l'iiremenl au ccnlre un épi riidimentaire, avec deux ou trois verlicilles de sporanges
imparfaits. Le plus souvent cette petite agglomération de gaînes demeure en cet état
pour disparaître avec la tige spicifère; quelquefois aussi les entre-noeuds s’allongent
el l'on voit une tige filiforme de '10 à 12 cenlimètres. Je n’ai jamais vu le rudiment
d’épi se développer et sortir des gaines.
17» anom. Infécondité des spores. Très-rare.
Habitat. — Cette espèce croit dans toute la zone tempérée boréale en Europe, en
Asie, en Amérique. Elle s’avance au Nord jusque dans le Groenland, mais au Sud elle
ne paraît pas s’étendre beaucoup au delà du S5» degré de latitude. Je ne l’ai pas
vue en Algérie.
Limites d’extension.
“ S u d tm d k r e ....................... 33» | Écart en lalitude : 41«
8 iYiJi'iZ.'Sibérie arctique . . 74» I
«Occident el Orient . . . . 360“ | Écart en longitude:360«
«Carré d’expansion, 14,760» (Lecoq, Géog. bot., IX, p. 306).
Station.— Cliamps cultivés ou incultes, bord des bois, prairies, marais, tourbières,
terrains caiHonteux, sablonneux, siliceux, argileux ou calcaires, sables salins
des emboucliures du Rhône, tout paraît bon à cette espèce, qui s’élève jusqu’à 1300
mètres d’altitude, où elle devient rabougrie, d. alpestre.
Localités françaises. — Sur toute l’étendue du territoire. J ’ai trouvé les anomalies
n" i , frondescens, et n” 5, serotinum, près de Sclilestadt (Bas-Bhin), et près de Strasbourg,
dans l’Ile des Épis. L ’anomalie frondescens n’élail pas rare dans cette dernière
localité au printemps de 1861, après l’inondation de décembre 1860.
Époque de la sporose. — Premiers jours du printemps. L ’anomalie à tiges rameuses
devenant spicifères ne produit ses épis qu’en fm mai ou aux premiers jours de juin.
Comme les épis de celle espèce sont déjà complètement formés au mois d’août, il
s’eu montre quelquefois en automne si la température se maintient un peu élevée.
Observation. — J ’ai très-fréquemment observé sur cette espèce le fait suivant. Les
entre-noeuds sont sur toute leur longiieurparfaitement réguliers et normaux, avec leur
cavité centrale, leurs cylindres et leurs deux cercles de lacunes, mais vers le bas de
ces entre-noeuds, exactement au point qui correspond à la naissance des dents de la
gaîne, il y a un renflement notable, simulant presque un second noeud. La cavité centrale
diminue; les lacunes du cylindre externe disparaissent, mais les lacunes essentielles
persistent. De ce point au diaphragme du véritable noeud, l’épiderme est d’abord
très-blanc et plus tard roux brun. Cette particularité est.très-prononcée sur les tiges
ascendantes; dans oe cas, les courbures n’ont point lieu sur la longueur dos enlre-
noeuds, qui sont toujours très-droils, ni aux noeuds vis-à-vis du diaphragme, car
chaque gaîne continue'exactement la direction de l’entre-noeud auquel elle est superposée,
et la portion qu’elle enveloppe suit la même direction. Mais c’est au point
signalé, à ce renflement vers la naissance des dents, qu’a lieu la courbure. Je rappellerai
que le développement des enlre-noeuds a lieu à leur base et non à leur sommet,
comme il a été dit p. 61, et que dès lors la courbure doit naturellement se faire là
où les tissus plus tendres offrent le moins de résistance.
Celte particularité peut se constater aussi sur quelques liges couchées des E. m aximum,
sylvaticum, trachyodon etc., mais elle y est moins prononcée que sur l’B. arvense;
c’est pourquoi je ne la mentionne qu’ici.
5. E q u is e tum l i t t o r a l e Kübl.
Diagnosis (seu potius clcscriplio) princeps. — in iitore arenoso marino pr. Oranienbaum in socielalc
Lalliyri maritimi, Elymi et c. dclcsil cl sul) nomine all. comniunicavil cl. Külilcwein. Non sine studüs
anlecessls Equiselnin lioccc cximium pro planta sui juris cominondare ausus sum; ïidcnnis quasi iiialum
inter formas cogiiitas qoasdam E. arvensis et E. Iluvialüc eo explcri et forsan evolutionem snmmam
serici parum adliuc notæ, cojns exordium in E. árctico quæreiidum. Habitus formarum gracilium
E. fluviatilis; sed vaginæ caulinæ indolis alienissima) : denles more E. arvensis sterilis latiores, albo-
margiiiali, plorumqnc per paria connati el c. ; etiam spicæ longins pedimculalæ, brevissime ovalæ,
peltis senilibiis densioribiis parum liianlibiis; ramuli nunqnam pentagoni. Inler varietates E. arvensis
cura nostro forsan comparari potest E . campcslre ob surcólos fertiles verticillalo-ramosos, sed præler
alias notas spica crassa et præcipuc vaginis atris longis, infundibuliformibus, innatis discodit. Ex
indole vagiiiarum juxla B. arcUcum poncndum esscl, sed reliqui caracteres allindimi. Surculi fertiles
numerosi cæspilcni constilucnlcs pl. m. pcdcm long! sunt, t/2-1 t ¡ I lineæ crassi, creoli, ramis ple-
rumqne iiumerosis verlicillatis quadrangularibus, striclis, oreclo-palcnlibus, salis tciiuibus vestiti.
Nodi infra spicam 2-5 nudi; spica gracillima, t-4 lin. longa, ad summum 1 1/2 lin. lata, primo siib-
5essilis,dciiipcdimculo 'l/2-pollic.ari fulla. Inilio .Iiilii m. optimum, scrius spica facile caduca, quo
statu cum surculo slcrili E . arvensis cujusdara siricli coiiimulari possct (Riipreclit, Deilr. zar P¡Ian-
zenkaiidcd. russischen Raidis, IV, p. 01, 1845)'.
Diagnosis u”. — .Spica obtusa, ovoidea , pedúnculo normali elongaío. Caulibus superno ot inferné
(raro prorsus) nudis, in medio ramosis, leviier sulcatis, fistula centrali magna, 2/3-S/4; lacunis esle-
rioribus 10-15 ovalis. Vaginis iufimdibiiliformibus. laxis, longioribus quam lalioribiis, superioribus
campanulalis; divisionibus lanceolatis. Ramis crcctis, parco clongalis, 4-sulcalis ; primo ipsorum
inlcrnodio vaginam caulinam vix adæquanlc, raro superante.
Description. — Rhizomes principaux rampant à 2 ou 3 décimètres au-dessous do
la surface du sol ; extrêmement longs et formant un vrai réseau par leurs nombreuses
divisions. Les eutre-noeuds, d’uii diamètre de 5 millimèlres environ, et d’une longueur
• Lu promièro ilcsmplioo ilomiie par Lascli ua an après à k niSmc plante, sous lo nom A'E. im in ila lu m , est plus
répariiluc; on en Irouve la traduction clans le B u ll. S oc. bol, F r ., 1859, vol. \ I , p. 602.