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«de la gaîne qu’il fend; et après cette fécondation, chaque dent durcit et noircit,
« comme les dents des gaînes inférieures qui avaient servi à féconder les enlre-noeuds
« de développement. A celte époque, on les trouve bordées d’une membrane blanche,
«qui rappelle le tissu de certains them épuisés de pollen» (t. I I , p. 447, § 1905,
Le mouvement hélicoïde des spermatozoïdes avait été dès 1822 constaté sur les
Sphagnum par Fréd. Nees d’Eseiibeck et décrit dans le Flora de la même année;
mais cette découverte semble avoir plutôt retardé qu’avancé celle des organes de
fécondation des cryptogames vasculaires. La plupart des observateurs, à l’exemple de
Hedwi», croyaient que sur ces dernières plantes, comme sur les Mousses, les spores
élaienrdéjà fécondées. Ils s'obstinaient donc à chercher les organes de fécondation
sur le végétal aduUe, et les plus importantes découvertes sur la génération des Fougères
ne°ureiit faites qu’en 1844 el 1847 par M. Nâgeli, en 1848 par M. Leszczyc-
Suminski. Ce fut également en 1848 que les anthèridies et les spermatozoïdes des
Equisetum furent observés p o u r l a p r e m i è r e f o i s par M. Gustave Thuret et brièvement
décrits par lui dans sa Note sur les anthèridies des Fougères.
A celte époque, les recherches sur la génération des cryptogames vasculaires se
poursuivaient avec une grande activité. Le 6 novembre 1850 M. Milde présentait à
l’Université de Breslau une thèse pour le doctorat, dont le sujet élait De sporarum
Equisetonm germinatione. Le jeune docteur mentionnait la découverte deM. G. Thuret,
décrivait longuement et figurait la germination des spores (p. 8-14), la position
des anthèridies et l’émission des spermatozoïdes (p. 14-18). A part l’anneau attribué
aux anthèridies (p, 15) et dont nous avons parlé p. 99 et 100, tout ce qui est dit sur la
position des anthèridies au sommet des lobes (p. 14), sur leur grandeur comparée à
celle des anthèridies des Fougères (p, 15), sur leur mode de déhiscence (p. 15) est
tout à fait exact. Les semis de M. Milde périrent avant de lui laisser voir des archégones
L ’année suivante M. G. Thuret décrivit avec quelques détails et figura les anlhé-
ridies des Equisetum dans ses admirables Recherches sur les zoospores des Algues et
les anthèridies des Fougères. Au même moment, et dans le n» 4 du Flora de 1851,
• Le même ouvrage contient sur les Equisetum une toute «'assertions qui ne semblent résulter ni d'observations
exactes ni de démonstrations rigoureuses. I l suffira de citer les suivantes :
. La ti-e porte en spirale des écailles hexagonales peltées. ( I , p. 590, § 1231). • Elles (les spores) se composent d une
. vésicule” transparente, centre les parois de laquelle serpentent deux spires en sens contraire l'ane de l'antre, plus
■ un tissu cellulaire interne. ( I , p. 591, §1232). Tout ce paragraphe est de la même force,, el on y lit q^ne ..le gros
. globule jaune (la spore) est sans doute le produit de l'accouplement des deux spires i . Nous placerons les Equisétacées
.dans les mono'cotylédones, parce que dans l'acte de leur germination, el parleor stroclure générale, ils se eomporten
.d e là même manière que les monocotylédones . ( I , p. 596, § 1238). .L'organe des Equiselum , „ „ „ n e «rSa"«
. que l'on connaisse à ce genre , n'est qu'une spore emporlant ses spires técondatrices avec elle . ( I , p. 598 § 12U).
. Les organes reproducteurs sonl des gros grains pollinitormes, nés sur l'entrecroisement de deux spires. ( I I . p. 4 « ,
ä 1905). .A n im a lc u le s sperraaliqoes des végétaux ; grossières illusions, §■ 1666 . (11 , p. 633 ala table des matières).
M. Hofmeister, rendant compte de la thèse de M. le docteur Milde, annonçait qu’il
avait fait lui-même avec un plein succès des recherches sur la fécondation des Eqiiis
e t i im .
En effet, le savant micrographe de Leipzig publiait quelques mois plus tard son
important Examen delà germination, du développement et de la fructification des
cryptogames les plus élevés (Mousses, Fougères, Equisétacées, Rhizocarpées el Lyco-
podiacées) comparés à la fécondation des Conifères; et là il décrivit l’évolution des
liges, des gaînes, de l’épiderme, des vaisseaux, des rameaux et des racines, de l’appareil
fructifère, des spores, des sporophymes, des anthèridies et des spermatozoïdes.
Ce beau travail, avec les excellentes figures qui l’accompagnent, est incontestablement
jusqu’ici ce qui a été publié de plus complet sur cette matière. L ’auteur le termine
par l’expression du regret de n’avoir pas vu les archégones.
Toujours dans cette même année 4851 (le 25 août) M. Milde communiqua à l’Académie
des Curieux de là nature un Mémoire pour servir à l’histoire du développement
des Equiselum, lequel ne parut qu’en 1852 dans les Acta de cette Académie. Ce travail,
reproduction développée delà thèse précitée, contient d’abord, comme cette
thèse, l’histoire des recherches relatives à la germination des spores des Equisetum,
et ensuite l’organisation des spores et les divers états de leur développement en
proembryon (sporophyme). La description des anthèridies et de leur contenu est moins
complète que celle de M. Hofmeister, et ne contient pas l’histoire de la formation et de
l’évolution de cet organe, auquel l’auteur continue à attribuer un anneau, qui n’existe
pas. Les spermatozoïdes sont décrits avec détails, et, comme M. Hofmeister, M. Milde
termine en exprimant ses regrets de n’avoir pas vu d’archégones.
A ce mémoire se joint un Supplément (p. 637-641), où l’auteur décrit de jeunes
plantes d’Equisetum trouvées par lui sur les bords de l’Oder. Malgré quelques imperfections
déjà signalées p. 114, ce Mémoire et son Supplément sont deux travaux
très-importants et qui m’ont été particulièrement utiles.
Dans le Flora de 1852, n“ 25, p. 385, M. Hofmeister publia ses excellentes observations
Sur la germination des Equisetum, et décrivit, sans les figurer, les archégones
de l’B. arvense et les premiers développements du pseudembryon et de la jeune
plante.
La même année et dans le même journal (n» 32, août, p. 497), M. Milde fil paraître
ses observations Sur les archégones de l’B. Telmateia: une planche est jointe au texte.
Ces observations, avec quelques changements de rédaction, paraissaient simultanément
dans le numéro du même mois du Botanische Zeitung (n» 32, août, 1852,
p. 537). Deux figures sont intercalées dans le texte, et, comme la planche du Flora,
elles représentent des archégones. Le savant botaniste de Breslau ne dit rien sur le
développement de la jeune plante qui provient de Tarchégone.