ment spliériquos. Leiir membrane délicate laisse d’abord voir contre la paroi un
nucleus aplati et de forme peu régulière; puis bientôt après, ce nucléus grandit,
disparaît, et au-dessous de la surface on distingue une zone Irès-élroile très-
transparente et une membrane très-fine, séparant celte zone d’une masse'splic-
nque plus colorée, plus dense et plus chargée de granules moléculaires. Celle masse
spherique est la spore proprement dite, et la membrane mince sera la membrane
c.Merieure de la spore. Presque en même temps on distingue dans la spore, immédiatement
sous la surface de sa membrane, une couche mucilagineuse avec des granules
verts Ires-lénus, et dans cette couche un espace sphérique occupé par un liquide sans
granules, d'une couleur un peu différente et comme très-légèrement rosée (pi VIII
iig. 25;. Le plus souvent même il commence par y avoir plusieurs de ces espaces’
(fig. 25 ffi), mais l'un d’eux est beaucoup plus grand que les autres, qui finissent toujours
el assez vite par se réunir à lui et se fondre en un seul. A mesure que cet espace
s’agrandit, il perd sa forme sphérique sur un de ses côtés, qui est refoulé en calotte
concave par la matière verte. En même temps et assez rapidement la membrane de
la spore se solidifie et sc durcit, et sur la membrane de la cellule-mère commencent
a se montrer des saillies intérieures ou épaississements disposés en lignes spirales • ce
sont les premiers rudiments des fils élastiques ou élatères de la spore. Ces saillies se
monfrcnt d’abord vers l’équateur de la cellnle-mère, et après avoir commencé par
paraître a l ’mtérieur, elles deviennent sensibles à l’extérieur, et elles débordent dans
les deux sens la membrane primitive aux dépens de laquelle elles semblent se former
(pl. V I I I , fig. 26). Cette membrane s’amincit donc de plus en plus et finit par être
résorbee entre les spires qui, sans être contiguës (saufen un point où elles adhèrent
à la spore), sont très-peu séparées. Vers les pôles, où s’isolent en dernier lieu les
dilatations spalulées des élatères, celte membrane s’écarte davantage de la spore et
de sphérique qu’elle élait d’abord, elle devient un peu ovoïde (pl. V I I I, % . 26) On nj
voit jamais vers les pôles les deux petites saillies globuleuses que M. Henderson y a
représentées (pl. V I I I , fig. 27, copie de celle de M. Henderson, Reprod. Eq., pl. 39),
mais on voit quelquefois se placer, contre un point quelconque de la surface un de ces
nucléus isolés dont j ’ai parlé plus haut (pl. V I I I , fig. 26 a). A ce moment, où les
elatères ne sont isolés que vers Téquateur, et non encore vers les pôles, on distingue
encore à l’intérieur de chaque spore l ’espace sphérique sans granules, avec une partie
de sa surface concave (pl. V I I I , fig. 26). A sa surface se forme une membrane d’une
extreme tenuité; ce sera la seconde membrane ou membrane intérieure de la spore
Enfin, ces deux membranes deviennent contiguës et les fils élastiques s’isolent corn!
plelemeiit (pl. IX , fig. 8) par la résorption du resle des parois de la cellule-mère*.
' M. H. Mohl ne nienlionne peint la formation Jes aailllea à l'inlérieur do la cellule-more, elpoor ce savant. les él.làres
Ce n’est qu’un peu plus tard que commence la transformation des cellules simples
du sac en cellules fibro-spiralées. Cette transformation est précédée de l’apparition
dans chaque cellule d’un très-grand nucléus, qui s’y développe un peu après leur
dernière multiplication (pl. V I I I , fig. 28), en occupe presque toute la largeur et disparaît
ensuite. On voit lui succéder une assez grande quantité de matière verte et de
granules moléculaires, et les parois des cellules paraissent épaisses et comme doubles.
A l’époque qui suit l’isolement complet des élatères, la matière verte fait place à un
liquide mucilagineux, semi-transparent et un peu opalin; puis bientôt sous la paroi
des cellules apparaissent des saillies très-minces, spiralées sur la région médiane du
sac, et annulaires vers la ligne où se fera la déhiscence. Sur YE. limosum ces saillies ne
se forment que la veille ou l ’avant-veille de l ’émission des spores, et elles se développent
avec une incroyable rapidité. Un épi très-avancé, qui en montre à peine quelques
traces, laissé à sec et à la chaleur pendant quelques heures, a bientôt toutes ses
cellules spiralées; et même, si Ton a soin d’entretenir Thumidité du porte-objet, on y
voit, au bout de une ou deux heures, devenir plus distinctes celles qui se montraient
à peine. On constate ainsi avec une parfaite certitude que les spirales ou les anneaux
prennent dès les premiers moments de leur apparition la disposition qu’ils conserveront
ultérieurement. La spirale une fois formée, les cellules sont d’une parfaite transparence
et si minces qu’on a quelque peine à les dislinguer; chacune d’elles a conservé
exactement sa grandeur et sa position antérieures (pl. V I I , fig. 49).
Après cette transformation des cellules du sac, qui est la dernière de toutes, le
contenu des spores devient plus épais, moins soluble dans Teau, et se charge de granules
moléculaires nombreuses; enfin il prend une belle couleur vert intense. Le
fluide, qui précédemment baignait toutes ces cellules et qui a été graduellement
résorbé, laisse après lui des granules moléculaires qui, isolés ou par groupes, s’attachent
à la surface de la spore et à celle des élatères. Ce sont ces granules que pendant
longtemps on a pris pour des grains polliniques.
Sur les E. arvense, maximum et sylvaticum les choses restent en cet état depuis le
commencement de l’automne jusqu’aux premiersjours du printemps, où, parla déhiscence
du sac des sporanges, les spores sont disséminées avec leurs élatères. Vers la
mi-août on peut quelquefois observer, du sommet à la base d’un même épi de ces
trois espèces, presque toute la série des développements que nous venons d’exposer
ne sont que les restes de la cellule-mère qui, à l’approche du temps de la maturité, se partage en deux rubans contournés
en spirale» [Ve rmischU S c h r ifle n bot. I n h ., p. 72 et 96; et aussi: B em e r k , S p o r ., p. 45). M. Schleiden, au
contraire, mentionne très-expressément la formation de renflements en ruban qui tapissent d’abord l’intérieur de la
cellule-mère, «et , au temps de la m a tu r ité des sp o re s , ces bandes très-hygroscopiques déchirent la paroi très-tendre
de la cellule-mère» [Grunduüge des wiss. B o t., I I , p. 91 et 92), La seconde partie de cette assertion est moins exacte
que la première; il n’y a aucun déchirement, mais bien résorption, et cela dansl’£ . a rv en se dès ie mois de septembre ,
c’est-à-dire sept mois avant la m a tu r ité des sp ores.
: il