tivement en très-pelit nombre dans les épis vraiment fertiles et bien constitués; j ’ajouterai
même qu’on ne les rencontre guère que dans les sporanges des épis les plus
développés et sur les tiges les plus vigoureuses des E. arvense, maximum, ramosissimum.
Or on trouve des spores abortives d’une tout autre forme sur d’autres Equisetum,
par exemple sur les E. littorale, trachyodon, et sur la plupart des épis Irès-
tardifs de l’B. limosum. Mais si, dans le premier cas, les spores infécondes sont
exception, ici elles constituent la totalité et ne sont accompagnées d’aucune spore
bien constituée.
Comme les premières, et plus qu’elles encore, elles restent fort au-dessous de leur
grosseur normale; quelques-unes seulement ont les deux tiers du diamètre, peu de
matière verte, des élatères ébauchés et incomplets dont elles ne sauraient sortir; les
autres, et ce sont les plus nombreuses, beaucoup plus petites et réduites à un tiers
ou même à un cinquième du diamètre normal, sont irrégulièrement sphériques avec
un cote plus saillant ; forme qui atteste le défaut d’élasticité, et paraît résulter de leur
compression réciproque quand elles étaient par quatre en groupes tétraédriques.
Elles présentent assez nelleraent deux membranes et une sphère centrale remplie de
granules presque incolores (pl. IX , fig. 9-10); d’autres sont encore unies deux à deux
d autres quatre à quatre ; et enfin on y trouve des cellules génératrices avec une cloi!
son de séparation et deux nucléus (pl. IX , fig. H ) . Le tout nage dans un liquide un
peu visqueux, lentement et difficilement soluble dans Teau et pas du tout dans la
solution potassique. Traitées par celte solution, ces spores ne se comportent pas
comme les spores normales; leur membrane extérieure ne se dilate pas, ne se colore
pas; seulement Tintérieur paraît un peu plus vert.
Sur tous les épis qui contiennent ces spores, le sac des sporanges, au lieu d’être
gonfle et vert par transparence, est flasque et blanc, attendu Tabsence presque complète
de liquide vert dans les spores. Ce même sac, au lieu de s’offrir sous la forme
definitive et dernière, c’est-à-dire avec des cellules fibro-spiralées, s’offre avec l’apparence
qui precede, sous son avant-dernière forme, c’est-à-dire avec des cellules
simples comme je les ai décrites et figurées plus haut, mais sans aucun nucléus
(pl. V llI, fig. 28, abstraction faite des nucléus). Ces cellules ont d’ailleurs la même
disposition relative que les cellules fibro-spiralées (pl. V I I , fig. 19), et seulement un
peu plus de largeur, comme si la spirale interne avait forcé les cellules à se contracter
un peu. I l nest pas rare de voir au-dessous de cette couche de cellules simples des
^ I l est dès lors évident qu’il y a eu dans toutl’appareil fructifère un temps d’arrêt eiui
na pas permis aux divers organes d’atteindre leur dernier développement. Or si’l’on
remarque que ces sortes de spores abortives ne se présentent que sur des espèces qui
ont des rhizomes d’un extrême développement, ou sur des pieds tardifs ou appauvris
par des conditions défavorables, tandis que les autres spores abortives s offrenl sur
íes sujets les plus vigoureux, on est naturellement porté à conclure quil y a a ces
états abortifs deux causes très-différentes. Les dernières spores décrites sont abortives
par arrêt et par défaut d’évolution, soit que la force.vilale s’epuise dans les rhizomes ,
soit que Tépuisement provienne des circonstances défavorables; les autres, celles des
sujets les plus vigoureux, sont abortives par excès d’évolution, parce que, dans cette
violence de développement et de division des cellules généralrices, i ly a eu une multiplication
de trop, un dédoublement en excès, et qu’alors la force a manque après
ce dédoublement pour que ces spores arrivassent à leur dernier terme en meme temps
que leurs congénères, ayant eu à franchir un degré de plus.
C H A P I T R E I V
Reprodu ction
§ 1“ . Développement des spores en
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qu’elle y était flottante, comme dans un sac trop laige.
. L , plupart des graminées à rhizomes traçavu
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d .F r . e i d ’A l l . , p. H 2) .