Localités françaises. — Vallée du lUiiii, à Strasbourg, à Beiifeld etc., dans les prairies
marécageuses et caillouteuses. Vallées de ITsère, de la Durance; vallées du Rhone
jusque dans les sables salins des emboucliures el dans le voisinage immédiat des
salines à Rassiien, près d'Istres (Bouches-du-Rhône); bords de la Méditerranée, ou
elle atteint son maximum de développement; sables maritimes de la Gironde; vallee
de la Dordogne jusqu’à Limeuil; vers l’embouchure de la Charente-Inféneure
remonte fort loin dans la vallée de la Loire.
Époque de la sporose. - J ’ai déjà dit plusieurs fois (p. 14. 208 etc.) que cette
espèce no résiste au froid que dans les endroils couverts et abrites, et que les tiges
périssent tous les hivers dans les lieux découverts en Provence et en Afrique aussi bien
que sur les bords du Rhin. Elle entre en végétation de bonne heure; des le R 'm a i
en Provence et vers le 15 juin en Alsace, la sporose commence sur les epis principaux;
elle est beaucoup plus tardive sur les épis des rameaux el des tiges faibles , el
quelquefois elle s’y produit encore en septembre.
Observation. - A l’état normal les tiges ne sont point « d'un vert blanchâtre »
(Gren et God., Fl. de Fr., I I I , p. 645); elles ne deviennent telles qu’en se desséchant,
comme le fait souvent YE. palustre. Elles sont au contraire d’un beau vert de jeunes
feuilles d’oranger, tandis que l’B . hyemale adulte est d’un vert foncé et tirant sur
le noir.
9. Equisetum variegatum Schleich.
E. caule nudo; vaginarum deuübus lanceolalo-subulatis. Fr. Webcr et D. Molir, Bol. Tasciiaih. a.
d. Ja l ir tSO l . li . 00. ,.
E varie,latum. - Slirps gracilis lenella. Caules ex una radice piares, simphcissimi, erect,, nudi,
«labri amenliferi. Arliculi longiuscnli, sub-8-suIcali. Vagii,® interne nigricanles, ad dinndium nsque
fissa, dentibus lanceolalo-subiilalis, albidis, carina apiceque nigris. scariosis, subocloms, vagina,
.anieii’lum cingenlis maximis. Amentum terminale, parvum, ovalura , nigncans. Ileccplacula parlcsqiie
genitales ut in congeiicribus. Ohs. Caulibus simplicissimis, nudissimis, arl.culorum longitudine, vagi-
mrnm colore, amenti denique forma Bq. hjemali proxiaaum, distinetissimnm vagims omnibus denlalis,
emlera ut negligamus. Cum Eq, scirpoidi habUu lenello, colore, amento el arlieulorum ralione con-
venit quidem, at vaginis in nostro mnllifidis, in ilio Iriselis ut liabet cel, Slichaux E. ejus inlerprcs,
lo to cmlodiffort. Weber et Mo hr,o .c. ,p. 447. ,
Bia,jvom »«. - Spica acuminala, ovoidea; peduncuio brevi. Caniibns numerosis cæspitos.s,
adscendenlibus aul dccumbentibus, graciliiinis, nudis, rarissime parco ramos,s, valde sulcatis. • islnla
cenlrali parva, 1/3; lacunis exterioribus 7-10 ovato-rotundis. c. Vagmis paulo lon-
/ V \ gioribus quam latioribus, dilalatis etiainquc campanulalis ; divisionibus lanccolaUs iii
M e i) denles membranáceos diaphanes, lanceolalo-cuspidatos, persistentes evadenlibus.
X S / H Ilamis paucissimis, brevibus, cauli æmulis; primo ipsorum inlcrnodio dmiidiam cir-
cilerva«i,iíe caulinæ parlem adæquanlc. Rliizomatibus tere ad supertteicm repenlibus.
Description. — Les rhizomes rampent presque à la surface du sol et ne s’enfoncent
guère au delà de 3 ou 4 centimètres. J ’en ai obtenu qui dépassaient 3 mètres en longueur,
et se ramifiaient tellement qu’ils formaient un véritable réseau sur le sol
humide. Les entre-noeuds sont courts, 2 à 3 centimètres, irréguliers et tortueux,
d’un diamètre qui ne dépasse guère 3 millimèlres. Leur surface, très-noire et briE
lante, présente .sept ou huit faces à peine marquées par des côtes très-obtuses. Les
gaînes sont assez longues, de 1 centimètre environ; la partie vaginanle est étroitement
appliquée, très-lisse, glabre et luisante comme les enlre-noeuds; les dents, qui
occupent la moitié de la longueur totale, sont d’un brun moins foncé, fortement
striées en long, linéaires-aigiiës, souvent soudées par deux ou trois. Elles se détruisent
assez vile, mais la partie vaginante persiste presque toujours, et, on tout cas, ne disparaît
jamais complètement en laissant un bourrelet régulier comme sur l ’B . ramo-
sissimum. Cavité centrale relativement grande et presque égale au tiers du diamètre
total; laeunes corticales très-grandes,occupant plus de la moitié du rayon des tissus;
larges, obovales, très-rapprochées de la cavité centrale, el à peu près également dis^
tantes de cette cavité et entre elles (pl. V, fig. 17). Lacunes essentielles relativement
assez grandes, presque sur la même circonférence que le bord intérieur des grandes
lacunes. Faisceaux fibro-vasculaii-es très-petits, très-étroits, entièrement placés enlre
les lacunes corticales; cordons de vaisseaux très - apparents, très-rapprochés et
rayonnants.
Tiges très-nombreuses et cespiteuses, couchées à la base, puis ascendantes. Les
rhizomes partiels, qui se détachent obliquement du rhizome principal, se prolongent,
suivant la même direction, en liges ascendantes, aux noeuds inférieurs desquelles
naissent des liges latérales tout à fait semblables aux tiges principales, sinon plus
longues et plus fortes; et. l ’année suivante, des noeuds inférieurs de chacune do ces
liges il en naît de nouvelles formant des touffes épaisses assez rapprochées les unes
des autres. Au lieu de s’étaler en cercle autour de la première, toutes ces tiges secondaires
sont presque parallèles et suivent la direction oblique du rhizome partiel
auquel elles appartiennent. Elles sont très-grêles, presque lisses au loucher, simples
ou très-rarement avec un ou deux rameaux. Leur hauteur normale est de -12 à 30
centimètres; moindre dans les lieux très-secs, elle atteint quelquefois 50 cenlimètres
au bord des eaux. Entre-noeuds courts, de 15 à 30 millimèlres, d’un diamètre de 2 à
3 millimèlres; souvent arqués sur les sujets très-petits, ce qui fait paraître les tiges
tortueuses; sept à dix côtes saillantes, à carène plane ou un peu concave, bordées sur
chaque côté de très-petites aspérités siliceuses. Sillons d’une largeur à jieu près
double, portant de chaque côlé une ligne très-régulière de stomates. Cavité centrale
dépassant à peine le tiers du diamètre total. Lacunes corticales presque rondes, très-
éloignées du pourtour extérieur, trés-rapprocliées do l'intérieur et entre elles (pl. Y I ‘