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 « Il   arrête le saignement de nez,  le  flux de ventre, la dysenterie, provoque les urines,  
 guérit la toux,  l’orthopnée, les ruptures,  les ulcères.  Le suc  des feuilles est bon poulies  
 maladies des  intestins,  de  la vessie et aussi pour les hernies.»  Enfin il  cite la dernière  
 espèce:  «breviorihis  ct mollioribus  comis, perquam  utilem  ischiadids, et vul-  
 «neribus  ex aceto  impositam, propter sanguinem sistendum »  (1.  c.). 
 Galien va plus  loin :  « Vulnera maxima conglutinat, etiamsi præsectos  esse  ñervos  
 «oontingat;  præterea inteslinorum  ramices  cogit»  {De sitnpl.  medic.  facuU.,  lib.  IV,  
 cap. 101). 
 Matthiole,  dans les commentaires dont il  accompagne la traduction  de Dioscoride,  
 rappelle  toutes  les  propriétés  attribuées par  les anciens et indique  un  autre  emploi  
 de nos plantes :  «Hoc rura  nostra* vulgo vocant Paltrufalo,  in  cibumque  assumunt,  
 «jejtinii  quadragesimalis  tempore.  Etenim  illud  prius  elixant, mox  farina  circum-  
 «spergunt  et oleo in  sartagine  frigunt manduntque  piscium  vice.  Ex quo cibo  alvus  
 « quandoque eorum adeo constringitur et constipatur, ut in coli crucialus facile incur-  
 «rant»  (Matth.  in Diosc.,cap. 42, p.  515, Ed.  1540). 
 Fallope nous  apprend  aussi que:  «Equiseti  cauliculus  tenerrimus  dura erumpit,  
 «pro asparago ad mensas venit»  {De simpl. med. purg.,Op. o m a .,l, p. 125, Ed. IGOO). 
 Olivier  de  Serres,  en  mentionnant  l ’usage  qu’on  en  faisait  de  son  temps,  nous  
 prouve  qu’on  attribuait  alors  à  nos  plantes  toutes  les  qualités  dont  Dioscoride  ct  
 Pline avaient gratifié leur Equisetum  «grimpant»:  «Son jus mis dans le nez, estanche  
 «le sang qui en sort;  de  même  fait  des  menstrues des  femmes mis  en pessaire.  La  
 «décoction  faite en eaue ou en vin guérit  la  dysenterie, provoque l’urine. Ses feuilles  
 «broyées,  appliquées  sur  les playes,  les  consolide  tresbien.  Son  herbe  et  sa  racine  
 «soulagent  ceux qui sont  travaillez  de  la  toux»  {Théal.  d ’agr., V I ,   cli.  15, p.  541,  
 éd.  de Genève,  1651). 
 G. Bauhin,  énumérant  les  qualités  des  Equisetum, rappelle  qu’Avicenne  les  tient  
 pour froids au  premier  degré  et  secs  au second degré,  mais que Brasavola  les  prétend  
 aussi  froids  au  premier  degré, mais  secs  au  troisième  degré ;  que  Galien  les  
 estimait astringents, amers etsiceatifs.  Quant à  leurs vertus  (vires),  le même  auteur  
 reproduit  d’abord  toutes  les  propriétés  attribuées  par  Dioscoride,  par  Pline,  par  
 Galien  et par tous  les médecins du moyen âge, puis il rappelle, en l’appuyant de l’autorité  
 de Petronius [De vict. Roman., lib. 3, cap.  S), l’emploi culinaire des Equisetum :  
 «Etiam plebs romana  tempore quadragesimo  esitare solet, quibus Pesse  del  canetto  
 «vocatur,  sed  usus  periculosus  est.  Sunt  qui  asparagum siccum  annum  asservant, 
 '  Nous  avons vu  p.  227  que  sous le nom  générique ÆçMîseiiini  on  comprenait,  avec quelques Equisetum, VHippuriii,  
 lies  C h a ra ,  un E la li n e ,  des C e r a lo p k y llum ,  des  Ep h ed ra . 
