ou do leurs perlions de spire sont creux, ainsi que M. Trécul l’indique sur certaines
plantes {Form. sec. cell., p. 317 et suiv,). Le plus souvent ces fils sont plais sur leur
circonférence exlcrieure, et très-convexes ou presque semi-cylindriques à leur circon.
féreneo intérieure, de telle sorte que leur coupe donne assez exactement un D (pl. VII,
lig. 9 et 17). Quelquefois aussi ils sont convexes des deux côtés. Les fils des vaisseaux
de moyenne grosseur permettent également de constater une cavité semblable,
mais elle est bien moins apparente, parce que ces fils sont presque plats (pl. V II,
fig. 10). Dans les rhizomes pleinement développés, ni les anneaux, ni les parties spi-
raires de ces deux sortes de vaisseaux ne sont plus reliés par une membrane tubulaire,
mais sur les rhizomes très-jeunes et en voie de formation, comme sur les liges,
on constate très-facilement l’existence de ce tube, ainsi que nous le venons au
chap. III.
Ces faisceaux du cylindre interne, offrant des fibres et des vaisseaux, doivent être
appelés faisceaux fibw-vasculaires; et c’est par ce nom que je les désignerai.
Bischoff a été le premier, je crois, à signaler l’existence des deux cylindres si distincts
et si séparables sur certaines espèces {Krypt. Gew., p. 33) et plus intimement
unis sur d'autres (o. c., p. 37); il a aussi très-bien distingué les divers tissus du cylindre
interne et leur posilion respective; il a enfin décrit et figuré avec une grande
exactitude les diversités de forme que présentent les vaisseaux; mais il s’est tout à
fait trompé sur la réparlilion des vaisseaux, quand il a dit: «Les endroits plus transparents
(les faisceaux fibro-vasculaires), ainsi que les lacunes intérieures, sont entourés
d’une guirlande de vaisseaux; et à leur bord extérieur s’étend une autre guirlande
de vaisseaux qui forme un polygone parallèle à la circonférence de la section transversale,
et qui sépare la section en deux couches dont l’intérieure représente, pour
aiiisi dire, le noyau de l’entre-noeud » {Krypt. Gew., p. 33, et aussi p. 34 et 37). C’est
là une double erreur. Il n’y a point de cercle ou de guirlande de vaisseaux à la surface
du cylindre interne; il ne s’y trouve que les pelites cellules sus-mentionnées,
qui, sur une coupe transversale, auront sans doute fait illusion à cet observateur si
exact. D’autre part, les faisceaux fibro-vasculaires et les lacunes essentielles ne sont
pas non plus entourés d’une guirlande de vaisseaux; el, comme il a été dit, les vaisseaux
ne se rencontrent qu’isolés autour de la lacune et en petits cordons symétriquement
distribués dans l’intérieur des faisceaux fibro-vasculaires. M. Ad. Brongniart
(Hist. vég., foss. I , p. 101 et pl. X I , lîg. 8 , 9) a bien décrit el figuré les vaisseaux du
pourtour des lacunes; il n’a pas mentionné les autres, et il ajoute même: «Les vais-
« seaux placés sur les parois de ces lacunes sont les seuls qu’on observe dans ces
«plantes.»
Les tubercules qui naissent aux articulations du rhizome ne se prêtent pas à la
distinction des deux cylindres. Au-dessous de leur épiderme, précédemment décrit.
se trouvent des cellules à parois épaisses et colorées, formant une enveloppe très-
dure, puis le reste se compose d’une masse compacte de tissu cellulaire, dans lequel
sont répartis huit à dix faisceaux fibro-vasculaires, que leur couleur moins blanche
etleur disposition en cercle font facilement reconnaître à l ’oeil nu sur une coupe transversale
(pl. I, fig. 3). Ces faisceaux sont fort petits, et ne se composent que d’un petit
nombre de-fibres courtes contenant parfois des granules amylacés, et de quelques
vaisseaux spiro-annulaires assez semblables à ceux du rhizome (pl. I , fig. 13). Vers la
base du tubercule ces faisceaux sont fort rapprochés, souvent même contigus, puis ils
se séparent en divergeant fortement, pour se réunir de nouveau vers fautre extrémité.
On n’observe dans les tubercules ni lacunes, ni cavité centrale régulière. Toutefois les
cellules du centre se détruisent assez facilement, particulièrement sur VE. maximum;
il eu ré,sulte une cavité plus ou moins prononcée avec l’âge, mais toujours mal terminée
et irrégulière. Les faisceaux fibro-vasculaires et les cellules qui les avoisinent
persistent beaucoup plus longtemps sous forme de saillies latérales simulant des rudiments
de cloisons. La masse du tissu cellulaire .se compose uniformément de cellules
assez grosses, beaucoup plus courtes que dans toute autre partie du rhizome ou
de la tige, et contenant une grande quantité de granules amylacés et quelques traces
de sucre*. Ces granules, tout à fait semblables à ceux dont est chargé le tissu
cellulaire du rhizome, sont généralement de forme ovoïde et de grosseur fort variable
(0""",015 à 0”"",030); mais les plus gros sont encore fort petits, comparativement
aux grains de fécule des pommes de terre, et ceux de VE. sylvaticum sont les
seuls qui s’en rapprochent un peu. Us m’ont généralement paru tout unis; ceux de
VE. sylvaticum m’ont offert quelques pelites ondulations, et sur ceux de VE. hyemale
j ’ai pu distinguer quelques stries concentriques à un point presque central. Éclairés
au microscope avec de la lumière polarisée, ils présentent une croix très-nettement
dessinée (pl. I , fig. 9 à 12). Rappelons ici que ces granules manquent presque absolument
dans les rhizomes, comme dans les tubercules de VE. maximum. Ceux qui
s’y trouvent, et dans le jeune âge seulement, sont en très-petit nombre, irrégulièrement
mamelonnés et déformés à tel point qu’il n’y en a pas deux de même dimension
ou de même forme (pl. I, fig. 12). A la lumière polarisée ils ne m’ont présenté
aucun effet appréciable. Il y a done sur cette espèce absence, ou formation très-incomplète
des granules amylacés.
Une racine bien développée, mais encore jeune, se montre recouverte a son extrémité
d’une petite coiffe cellulaire, qui se soulève et s’exfolie irrégulièrement à une
petite distance de la poinle (pl. I I , fig. 21 i , c, c’) ; quelques-unes de ces cellules
' M. W. Hofmeister dit au contraire : « L e tissu cellulaire des tubercules (de \'E . a rv en se ) contient un peu de fécule
et beaucoup de sucre, non cristallisable à ce qu’il m’a semblé Cas Zellgewebe der Knolle cnllialt etwas Starkemeh i
«und vielen Zucker (wie mir schien, iiiclit krystallisirbaren) i (V erg l. ü n te r s ., p. 94).
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