en  ce  que  la  couche de  
 tissu  cellulaire  la  plus  intérieure  et  dans laquelle  est  creusée  la  cavité  centrale est  
 moins épaisse sur les tiges  que sur  les  rhizomes. Quelquefois même sur ces derniers 
 «verte,  on aperçoit des  stomates  disposés par  lignes longitudinales»  {É lém .  h o l.  e t  p h y s .,  p.  611). Si  la  seconde partie  
 de  cette  observation  n’est  pas d’une  rigoureuse  exactitude,  la  première  est  parfaitement  vraie. 
 '  M.  Sachs  a  exposé dans  le  Chemisclie  C e n lra lb la ll,  1859,  n«  10  ,  p.  U 5 ,   que,  pour  que  la  leucophjlle  se  transforme  
 en  chlorophylle,  il  suflil qu’elle  se  rencontre  avec de  l’oxygène actif ou  ozone  en  quantité  suffisante.