1. E. sylvaticum,
2. E. arvense,
3. E. palustre,
4. E. Iluvialile,
5. E. limosuiii,
G. E. Iiyemale.
Lesquelles se réduisent en réalité à cinq, comme nous le verrons ci-après, par
Tidentilé des E. flimatile et limosum'.
L ’extrême concision à laquelle aspirait constamment ce grand naturaliste, a jele
trop souvent de l'obscurité dans ses phrases descriptives, et nulle part peut-etre ce
défaut n’est plus sensible que dans celles des espèces de ce genre. J ’ai cru devoir dans
la svnonymio citer in extenso le texte de la deuxième édition (2« vol., 1763), afin que
roii" puisse mieux voir à quels types antérieurs Linné fait allusion, quelles figures
il cite, cl combien avec ce texte évidemment insuffisant, j ’oserais presque dire
né“ li«-é® il a dû être difficile de distinguer iiellement à quels types il fallait rapporter
les"iiora: linnéens. Aussi y a-t-il eu de nombreuses indécisions, de longues et peu
profitables discussions. ,
Pour essayer d’arriver à quelque certitude sur la distinction des types linneens,
plusieurs auteurs ont regardé comme indispensable de recourir à l’herbier de Liniie
et de combler par l’élude des spécimens les lacunes que laissait un texte insuffisant.
Je crois à propos de reproduire ici, en le traduisant, le travail que M. Ed. Newm.an a
publié sur ce sujet d’abord dans The phytolot/ist, Lond., avril 1843, p. 530 et suiv.,
et plus lard à la fin de son beau volume Brüish ferns, p. 412 et suiv. (1844).
«On sait, ie crois, assez généralement que l’herbier de Linné fut acliclé par J . E. Smilb, cl plus
lard parla S o c ié té lin n é o m o de Londres», donl il est domenvéla propriété. Les spécimens sonl fixes sur
line dcmi-fciiille de papier minisire; les noms sont de Linné lui-mème et émis de sa mam ; on j Irouvo
aussi les rcmaruncs qne J. E. Smiüi a mises partout où il lui a paru nécessaire ou avantageux d ajouter
une noie esplicalive. Quelques éliquellcs, avec des notes manuscrites, y sonl aussi collées, mais je ne sais
1 Le F lo n , la p fo o io a fui publié en 1737, o-eel-ù-.lirc seize ans avanl l'impression <ln S p e c k , p la o lo c um dans
leenel Linné 01 l'npplicalion de scs n o o m a n x o if.e o IrmoUo , ot, de sa nomenclalnre binaire. Or, dans le Flor« lo p p o -
2 . le . espèces sns-me„l,onnèes (moins l 'F . limas»» ,n i n'y Ognre pas) on, déjà les noms linncons dn nouveau système
Lo "ente E q u is e lum est le seul du même ouvrage auc,uel soit appliquée ccllo nomenelalure, ot comme au |
de son Crilice io tu n ie a , publié égalemonl en 1737, Linné site Cé même genre E q u h e tu m comme exemple de uomou-
clalure confuse, il y a là un rapprocliement curieux, et il est permis de so demander si ce n est pas sur CC genre que
Linné a fait le premier essai de sa nomenclature.
* . Linnéïui-môme les énuméré avec une grande négligence» [Mon. P r ê l., p. 330).
5 En mars 1829, pour le prix de 3000 guinécs (78,000 fr, environ). ^ « t.- . ,
On trouvera sur fhorbier de Linné dos détails intéressants dans: Fée, Vie de L in n é , p. 319 à 326; I I. E. R.clitcr,
Cad. bot. lin n , p. xxvi ot xxvn, et surtout Lasségnc, Mus. bot. de J. U. B e le s s e r t, p. 3it9 et suiv.
pas avec ccrliUidc qui on ost l’aulcur. Les Equisoliiin sont rciiferméos dans un fascicule de neuf feuilles
perlant sur le dos: 1109. Eipiiselum, do la main do Linné L
« Dans le mémo local sont conservés les exemplaires de la t " el de la 2" cdilion du Species plmlanim
ayaiil apparlcnu à l’auleur. Sur le premier, loulcs les espèces possédées par l ’auteur sont désignées par
lino marque parliculiére, et le deuxième est enrichi do notes originales inédilcs. Je vais mainlcnaiil
essayer de réunir les renseignemenls puisés à cliacuiio de ces sources, en ne citant les caractères
publiés que lorsqu’il y aura nécessité el en ajoutaiU mes propres remarques sur chaque spécimen.
FOLIO i.
« Linné. — 1. sylvaticum.
«E . N. — Un seul échaïUillon jeune de l’E . sylvaticum tie Smith, avec un épi parlait.
FOLIO 2 , attaché par Linné a v e c l e précédent.
« E . N. — Deux cchaiilülons mûrs de l’E. sylvaticum de Smith, sans fruc.ificalion.
FOLIO 3.
d Linné. — 2. arvense.
d Anonym:-''- 1001. Equisetum setis ramosis. Equiselum vcrlicillis ad folia numerosis. Hall. Sùrp.
Helv., 144. Equisetum sylvaticum lab., p. 253^
«E . n . _ D cux échuiiüllons; celui de droite est un échantillon fertile de l’E . arvense de Smith, avec
un épi parfait ; celui de gauche un échantillon mûr de l’E. sylvaticum de Smith, sans fructification.
FOLIO 4, attaché par Linné avec le précédent.
dLinné. — Ilispatiia, 713. Loefl. K
<üE. N. — Trois 'échantillons sans fruclilication, tous provenant de sujets étiolés el altérés; ils
appartiennent probahlcmeiU à l ’E. arvense de Smitli. La note de Linné est au revers de la feuille.
dLinné. — 3. palustre.
d Smith. ?
d Anonym. — 1060. Equiselum sclis simplieibus. Equisetum minus terrestre. J . R. M., p. 730.
« E . N. — Deux écluuilillons sans fruclilication et récoltés en très-mauvais étal; celui de droite me
paraît être l’E. arvense de Smith, celui de gauche est peut-être l’E. palustre de Smith.
FOLIO G.
dLinné. — 4. fluviatile.
dSmilh. — limosum? certe.
« E . N. — Quatre éciianlillons, tous avec des épis, cl identiques à l’E. limosum de Smith. Il n’y a point
d’échanlilion destiné à représenter l’E. limosum de Linné, et l’exemplaire du 5pcc. pienf., 1>'° éd.,
n’indique point que Linné l’ait possédé. L ’exemplaire de la deuxième édition porte, sur le feuillet blanc
intercalé, vis-à-vis le passage de Haller cité (p. 1617, lig. 3) dans la description de l’E. fluviatile, la
' Ce iw 1169 est celui tiu S y s t. n a t., Ed. 12.J;clu Gen. p la n t . , Ed. 6^ et 7 ^ du S y s t. v e g e t.. E d . 13-', l i ’ , 13“ .
* CUalion fautive de Tabernæmonlaiius, ic. 253.
® Né faut-il pas lire 1753. Loefl, ; comme indication de l’année où l’infortuné LceHing avait recueilii ces échantillons
cil Espagne (voir Loefl., H. h isp ., p. 65 et 288)?