 ■ MatUiiole était  italien,  et  il habita  longtemps  la  petite  ville de Trente. 
 «quo  ad dysenterias utuntur, aqua calida  per noctem macérantes  coquunl, et in cibo  
 «magno successu exhibent»  {Theat.,  p.  252-253).  Après quoi  le même  auteur énumère  
 une infinité de nouvelles propriétés reconnues par les modernes à son Equisetum  
 n»  IX   [E.  arvense).  Il  est  efficace contre le crachement de sang,  les  ulcères des poumons, 
  la phthisie, la  pierre,  la  rétention  d’urine, le diabétès,  les maux  de gorge,  les  
 ulcères  des  parties,  les  béraorrhoïdes,  les maladies du foie,  l’érysipèle,  les  pustules  
 malignes,  l’engorgement des testicules,  l’hydropisic,  les  contusions ;  il guérit encore  
 les maladies des chevaux, ce qui,  suivant Brasavola, lui a valu son nom A  Equisetum.  
 Enfin  «a  mulieribus  expetitur,  ad  ustensilia  culinaria  extergcnda,  vasa  præsertim  
 «stannea  et  omnis  generis  supellectilia,  quare  non  temere  Asprella  nominatur »  
 {Theat., p.  254). 
 J ’ai  cité de préférence ce  très-savant auteur, parce  qu’il  est  plus  complot que tout  
 autre  ct qu’il contient tout ce qui a été dit par ses prédécesseurs. Après lui  lo  nombre  
 des  vertus  attribuées  aux  Equisetum  va  toujours  en  diminuant,  bien  que  Garidel  
 parle  encore  avec  enthousiasme  de  leurs  «propriétés  vulnéraires  ct  astringentes»  
 {Ilist. plant,  de Provence, p.  159-lGO;  I7I5 ) . 
 Dans  son  Materia  medica,  Linné,  voulant  résumer  les  vertus  attribuées  à  ces  
 plantes,  ne  cite  qu’une  espèce,  et  trois  lignes  suffisent à  l’énumcration  de ses  propriétés  
 : 
 <iE.  arvense h. 
 « Qu a l .  sicca.  Eæoleta, cximia. 
 «Vis.  adstringens!  diuretica! 
 « Usus. Hæmaturia ! Gonorrhoea benigna, Profluvia, Phlliisis »  {Mal. med.,  p.  2 7J,  
 ed. Schreber). 
 Bergius s’exprime ainsi : 
 « E.  hjemale L. 
 «ViRTUS. Lenitcr adstringens. 
 «Infusimi  aquos.  Iiitescens  velut  potus  Tlieæ,  odore  fere  infusi  Theæ  similis,  
 « sapore in eandem Theam incidente ;  vitriolo martis fuscescit. 
 «E.  arvense  L.  in  omnibus  cum  E.  hyemali  convenit»  {Mat.  med.,  Ed.  2“,  I I ,   
 p .  896; 1782). 
 J.   A. Murray expose  comme il  suit  les diverses opinions  qui  avaient cours  de  son  
 temps :  « Profuit Equisetum aqua  clecoctum ac calide extrinsecus pubis regioni impo-  
 «situm, ejusque fomentum in  connubio  decocti  pro  potu  (R ie d l in u s   in I I e u c i i .  Ojier,  
 «p.  253).  Cum quibus baud  facile  comparari  potest aliorum  laus  in  mietu  cruento  
 «sedando  {Comm.  Nor.,  1733,  p.  280).  In  nephrelido  calculoso  decoctum  herbæ  
 «Equiseti  ex  cercvisia  alba adjecto  butyro  et  mclle  lanquam  domesticum,  sod  non  
 «sperncndum  remedium proponitur  ( I I o f fm .,  Med.  syst.,  tom.  4, P.  2,  p.  380). Dum