2 8 0 C i lA l ' . IV . — I l IS T O n iQ U E E T S Y N O N YM IE .
noie iiimiiisct'ile siiivaiUc de la main do Linné ; «. hoc canlos proliCeros a slerilihtis deliniter proferí.
« Hall',» cl plus bas celle autre : « forte mera varietas prions (E. palustre).ex solo aquieprefundioris.»
Et vis-à-vis la description de l’E. limosum le même exemplaire offre celle addition : «Ilalleriis banc
«facit varictatem E. paliislris.»
« Il est clair que, pour la distinction de sonE. limosum , Linné se île à rauiorité de Ray, puisqu’il cite
la ligure que donne cel auteur (Syn., t. V, fig. 2, e , 6), laquelle représente évideminciil la forriie sans
brandies de l ’E. limosum de Smith. Il semble dès lors t[uc l’E. Iluvialile de Linné est ia forme rameuse
cl son E. limosum la forme non rameuse de l’E. limosum de Smith, cl que l ’E. Iluvialile de Smith
(E. maximum Lam.) n’a de représcnlanl ni dans l’herbier ni dans les ouvrages de Litiné. Quant à l’ob-
scrvalion précitée de Linné, siiivaiU laquelle Haller ferait de l’E. limosnm une variété de l’E. palustre,
elle manque de justesse. Hallcr cite la fig. 3 de Ray comme variété de i’E . palustre, et, selon moi,
avec raison; tandis que Linné cite la fig. 2 qui est évidemment l ’E. limosum de Smitii. Une preuve
positive que l ’E. Iluvialile de Linné n’était pas i’E. Iluvialile de Smith sc trouve dans ce-fuit que Linné
a essayé de rendre compté de sa grande taille comme d’une altération due à sa croissance sur le fond
d’une eau profonde; ce qui est bien ie cas pour l’E. limosum de Smith, mais jamais par l’E. fiuvialile
du même, qui au contraire croit de préférence dans des lieux découverts graveleux el salilonneux.
FOLIO 7.
dLinné. — OEdilic*: hyemale.
«E . N. — Un simple échantillon de l’E. hyemale.
« Sur le feuillet intercalé dans l’exemplaire du Sp. plant., on lit vis-à-vis de celte espèce ces mots de
ia main de Linné : «Equiselum caule simplici áspero vaginis non lacinialis. Hall. Helv., 143. Caulis
«viridis scaber, radiis (?) vaginæ pallidæ basi marginisque deiiliculis obsolelis alris gibbis®. »
FOLIO 8.
(Í Linné. — Tourelle.
« Smilh. — Asperrimum, Dick., variegatum, Jacq. H. B. — J . E. S.
«Anonym. — Equisetum basiliense n° 1678, Ilaller. An species distincla apud cl. Linn.? In Ijorto
cultum.
— Un simple échantillon de l’E. variegatum. Linné a répondu à la question touchant la distinction
de l ’espèce en donnant comme synonyme à son E. hyemale la phrase de Bauhin: Eq. nudum
minus variegatum basiliense Pin. Le nom de Tourelle écrit par Linné indique probableincnl riiabilal.
FOLIO 9, attaché par Linné avec le précédent.
«Linné. — Siiec.
« E . N. — Un simple échantillon de TE. variegalum, beaucoup plus grêle que le précédent. La note
manuscrite de Linné indique évidemment qu’il provient de la Suède. »
Dans les Acla acad. scient, de Slockholm, 1849 et 1851, M. Ch. Hartnuin a
' Le texte de llallei' est: « Caulis fleiigcrvidetur a folioso remolus» [E n um . s lirp . lle lv ., p. U4 ) .
* 11 est probable tiu’il faut lire a rlific . dans cette abbreviation de Linné. Celte plante est en effet citée sous le n'’ 838
dans le F/oja oecojiomieo, comme servant â l'industi ic {Amoen. A c a d . , - l , p. 385).
“ Lo vrai texte est: «Caulis viridis, scaber, radens. Vaginæ pallidoe, basi inargincquc ati'is, denticulis obsolelis
• atris gibbis. • 11 sc trouve reproduit avec correction dans le .V a n lis. I I , p. 50i.
§3. — E S P È C E S . 231
Aunotationes de plantis Scandinavicis herbarü L in nm n i, in itiisoeo sociel. lin-
neanui Londin. asservali, et dans co nouvel examen de l’herbier de Linné on lit
(p. 260 et 261 dn tirage à part) les observations suivantes sur les Equisetum:
« E q u is e t u m
«sylvaticum 1 (man. prop. Linnæi).
«arvense 2 (man. prop.) (SmitiTaddidit:)?
«palustre 3 (man. prop.) (manu Smith)?
«Est Equisetum pratense recentiorum.
« hyemale (man. prop.) atque propo specimen : artifie. (?)
«(Sine nomine, man. prop, tantum) 6 (et) suec.
« Est E. scirpoides auct. »
On voit par ce qui précède combien l’herbier de Linné était un guide peu sûr pour
arriver à la fixation certaine de ses types spécifiques '.
Les descriptions de Ilaller précédèrent et suivirent celles de Linné; elles sont vraiment
plus satisfaisantes. Leers, Pollicli, Roth donnèrent des détails plus exacts encore,
et qui concoururent puissamment à la distinction des espèces.
Jusqu’à la Monographie des Prêles par Vaucher (1822) il n’y eut aucune classification
entre les espèces; on tes mettait les unes après les autres, sans l'énoncé du
principe de distinction et de coordination. Vaucher, comme tant d'aiilres après lui,
s'inspirant des divisions établies par De Lamarck et par De Candolle dans les
« méthodes analytiques» qui précèdent leurs Flores françaises, coordonna les caractères
distinctifs qu’il employa, et classa les espèces françaises qu'il décrivit dans l'ordre
suivant:
«TABLEAU SY.XOPTIQÜE ET ANALYTIQÜE DES ESPÈCES
1 de 9 à 12 dents: E. arvense
parfaite j 05 j 30 dents: E. ftuviatilo (ma.v
. 1 rameaux subdivisés : E. sylvaticum
imparfaite j ^ à peu près simples : E. urabrosum
Tiges à rameaux noni-j Tiges auguleuses de 6 a 10 doits: ^ E. palustre
breux cl verlicilles ’ . j Tiges cyiimirinucsà plus de 10 dculs: K. limosum
j plus de 10 dents : E. hyemale
■ ( moins de tO dents : E. iniitlirunuo
(Extrait de la .l/ou. P r ê l., p.
1. Prèles pourvues il’uiic luuiipc
il. PrêlesI
privées Je'
liampc (Tiges à rameaux rares.
,) 363
305
366
367
372
374
379»
339).
' IlEni3.\Rini Lisx.'KANCMsoepe fa l l a x , palris senesccntis liliiqiie Liiiiioei dubiis per quindecim et quoi cxcurrit aimos
ab culmine Liniioeaiio olmoxium, sæpe sp e c ie rum origiiittlia non coiilinct,... : eorumque loco soepuis forsilan fovct
se r in s m issa ab aliis e x em p la r iu , m a ie d e le rm in a la et raptim a Linuoeis ineptiorc loco seposita, — vel p ro r su s c a re t
plantis vulgaribus, quas ob id ipsum forsan nondum collegcrat et exsiccavcrat lierbarii possessor .. .. ( II. E . RiclUcr.
Cori. bot. liiin oe am is , p. xxvi).