imposante de l’autour de l’espèce, M. Al. Braun, de MM. Birchan {Descr. E q . , p. 369
à 377) et Ed. Ncwman {Brit. ferns, p. 29), qui la ‘cènsidèrent comme une espèce
distincte, de M. Milde qui l’établit comme sousTespôp,e|,(Gc/'. Crypt. Schl. , p. 466),
de M. Dòli, qui eu tait une variété {Fl. Bad., p. 69), ne me permettent pas de rester
sans quelques scrupules dans mon opinion et de réduire cette plante à n’être qu’une
variation de ÏE . hyemale, variation due à des circonstances locales et qui ne se prolongerait
que par la permanence des mêmes circonstances.
Voici eu quels termes M. Al. Braun s’est exprimé sur cette plante, dans la réunion
des naturalistes et médecins allemands à Fribourg enBrisgau, le 25 septembre 1838:
« D’un côlé, cel Equisetum est très-reconnaissable comme forme particulière países
gaines à dents persistantes, étroites et rudes ; mais, d’un autre côté, par de nombreux
rapports et surtout par la présence de sillons carénaux distincts, il tient tellement
le milieu enlre ÏE . hyemale et l ’E. variegatum qu’on me peut s’empêcher'de
reconnaître une liaison plus étroite enlre ces espèces, et de--les--regardéP-comïiig'déè-
sous-espèces d’une espèce principale. En partant de l'B. hyemaldgemitìWMfles. B''. tra-
chgodon et variegatum constituent une série de formes, dans laquelle les'silIbn'S'-oaiiéi-
naux se monlrent toujours de plus en plus distincts et qui ahomi-à'VErsoirpoidesii
l'espèce la plus nettement tranchée, sur laquelle les sillons carénaux sontlpresque
aussi prononcés que les sillons commissuraux de la tige. Dans un sens opposé-vient
se rattacher à TB. hyemale genuimm, également à titre de soiis-espèce,'- un-lautre
Equiselum très-répandu et trop souvent méconnu, riche en formes diverses’ et on
synonymie, l’B. ramosimi {ramosissimum Desf., elongatum Yfiï'ii.Fprocerum-, Pollini,
illyricum Iloppe), sur lequel les sillons carénaux ont complètement disparu. La pre4
mière série (B. hyemale genuinum, trachyodon, variegatum, scirpoides} paraît appartenir
davantage au Nord; la seconde (B. ramosum et varietates) paraît plus propre
au Sud, commençant dans le sud de T.AIlemagne el s’étendant à travers tous les pays
transalpins de l’Europe, peut-être même à travers toute l’Afrique. Toutes les espèces
ou sous-espèces dont nous parlons ici constituent une division propre, celle des Eqtii-
seta hyemalia, dittincle par ses rejetons verts en hiver, ne mûrissant leur fructification
que la seconde année, ayant un pédoncule court,‘un épi acuminé et les stomates
rangés en ligne » (B/ora, 1839, p. 305 et 306).
M. Milde affirme que M. AL.Braun ne regarde plus celte plante que comme une
forme de TB. hyemale.... «Selbst von dem Ehldecker als Form von B. hyemale be-
Iraclilet » (Sysi. B y . , p. 184).
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H . EamSETOlI HÏEMALE L.
Diagnosis princeps. — E . caille nudo scaliro basi subramoso L., Sp. pl.. Ed. 1«, p. 1062.
Diagnosis n” . — Spica acuminala, ovoidea, subsessili.
Caulibus solilariis aut paucis, erectis, allissimis,rigidis,
nadiS(mulilaü aul vulnerali cvadunlparcc ramosi), asper-
. rimis. Fislula centrali vasta, 2/3; lacunis cxlerioribus
|( 18-24 ovato-radianlibus, c. Vaginis longis siricle ailpres-
sis ; divisionibus linearibus, dente membranaceo, sphacelate,
sulìulato, seu persistente, seu caduco et lime lobo
brevi, spisso, gibboso, nigerrimo terminatis, a. Rliizo-
. malibus profunde repentibus.
Description. — Les rhizomes s’étendent parallèlement à la surface du sol de 3 à 7
décimètres de profondeur; ils sont très-longs, très-peu ramifiés, et j ’en ai obtenu
qui dépassaient 4 mètres en longueur et dont je n’avais ni le commencement ni la
fin. car ils étaient d’une grosseur uniforme et cassés par moi aux deux bouts. Plus
ils sont profonds, plus ils sont gros. Les rhizomes verticaux égalent à peine la grosseur
du bas des tiges qu’ils supportent (3 à 4 millimèlres). Ils s’élèvent isolés, à des
distances très-inégales, quelquefois d’un demi-mètre, souvent beaucoup plus considérables.
Leurs entre-noeuds sonl d’autant plus courts qu’ils sonl plus rapprochés do
la surface du sol, où ils n’ont plus guère que 2 à S centimètres. Leurs dix à douze
faces, à peine distinctes, sont d’un noir mat et couvertes d’un tomentum très-caduc.
L ’épiderme a été décrit p. 18,20 et 21 et figuré pl. I I , fig. 13,14,15,16. Gaînes relativement
peu allongées, 12 centimètres environ; partie vaginante très-courte, d’abord
lomenteuse, puis bientôt glabre; dents longues, étroites, très-aiguës, souvent soudées
par deux ou par trois ; se détruisant assez vite, ainsi que le resle de la gaîne, qui
laisse une cicatrice irrégulière. Cavité centrale petite, occupant le quart du diamètre
total. Lacunes corlicales obovales, très-petites; leur grand diamètre est à peine égal à
Tépaisseur des masses cellulaires qui les séparent du pourtour extérieur et du pourtour
intérieur, el au rayon de la cavité centrale (pl. Y, fig. 19, 20). Leur largeur est
à peu près égale à celle de leurs cloisons de séparation. Lacunes essentielles très-
prononcées, rondes, très-éloignées de la cavité centrale et tangentes à 1 intérieur de
la circonférence;, à laquelle les grandes lacunes sont exlérieurement tangentes. Faisceau
fibro-vasculaire très-petit, placé entre les grandes lacunes vers leur partie la
plus étroite. Cordons de vaisseaux très-rapprochés et se louchant presque par leur
bord extérieur.
Tiges isolées, très-élevées (1 à l^.SO), droites, fortes et raides, d’un vert intense, très-
raboteuses au toucher, absolument simples et ne produisant quelques rameaux qu’après