tournée en spirale; S» sur les fils on distingue des lignes à peu près parallèles enlre
elles, mais obliques et comme contournées en spirale autour du fil. Cette tiéple apparence
s’explique parce seul fait ; 1» que les fds qui, à l’état frais et d’enroulement, sont
un peu plus larges qu’épais, se contractent suivant leur largeur en se desséchant ce
qui forme comme une ou deux rides sur la longueur et un plus grand nombre à la
naissance de leur spatule; 2» que pour se distendre en ligne plus ou moins droite, ils
sont obligés, attendu leur nature de bandes originairement spiralées, de se tordre sur
eux-mêmes, et alors ces rides simulent des lignes spirales courant le long du fil '.
Cette torsion s’arrête au commencement de la spatule, qui montre ainsi en plus grand
nombre et en lignes parallèles la continuation des rides. Quelquefois à ce point la
spatule se fend elle-même suivant un de ces plis, quand la dilatation ou la contraction
a été trop subite.
M. Pnngsheim qui, dans la notice précitée, a étudié tout spécialement ces apparences
, les attribue à un autre ensemble de causes. Ce savant croit que les renflements
en rubans spiralés, qui se forment dans l’intérieur de la cellule-mère, ne s’isolent
pas par résorption des parois primitives de cette cellule, mais bien «que lorsque, à
la maturité, la membrane de cette cellule se divise dans la direction et le long de ces
renflements, ses lambeaux se déploient en prenant la forme de deux rubans spiralés
sur lesquels Tun des bords est épaissi et Tautre composé d’une lame mince; et qu’a-’
lors cette lame mince se replie spiralement autour de la partie épaissie... So schlägt
«sich zugleich der unverdickte Theil dieser Bänder um den verdickten spiralig
«herum,» et, d’autre pari, «que cette partie mince du ruban est, comme la dilatation
spatulée, marquée de stries, mais suivant une direction oblique à sa longueur»
IßcU. Eq., p. 243). Ajoutons que, ainsi qu’il l’avait fait pour les granules moléculaires,
M. Pnngsheim considère ces stries comme analogues aux dessins cuticulaires
de quelques pollens et de certaines spores.
On conçoit à la rigueur que si Tasserlion précédente était admise, à savoir que la
lame mince fût « marquée de stries obliques à sa longueur, » et qu’elle se repliât sur
la partie épaissie, le fil total parût strié; mais alors on ne conçoit plus Tasserlion
principale que « celte lame se replie spiralement autour de la partie épaissie. » Se
replier sur une autre partie comme une moitié de feuille de papier sur Tautre moitié
n est pas «se replier spiralement. » Pour cela, il faudrait que la moitié mince ne fût
ni égale en longueur à la partie épaissie, ni à elle adhérente, mais au moins moitié
plus longue et détachée, car une bande, contiguë à une autre, ne peut, en se repliant
entourer spiralement cette dernière. ’
D'ailleurs Texamen le plus attentif des spores à tous les âges (même avec un gros-
■ Celle disposiüon se voll admirablenienl ,uand on élire les lanières d’une sphère de eaoulehonc découpée en élatères.
sissement de H 00 diamètres) ne montre rien de semblable. Ces stries ou plutôt ces
rides, visibles à Tétat sec, disparaissent par un séjour de quelques instants dans l’eau ,
et plus vite el plus complètement dans une solution potassique très-étendue. Comme
les fils s’y gonflent un peu, ils montreraient nécessairement alors leur partie latérale
mince; ou bien il arriverait, si elle est enroulée en spirale serrée, qu'elle se relâcherait
sur quelque point, ce qui ne se voit jamais. M. Pringsheim semble avoir voulu
prévenir cette objection en ajoutant : « On reconnaît encore que Télatère est composé
d’un renflement et d’une lame mince contournée autour de la première... Endiich
«erkennt man die Zusammenselzung des Schleuderers aus eiiiem verdickten und
« einem um diesen sich windenden unverdickten Theil noch dadurch, dass... par cela
que très-souvent, en suite de cet enroulement de la lame mince, celle-ci vers son
extrémité se détache du cordon renflé» (pl. VIII,fig. 35 b, copiée deM. Pringsheim).
Cet effet est dû au déchirement de la partie spatulée, déchirement que Ton produit
presque à volonté, en se servant pour porte-objet d’une plaque de mica très-mince et
un peu humide, sous laquelle on fait passer un gros fil de fer chauffé très-fortement.
Les élatères se déroulent alors et se contournent sur eux-mêmes avec une telle violence
que le plus souvent ils se brisent en morceaux, et comme leur partie spatulée
est une portion considérable de sphère, et par cela résiste à la torsion en spirale,
elle se fend longitudinalement, comme une hart se fendille quand on la tord. Ce petit
lambeau latéral figuré par M. Pringsheim, ou des lambeaux plus grands, ne sont donc
point les excédants d’une lame mince qui s’enroulerait en spirale autour des fils épaissis,
parce qu’il n’y a point de semblable lame; parce que ces fils n’ont aucun appendice
latéral, et que, s’ils en avaient, on les verrait aussi bien que la petite irrégularité,
saillie ou échancrure qu’on reconnaît parfois vers leur point d’adhérence; parce que
rien ne s’entortille autour d’eux, ni ne se replie sur eux, attendu qu’ils sont simples,
très-nettement limités et déterminés, sans aucune trace d’une cellule-mère qu’ils
auraient déchirée, et cela par la raison qu’ils ne la déchirent pas, mais, comme je
l’ai vu avec la plus grande netteté, qu’après avoir commencé par des renflements
ou lignes saillantes à l’intérieur de la cellule-mère et s’être épaissis, ces fils s’isolent
par suite de la résorption des parois de cette cellule.
Ces fils ont-ils, comme ceux des anneaux ou des spirales des vaisseaux, une cavité
intérieure longitudinale? Pour ma part, je le crois, en m’appuyant sur ce que, à un
fort grossissement, leurs bords présentent toutes les apparences d’un tube de verre
éclairé par dessous et jamais celle d’un cylindre plein. Mais bien qu’ils se cassent fréquemment
sur le porte-objet et offrent bien à l’observation leur bout cassé, la cassure
en est très-inégale, et je n’ai jamais pu, comme sur les gros vaisseaux, distinguer
Torifice de la cavité de manière à pouvoir en affirmer Texislence avec certitude.
A Tétat de complet développement, les spores m’ont paru parfaitement sphériques.