fois plus grandes que celles des tiges stériles (pl. LX, fig. 29 b). Toutes ensuite se
revêtent aux noeuds supérieurs de rameaux généralement plus .courts que ceux des
tiges stériles; ils manquent aux trois ou quatre noeuds inférieurs.
Tiges stériles paraissant presque en même temps que les spicifères, atteignant de
48 à 40 centimètres de liaitleur. Les gaînes sont moitié plus petites que sur les liges
à épi. Les côtes sonl plus fortement hérissées, non-seulement sur les angles, mais lo
plus souYenl jusque sur leur ligne dorsale. Rameaux grêles, médiocrement longs,
simples ou rarement avec quelques ramuscules, étalés horizontalement ou un peu
arqués en dehors, à trois (rarement quatre) sillons profonds, à angles à peine rudes.
Gaino basilaire pâle. Premier entre-noeud plus court que la gaîne caulinaire sur les
liges spicifères, et l'égalant à peu près sur les liges stériles. Gaînes des entre-noeuds
vertes; partie vaginanle Irès-dilalée, trois fois aussi longue que les dents larges,
courles, vertes, avec une grosse côte et une petite bordure membraneuse blanche,
non déjetées eu dehors et même serrées contre l’entre-noeud. Ces gaînes par leur
forme s’éloignent de toutes les autres et .suffiraient à elles seules pour faire reconnaître
l’espèce.
Variations et anomalies. — Les anomalies précédemment citées, p. 149-152, ont
été étudiées sur des spécimens provenant d’Angleterre ou de Prusse.
Habitat. — Cet Equisetum paraît essentiellement boréal; on en a constaté la présence
dans le Groenland , l’Irlande, l’Éeosse, la Laponie, la Russie, la Suède, la Nor-
wége, le Danemark (Fries, Summ., p. 59), la Prusse, les Alpes de Suisse (Bern., Gef.
Krypt. Schw., p. 70).
Limites d'extension.
] Écart en latitude: 23«
Aord; Groenland 70« i
Omiteit; Groenland. . . . 56” 0- ] en longitude : 106"
Orient : R u s s ie 50« E. )
Carré d’expansion : 2438.
Station. —■ Au bord des bois, des prairies et quelquefois des champs humides.
Localités françaises. — Cette plante n’a point été mentionnée avec certitude sur le
territoire français. De Lapeyrouse cita l’B . umhrosum Willd. comme croissant dans les
Pyrénées (Hist. pl. Pyr., p. 619); M. Duby répéta cette mention sur l’autorité de
De Lapeyrouse, ajoutant qu’il n’avait vu la plante que d’Allemagne (Bot. galL, p. 535,
11“ 4). Loiseleur-Deslongeliamps ne la mentionna point, et avec raison, car M. D. Clos
a établi que les échantillons de l’herbier de De Lapeyrouse étiquetés B. umbrosim
«ne diffèrent pas de l’B. sylvaticimh {Révis. herb. Lapeyr., p. 82. Toulouse 1857).
Mutel cite celle plante comme récoltée par lui au bois de Prémol près Grenoble; mais
une note ajoutée dans son Suppl. final, p. 180, inspire des doutes tels que MM. Grenier
et Godron ont exclu cet Equisetum du nombre des plantes françaises {Fl. d. Fr.,
R I , p. 646).
M. V. Payot Tindiquo dans les «vallées de Chamouiiix, de Ferret et d’Allce-
Blanclie» {Cat. MK Blanc, p. 51); mais ce que ce naturaliste m’a envoyé sur ce nom
est de l’B. palustre.
Époque de la sporose,-— «Fructifie en été» (Y. Payot, o. c.). Le même auteur dit
de l’B . sylvaticum qu’il «fructifie en avril et mai.» M. Newmaii dit qu’en Angleterre
la sporose de l ’B. pratense a lieu en avril (Brit. ferns, p. 63). M. Milde, signalant
cette espèce comme abondante sur les rives de l'Oder et aux environs de Breslau, dit
aussi qu’elle «fructifie en même temps que l’B. arvense, tandis que l’B. sylvaticum
ne commence à fructifier qu’après que l’B. arvense a cessé de le faire» (üeber d. Eq.
Melab., p. 202; Gef. Crypt. Schl., p. 439). L ’asserlion de M. V. Payot est loin de'con-
corder avec ces indications précises; mais elle co'incide si bien aveé l ’époque de la
sporose de l’B. palustre qu’elle ferait cesser tous mes doutes, s’il m’en restait encore
sur la plante que ce naturaliste a nommée E. umbrosim.
Observation. — Cet Equiselum est, avec l’B. littorale, un de ceux qui fournissent
le plus de sujets affectés d’anomalies et de petites irrégularités. E t de même que TB.
littorale est intermédiaire entre les B . arvense et limosum, l’B. pratense par les deux
aspects de ses liges spicifères, par ses rameaux simples ou braiiclius, par son élégance
même, est intermédiaire enlre les B . sylvaticum et arvense, mais toutefois avec des
formes plus constantes que l’B . littorale. J ’en donne imo figure (pl. IX , fig. 29) afin
de prévenir de nouvelles erreurs sur l ’indication de cette plante en France.
4. E q u is e tum a r v e x s e L.
Diagnoik princeps. — E. scapo fruclificaiilc nudo, slcrili frondoso t . Sp. p l , Ed. 1”, p. 1061.
Diagnosis n-i. — Caulibus dimorphis; spicigero præcoci, ciloquo marcescente, erecto, nudo, fore
asulco, nec viridem colorem , nec stornala per internodia proferente ; sterili erecLo vel decnmbenle,
0-12-sulcalo, ramoso, viridi, slomatum triplicem quadruplicemvc seriom per nlrumque snlcoriim laliis
gerente. Fistula centrali parva 1/3, c. Vaginis in caule spicigero magnis, laxis, ventricosis, remoiis;
' divisionibus ipsorum 8-12 sæpe per duas aut tres usque ad imum
i I l i . . w ‘■'“ " ' “ ds; i l brevioribus el magis adpressis ; divisionibus 9-12,
E “ reeli>de> liberis. Ramis simplieibus aut ramulosis, valdc et profunde
quadrisulcatis, 4; primo ipsorum inlcrnodio vaginam caulinam valde
et siepe duplo superante, a.
Description. — Rhizomes horizontaux rampant à une profondeur de 25 centimètres
à l ‘“ ,30, d’un roux brun mat; entre-noeuds très-longs (12 cenlimètres) et plus gros
que ceux des rhizomes verticaux (pl. I , fig. 2) ; sept à dix faces presque planes avec