'■■■' RAPPORT DE M. AD. BRONGNIART.
..lême fromle ülait un cas cxccpliou.iel, el que, dans ce cas même, un de ces organes élait louiours
irès-prédominant. I l a vu que riuimidilé de la rosée déposée sur ces peliles frondes favorisait l’oxpulsiou
dos aiUlierozoïdes et leur Iransporl d’une de ces frondes sur les frondes voisines ; ces petites plantes
de 2 à 3 millimètres seulement, sc dévcloppaiU en général en gazons serrés. de manière qu’il a pi!
voir souvent les animalcules sortis des aiilliéridies transportés jusqu’à l ’orilice des arcliégones
c Toute la première partie du grand travail do M. Diival-Jouve, dont nous venons de faire coniiaîlro
quelqoes-niis des résultats les plus saillanls. est ainsi un exposé organograpliiqne, analomiqiie et
suilout oiganogenique de tout ce qui concerne la structure et le dévcloppemeiil des divers organes des
Equisetum depuis leur première origine jusqu’à leur éUU adulte.
«Une seconde partie est consacrée à l’otode particulière des diverses espèces de Prèles, au nombre
de onze, qui croissent en France, à leur distinction fondée également sur les caractères tirés do leurs
lormes cstenciires et de leur slmclure anatomique, enfin à l ’examen de la variation des formes et du
mode d’exisiciice de chacune d’elles.
«Dans celle partie, qui n’ost pas susceptible d'analyse, on reconnaît également l'observateur
scrupuleux qn, a suivi sur le vivant toutes ces plantes et qui les a étudiées dans toutes les périodes do
leur vie.
Pour nous résumer, l’ffisioire miturelk des Eqmsetum ie France, par M. Duval-Jouve, est un des
travaux les plus complcls qui aienl jamais été faits sur une famille iialnrcllc, assez limitée, il est vrai
mais des pins remarquables par sa siructurc. Les éludes anatomiques et organogéniqucs si élendues et si
exactes que ce Mémoire comprend lui domienl un caraclère plutôt pliysiologique que de botanique
purement descriptive, el nous proposons à l’Académie d’en ordonner l’insertion parmi les Mémoires
des bavants étrangers. »
Les conclusions de ce Rapport sont adoptées.
(Extait des Comptes rendus des séanoesde fAeedémte tles Sdenees, tome LV I, séance du 23 murs 1863.)
H I S T O I R E N A T U R E L L E
DES
EQUISETUM
DE FRANGE
PREMI ÈRE PARTIE
Anatomie Reproduction
C O U P D ’OE I L P R É L I M I N A I R E
LE GEKKE EQUISETMl ET SUR LES ESPÈCES F lU SÇ ilS E S
Les Equisetum de France et d’Europe sont des plantes herbacées, terrestres ou
aquatiques, vivaces, à rhizome souterrain, longuement traçant et dont l'organisation
est, dans son ensemble, analogue à celle des liges. Celles-ci sont articulées et constituées
par une suite d’entre-noeuds cylindriques. Ces entre-noeuds, plus ou moins
profondément sillonnés et toujours d’une régularité parfaite, sont terminés à leur
partie supérieure par une gaine enveloppant la base de l’entre-noeud immédiatement
superposé, et ils présentent dans leur longueur une cavité centrale, fermée à la partie
supérieure par un diaphragme qui correspond ainsi au point d’origine de chaque
gaine. La partie solide de ces cylindres creux se décompose elle-même plus ou moins
nettement en deux autres cylindres. Le cylindre externe ou cortical (pl. VI, fig, 9 a)
est entièrement composé de tissu fibreux et cellulaire, dans lequel se présentent le
plus souvent de grandes lacunes longitudinales répondant exactement aux sillons
extérieurs, et qu’on appelle lacunes extérieures, valléculaires, corticales (pl. V I ,
fig. 9 c). Le cylindre interne (pl. Y I, fig. 9 b) renferme dans son tissu cellulaire des