«de la gaiiie on observe dans les noeuds les plus inférieurs des sortes de fossettes
«elliptiques entourées d’un rebord saillant, dont la disposilion est assez singulière,
«mais dont les usages sont tout à fait inconnus» (Ilist. vég. foss., 1, p. 100,
pl. X I , flg. 10).
Aux noeuds il existe souvent des tubercules isolés ou en chapelet; ils sont relativement
fort gros et n'ont pas moins de 20 millimètres en longueur sur un diamètre
de 14 millimètres (pl. I, fig. 4). D’abord ovo'ides, ils ont ensuite la forme d’uno poire;
très-atléniiés à leur extrémité d’adiiérence, Irôs-renflés à l’autre extrémité avec un
retrait central rayonnant. Leur surface, d’abord tomonteuse, devient bientôt glabre
et d’im noir très-foncé. Leur tissu cellulaire est très-résistant, d’une incomparable
végiilarité, mais spongieux et non rempli de granules amylacés comme dans les
autres espèces (p. -41). Ils m’ont constamment présenté des vides très-irréguliers.
Ces vides et l ’absence de granules amylacés font que, par la dessiccation, ces tubercules
si gros el si réguliers se déforment et se réduisent presque à rien.
La section transversale d’un entre-noeud ne laisse voir aucune trace de cavité centrale
(pl. V, fig. 10) et seulement sept à neuf lacunes; ce qui est d’autant plus remarquable
sur celte espèce, qu’elle est précisément celle dont les tiges présentent le plus
do lacunes (vingt-cinq à quarante), et la plus grande cavité centrale, quatre cinquièmes.
La partie souterraine de la tige, qui s’élève des rhizomes horizontaux, se
modifie progressivement à mesure qu’elle se. rapproche de la surface du sol ; une
cavité centrale commence à se montrer, le nombre des faces et des lacunes augmente
et les enlre-noeuds deviennent plus noirs et glabres. Les lacunes corticales dos rhizomes
principaux sont prodigieusement grandes, et séparées seulement par trois ou
quatre rangs de cellules presque aussi larges que les petites lacunes (pl. Y, fig. 10).
Vers le tiers intérieur du rayon, la distinction des deux cylindres est marquée pat-
une guirlande de cellules plus petites constituant un polygone à angles très-émoussés
et à faces rentrantes. Le cylindre interne est composé de cellules plus petites; ses
lacunes ont de chaque côté un groupe de vaisseaux annulo-spiralés.
Les cellules des rhizomes, comme celles des tubercules, sont dépourvues de granules
amylacés ou n’en offrent que quelques-uns isolés el mal conformés. On remarquera
la co'incidence qui existe entre celle absence et celle de la chlorophylle sur les
entre-noeuds des tiges.
Les tiges spicifères sont droites, grosses de 8 à 13 millimètres et hautes de 20
à 50 centimètres, avec des enlre-noeuds d’un blanc mat, lisses et sans sillons, nombreux,
relativement courts et jusqu’après la sporose presque toujours recouverts
par les gaînes. Celles-ci sont très-longues, 28 à 45 millimètres, larges et évasées
vers le haut; leurs divisions très-nombreuses (vingt-cinq à trente-cinq) et très-
étroites, verdâtres sur leurs deux tiers inférieurs, sont à leur tiers supérieur colorées
en brun, ot, soit isolément, soit encore réunies par deux ou trois, se détachent en
lobes linéaires, très-aigus, sétacés, scarieux et fragiles. Sur les entre-noeuds, les
cellules de l’épiderme sont toutes conformes, sans stomates (pl. I l l , fig. 5). A l’état
frais, les côtes sont nulles; mais sur les gaînes, les sillons très-étroits, profondément
et brusquement creusés à angle droit, ont à l’épiderme des cellules transversales, et
les côles, fortement dessinées, ont des cellules à chlorophylle et des stomates vers
les angles des sillons (pl. I I I . fig. H et 12). Sur le tiers inférieur, la surface des côtes
est plane; un peu plus haut, elle so creuse en un sillon dorsal qui augmente de profondeur
jusque vers la naissance des dents, où il expire.
Avant la sporose, la cavité centrale occupe environ la moitié du diamètre total
(pl. V I , fig. 1); plus tard elle s’augmente aux dépens du tissu cellulaire qui la sépare
des lacunes essentielles et elle finit par occuper les quatre cinquièmes du diamètre.
Elle est souvent, ainsi que les lacunes, presque à moitié remplie d’eau. Lacunes
corticales ovales-rayonnanles; au-dessous de l’épiderme, deux ou trois rangs de cellules
plus pelites, très-allongées, à parois épaisses; vers le quart du rayon, une ligne
ondulée de peliles cellules sépare les deux cylindres. Vaisseaux du faisceau fibro-
vasculaire réduits à un ou deux. Lacunes essentielles petites, arrondies. Dans les côles
des gaînes court un petit faisceau fibro-vasculaire.
Épi fusiforme, très-allongé, jusqu’à 8 centimètres, et atténué au sommet. Axe
creux. Trente à trente-cinq verticilles de sporanges, composés vers le milieu d’une
quinzaine de clypéoles. Sacs des sporanges très-allongés.
Tiges stériles droites, grosses de 7 à 12 millimètres, hautes de 50 cenlimètres
à l^.SO (2 mètres à Alger); enlre-noeuds allongés, d’un blanc d’ivoire, les inférieurs
tachetés de noir ou même entièrement d’un noir d’ébène, lisses, sans côtes, sans
sillons, sans stomates (pl. I I I , fig. G). Gaines cylindriques, étroitement appliquées,
aussi longues que larges jusqu’à la naissance des dents, dès lors beaucoup plus courtes
que les gaînes des tiges spicifères, mais semblables à elles par les côtes, les sillons,
les stomates, la clilorophylle, le nombre et la forme des divisions.
Cavité centrale occupant des deux tiers aux quatre cinquièmes du diamètre total
(pl. V I , fig. 2). Lacunes corticales vingt-cinq à quarante, ovales-rayonnantes, également
distantes et de l ’épiderme et entre elles. Sous l'épiderme, point de cellules à
cbloropliyllo ni de faisceaux fibreux, mais seulement une couche uniforme el régulière
de cinq ou six rangs de cellules allongées, étroites, à parois assez épaisses. La guirlande
qui'court entre les deux cylindres n’est séparée des grandes lacunes que par uu
rang de cellules; le faisceau fibro-vasculaire a de chaque côté deux ou trois vaisseaux.
A son pourtour, la cavité centrale est assez régulièrement striée. La coupe d une gaine
offre les mêmes éléments et la même disposition que sur une tige spicifère: la chlo-
ropliyllo en une bande concentrique et s’élargissant en spatule vers les extrémités qui
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