6. Equisetum limosum L.
p. 1062. E.
■princeps. — E. f lu v i a t i l e caule striato, frondibus simplieibus. L. Sp. pl., Ed. 1-s
limosum caille subiiudo lævi L . , o. c.
Diagnosis n^. — Spica obtusa, crassa, ovoidea,
brevi, serins elongata. Caulibus asulcis, lævissi-
inis. Fistula centrali vastissima , 4/5, c; lacunis
exterioribus 16-20 ovato-transversalibus, sæpe
oblilcratis. Vaginis adpressis, æque longis ac
latis; divisionibus lineari-laiiceolatis, rigidis, a.
Ramis aut mülis, aulpaucis, aut numerosis, longis,
gracilibus plernmqiie simplieibus, levitor
sulcalis, angulis4-5 obtusis,ô; primo ipsorum
inlcrnodio vaginam caulinam autnon autvixadæ-
quante.
Description. — Rhizomes principaux rampant peu profondément dans la vase,
s'étendant et se ramifiant tellement que toutes les tiges d’une même mare ou d’un
même fossé appartiennent le plus souvent à un même rhizome, ainsi que Vaucher l’a
déjà fait remarquer (Mon. Prêt., p. 334). Quelquefois ces mêmes rhizomes s’enfoncent
assez profondément sous la terre des bords du fossé, et alors les liges qui en naissent
sont très-grêles, presque toujours nues et stériles. Enlre-noeuds d’un diamètre de 6 à
10 millimètres, longs de 5 à 10 cenlimètres, cylindriques, quinze à dix-huit côtes à
peine sensibles. Épiderme d’un beau pourpre noir, très-glabre, luisant et comme
corné {pl. I I , fig. 8 et 9). Gaînes sans tomentum, à dents lancéolées aiguës, très-
noires, persistant longtemps sans pourrir. Cavité centrale très-grande et occupant au
moins les deux tiers du diamètre total. Les deux cylindres sont intimement unis et
non séparés par une guirlande de petites cellules (pl. V, fig. 14). Lacunes corticales
très-éloignées de la circonférence, grandes, transversales, en demi-cercle dont l’are
est tourné vers le centre, et le diamètre, peu régulièrement concave, est parallèle
aux faces. Leur rayon est à peu près le tiers d.u total de la masse cellulaire. Celte forme
est sans analogue sur les autres espèces. Lacunes essentielles prononcées, tangentes
intérieurement à la même circonférence que les lacunes corticales; faisceaux fibro-
vasculaires pénétrant profondément entre les lacunes corticales, nettement limités et
si pauvres en vaisseaux qu’on n’en voit ordinairement qu’un ou deux au pourtour des
lacunes.
Tiges naissant un peu éloignées les unes des autres, très-droites et d’aspect raide,
ordinairement très-verles, hautes de 50 centimètres à 1"’,50, d’un diamètre de 4 à
8 millimètres; les spicifères ont de 20 à 30 entre-noeuds; les stériles en ont souvent
pins de quarante-cinq, nombre à peu près égal à celui des verticilles des tiges spici-
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lères, cn-y comprenant les verticilles de l’épi*. Ces entre-noeuds sont vers le milieu
de la tige longs de 5 à 8 cenlimètres. La surface en est parfaitement lisse et unie,
«caule lævi» L . ; les côtes et les sillons (seize à vingt) no sont distincts que par la
couleur de leurs tissus, les côtes par l’étroite ligne blanche de leur faisceau fibreux ;
les sillons par une bande verte six fois plus large, sur toute la surface de laquelle les
stomates sont disséminés (pl. I I I , fig. 9). Une section transversale montre également
que les côtes sont à peine marquées par de très-légères saillies nn peu déprimées au
milieu (pl. V I , fig. 14). La cavHé centrale n’occupe pas moins des quatre cinquièmes
du diamètre. Lacunes corticales oblongues-transverses (grand axe parallèle à la circonférence),
étroites, séparées du pourtour extérieur par quelques cellules incolores
et par une bande de cellules à clilorophylle, qui occupe uniformément toute la largeur
des sillons entre les petits faiseaux fibreux des côtes. Comme l’ensemble des tissus a
très-peu d’épaisseur, et que la bande de chlorophylle n’est pas interrompue au milieu
du sillon, il arrive que, pour peu qu’elle se développe par suite de la grande quantité
de stomates épars sur Tépiderme, elle oblitère entièrement les lacunes corticales; ces
lacunes manquent donc très-souvent sur les tiges grêles et sur la partie supérieure de
beaucoup de tiges. C’est donc à tort que Bischoff a affirmé, d’un côté, que les grandes
lacunes manquent «toujours complètement» sur cette espèce (Krypt. Gew., p. 37),
et que M. Dôll a dit, d’un autre côté, que les lacunes qui manquent sont les lacunes
« carénales» ou essentielles*; celles-ci ne manquent jamais. Elles sont accompagnées
d'un faisceau fibro-vasculaire très-gros, cylindrique, très-uetlement circonscrit et
s’avançant beaucoup entre les lacunes corticales, presque jusqu’à devenir contigu au
faisceau fibreux corlical, qui est plus petit que lui et triangulaire. Sur le tiers supérieur
de la tige, les sections offrent une cavité centrale relativement plus grande encore;
vers le bas et sur la région submergée, les cellules à chlorophylle, ainsi que les stomates,
sont distribués avec moins de régularité, et là où les stomates et les eelluies
à chlorophylle manquent tout à fait, il n’est pas rare de trouver de la chlorophylle
dans les cellules de Tépiderme.
Gaînes étroitement appliquées contre la tige, brillantes et comme vernies, tout à
fait lisses et très-faiblement sillonnées; partie vaginante verte, courle et aussi large
que longue. Divisions linéaires, étroites, se séparant régulièrement en dents aiguës,
courtes, noirâtres, raides, très-persistantes, égales au tiers de la partie vaginante.
Vers le bas de la tige elles sont un peu plus longues et plus étroites.
Rameaux en nombre très-variable, tantôt manquant entièrement, tantôt naissant
•* Ce rapport d’égalilô entre le nombre des verticilles des tiges stériles et le nombre total des verticilles foliaires et
sporangifères des tiges ù épi est un fait (je n’ose dire une loi) qui peut se constater sur toutes les espèces, en tenant
compte du degré de force des sujets.
- n Kanlenlücken (carenal cavities A. Braun) fehlen nur bei E . lim o sum » {FI. B a d ., p. 54).
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